Run For Life 1

"...Replay, again and again..."

Point de vue de Millie :

Au bout de quelques heures sûrement, la voiture s'arrêta. Oui, quelques heures car je m'étais amusée à compter tout bas pendant tout le trajet pour essayer de retrouver la notion du temps et pour ne pas m'endormir. J'ai peur de ce que pourraient nous faire ces gens.

Un homme parlait, sûrement le russe, car je ne comprenais pas un mot, mais Neru elle, avait l'air de s'y connaître. Malheureusement, elle était toujours inconsciente ! Les hommes ne nous avaient toujours pas descendus. J'en profitais pour ôter le sac de ma tête. Je voyais Keïto, recroquevillé sur lui-même et Neru, toujours les yeux clos, le sac posé à côté d'elle.

Je m'approchais d'elle et lui caressait le visage comme elle le faisait pour que je me réveille doucement. Elle ouvrit les deux yeux légèrement et me demanda : "Il se passe quoi ? On est où là ?

-Ça recommence, Neru, on va se refaire séquestrés...

-Quoi ?! Pas encore, c'est bon là !"

Soudain, les portes s'ouvrirent, Neru, moi et Keïto sursautâmes et l'homme nous lança de son accent russe avec un sourire en coin de la bouche : "On vous a préparé vos lit les enfants...

-On doit vous faire confiance ? demanda Keïto en se redressant.

-Vous serez bien traités... Jusqu'à ce qu'on s'occupe de vous, pour l'usage dont vous êtes programmés...

-On n'est pas des machines ! lança Neru.

-Vous ne n'êtes et ne serez pas des machines, mais vous obtiendrez des capacités extrêmement rares pour des enfants surdoués comme vous... Vous êtes les seuls à pouvoir supporter de tels dons !"

Et voilà, tout s'éclaire... Ces hommes en veulent à notre intelligence ! Bizarrement, cet homme n'était pas cagoulé. Il avait l'air d'avoir la cinquantaine d'année.

Des espèces de "vigiles" vinrent me prendre par le bras mais moins brusquement que l'autre taré qu'on avait rencontré. Il m'ordonna de remettre le sac sur la tête. Je ne l'écoutais pas, je n'avais pas envie d'être soumise de nouveau ! Je vis que deux autres vigiles s'occupaient de Keïto et Neru.

Nous étions devant un énorme château assez glauque. J'en ai eu des frissons au premier regard. Neru et Keïto étaient toujours derrière moi. L'homme était bien devant moi. Il expliqua : "Vous avez 24 heures pour faire vos adieux !

-Comment ça ? commença Neru, vous allez nous tuer, c'est ça ?

-Disons qu'on va vous faire devenir de très bons projets scientifiques qui vont beaucoup nous rapporter..."