Run For Life 1

Retrouvailles

Point de vue de Keïto :

L'avion avait atterri. Millie se réveillait doucement en se frottant les yeux. Je lui demandais : « Bien dormi ?

-Oui ! répondit-elle toute excitée. On va revoir Neru, hein ?!

-Oui, bien sûr... Mais j'ignore où elle peut se trouver...

-Elle doit être dans un refuge... Orphelinat... Elle n'a plus ses parents il me semble...

-Oui, ça doit être ça Millie ! m'exclamais-je.

-Mais il doit y avoir beaucoup d'orphelinats au Japon, commença Millie.

-Et on ne connait pas son nom de famille... ».

Je réfléchissais puis continuais : « On n'aura pas l'air de cons... Mais on va devoir aller demander à tous les orphelinats de nous dire s'ils ont une « Neru »... S'ils en ont une, on demandera à la voir... On négociera...

-Bonne idée ! lança Millie, enthousiaste. »

Elle me fit un câlin malgré sa petite taille et me lança un léger « Merci grand frère... ».

Elle me fait trop craquer cette petite, elle est vraiment mignonne... La petite sœur que je n'ai jamais eue...

Je sortis mon téléphone portable de ma poche et cherchais alors les orphelinats du coin. Il y en avait un a deux stations de bus d'ici.

Je déclarais à Millie : « Viens, on a deux bus à prendre et on sera au premier orphelinat !

-D'accord grand frère ! »

Nous nous dirigeâmes donc vers l'arrêt de bus non loin de nous et attendîmes le bus. Autour de nous, des gens discutaient entre eux, probablement en japonais... J'avoue que je ne comprenais pas grand-chose mais après tout, ça ne me regardait pas ce qu'ils pouvaient se dire.

Le bus ne tarda pas à arriver. Nous montâmes dans celui-ci et payâmes à notre entrée avec notre argent. Je n'aurais pas pensé que le chauffeur accepterait de l'euros... Il n'a pas dû faire attention mais au moins, ça m'évite de faire l'échange que je n'ai pas pu faire...

Au premier arrêt nous descendîmes du bus pour pouvoir attendre le prochain qui nous guidera vers le premier orphelinat. J'espérais que ça soit celui où se trouvais Neru...

Le second arriva plusieurs minutes après. Autour de toute cette foule, nous restions silencieux. Nous n'osions pas parler car on verrait vite que nous sommes d'ailleurs... Et qui sait, peut-être qu'en France, au Japon ou même en Amérique ils savent que trois enfants ont disparus... Et si les forces de l'ordre nous retrouvent... Ils vont nous interroger et nous renvoyer chacun dans nos pays respectifs avec notre famille ! Non, je ne veux pas de ça, surtout pas sans Neru et Millie. On va devoir vivre incognito...

Nous entrâmes dans le bus, nous fîmes la même chose qu'avec le premier et nous installâmes. J'avais peur de la réaction de Neru... Et si elle ne nous reconnaissait pas ? Si elle ne se souvenait de rien ? Ça m'étonnerait tout de même qu'elle n'ait pas de souvenirs de ce cauchemar vu ce qu'elle avait subi... J'espérais que cet enfoiré n'était pas allé trop loin avec elle...

Le bus s'arrêta devant l'orphelinat. J'en était sûr, c'était ici. Je suis sûr que Neru s'y trouve.

Nous descendîmes du bus et Millie me pris la main en déclarant : « Et si on ne la retrouve jamais ?

-Millie, on va la retrouver, je te le promets... »

Elle baissa les yeux et m'emboîta le pas.

Nous nous dirigeâmes vers l'accueil de l'orphelinat et je demandais à la femme qui s'y trouvait : « Bonjour, Konnichiwa madame, comprenez-vous l'américain ? Le français ?

-Bonjour, répondis la femme, oui, c'est pour quoi ?

-Nous cherchons une jeune Neru, une fille aux cheveux rouge vifs avec la peau assez pâle... Se trouve-t-elle ici ?

-Je regarde dans mes dossiers, répondit-elle avec un accent japonais."

Je détournais le regard et par la fenêtre je vis une ombre qui ne m'étais pas inconnue... Neru ? Je reconnaissais presque ses cheveux rouges... On l'a déjà retrouvée ? Je n'y croyais pas !

Je m'approchais de la fenêtre et frappais sur celle-ci pour qu'elle puisse me remarquer. Millie se mit à côté de moi. La jeune demoiselle se redressa et fut choquée. C'était Neru !

Je lançais : « Neru ! On l'a enfin retrouvée ! »

Je pris la première porte qui se trouvait proche de la fenêtre, l'ouvris et courus vers elle. C'est elle qui courus plus vite que moi car elle me sauta dans les bras...

Ma Neru...