La vidéo

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Point de vue de Millie :

Je n'avais encore jamais parlé de ce passage de ma vie. C'était la première fois que je me confiais à quelqu'un, comme cela. Je n'aurais pas dû, il va s'inquiéter... Ou se mettre en colère... Déjà que nous sommes en cavale...

Je demandais alors à Keïto, la tête sur son épaule : « Surtout, n'en parle pas à Neru, s'il-te-plaît...

-Je... »

Il était très mal à l'aise. Je ne savais pas quoi lui dire. Ce que je fus capable de faire c'était de lui faire un bisou sur la joue, pour qu'il pense à autre chose...

Mais il insista : « Millie, cet homme on va le retrouver aussi, d'accord ? »

Je le repoussai et lui lança : « Non, il est déjà en prison, sûrement ne train de mourir, tant mieux... ».

Il baissa les yeux et lança alors : « D'accord, c'est comme tu veux... On fait quoi maintenant ? On ne va jamais retrouver Neru...

-Même si on doit faire tous les orphelinats du Japon, on le fera ! m'écriais-je avec enthousiasme.

-Mais Millie, voyons, c'est impossible !

-Impossible n'est pas dans mon vocabulaire ! Alors là, on se bouge Keïto, on va pas abandonner ! Ma maman me disait toujours : « Don't give up if you don't want to fall down ». En gros, n'abandonnes jamais si tu ne veux pas « tomber ». C'est ce qu'elle me disait souvent avant mes concours, pour me porter chance, sûrement...

Point de vue de Keïto :

-Je... Tu as raison Millie, on va retrouver Neru... Mais je ne sais plus... Je ne sais pas par où commencer.

-Commence déjà par lever les yeux à l'horizon, regarde devant toi et je veux voir de l'ambition dans tes yeux, Keïto, lança Millie, déterminée en resserrant ses deux couettes. »

Je levais alors les yeux et regardais Millie qui avait l'air déterminée. Elle fit un léger sourire que je lui rendis et me mis alors à sa hauteur et la pris dans mes bras : « Merci Millie ! Merci... ».

Je repris, tout en cessant mon étreinte : « Alors, on fait comment ?

-Keïto, t'es un pro en informatique ou pas ? Parce que il y a une médiathèque dans le coin et on va pouvoir utiliser un ordi et prendre toutes les adresses de tous les orphelinats de tout le Japon !

-Oui, je pense que je vais pouvoir faire quelque chose... Bon, y va ?

-Oui ! répondit Millie. »

Nous nous dirigeâmes vers la bibliothèque la plus proche et nous installâmes à un ordinateur. Millie ne tarda pas, elle ouvrit une page internet et y écrit « orphelinats de tout Tokyo ». Il fallait délimiter notre recherche, tout de même.

Je repensais à cette fille... Celle à qui j'ai fait cette étreinte. Pourquoi ressemblait-elle à Neru à ce point ?

Millie me fit sortir de mes pensée en s'écriant : « J'ai trouvé un article de journal sur un internat avec des évènements étranges qui s'y sont déroulés ! C'est de la traduction japonais-anglais alors c'est pas bien traduit mais on va pouvoir comprendre ! Je suis sûre que c'est Neru ! Elle a dû découvrir son pouvoir !

-Clique sur le lien au lieu d'épiloguer Millie ! m'écriais-je. »

Elle exécuta et nous arrivâmes sur une page accompagnée d'une vidéo. C'était écrit que la vidéo était tirée d'une caméra de surveillance d'un orphelinat, le jour de la remise des diplômes. Millie hésita à cliquer sur la vidéo. Elle me regarda comme pour me demander mon accord et j'acquiesçais.

La vidéo était prise dans un couloir. Une silhouette de jeune fille s'y promenait. Nous ne pouvions y croire ! Des objets flottaient autour d'elle. Elle n'avait pas l'air de s'en rendre compte. Dès qu'elle avait dépassé largement un objet, celui-ci retombait par terre et se braisait ! C'était Neru, c'était obligé ! Je pouvais reconnaître ses cheveux rouges malgré la qualité de vidéo très faible.

Millie quitta la page immédiatement, et je lui lançais : « Mais tu fais quoi là ? On n'a pas l'adresse !

-Je sais ou l'orphelinat se trouve ! On est passé devant tout à l'heure ! J'ai reconnu les grandes portes qu'on voyait au début du reportage ! Viens, on va la chercher ! »

Je ne cherchais pas à comprendre, je lui fis confiance et nous courûmes hors de la bibliothèque.

Elle courait remarquablement vite pour sa petite taille, la petite Millie. Nous courions à la même vitesse. Nous courions comme nous l'avions fait auparavant. Nous étions tous les deux pressés de la revoir enfin. Neru... Ma Neru, on arrive.

Run For Life 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant