Chapitre 9.
Quelques heures plus tard, la solitude était devenue oppressante. J'avais vraiment besoin de sortir de cette chambre et je me fichais bien de ce que Elijah pourrait en dire. J'avais encore son contrat en-travers de la gorge, à vrai dire et il ne s'était pas pointé histoire que je lui refasse le visage. Si je le croisais, je ne savais pas ce que je pourrais bien lui faire! Il était peu dire que mes poings me démangeaient.
Je tournai à droite dans le corridor, cherchant à prendre un peu d'air et peut-être trouver les cuisines pour le dîner. Je n'allais pas encore attendre comme un idiot que le majordome vienne me nourrir. Moi, j'avais des jambes pour marcher, je n'étais pas une malade qu'on devait nourrir au lit! Enfonçant mes mains dans les poches du pantalon de marque que je portais – gracieuseté d'Elijah – j'avançai à tâtons dans les couloirs de la demeure. C'était un gigantesque labyrinthe et je n'avais jamais eu le sens de l'orientation.
Et malheureusement, ce défaut m'amena à trébucher sur un homme qui s'avéra être Elihah. Il me rattrapa pour m'empêcher de m'étaler de tout mon long sur le tapis et, durant un instant, nos corps furent pressés l'un contre l'autre. Lorsque je croisai son regard, je n'y vis que de la froideur. Visiblement, monsieur était mécontent que je sois sorti sans sa permission. Sincèrement, je n'en avais rien à foutre, j'étais aussi énervé que lui.
Brusquement, je dégageai mon bras de sa prise et je m'éloignai d'un pas ou deux.
-Que fais-tu là, pourquoi tu n'es pas dans la chambre? M'apostropha-t-il le premier.
-J'avais faim, répondis-je aussitôt, tu comptes m'empêcher de me nourrir?
Il jeta un œil à sa montre Rolex, puis fronça les sourcils.
-Tu aurais dû rester. Le majordome aurait été t'apporter quelque chose à manger dans environ quinze minutes.
-J'en avais assez d'attendre, je m'emmerdais comme un chien mort dans ta superbe suite!
Même si la robinetterie était en argent, ça ne faisait pas de la chambre un lieu plus plaisant à habiter. Je m'y sentais plutôt comme dans une cage dorée. Elijah ressentait-il la même chose en habitant dans tout ce luxe?
-Tu désobéis à un de mes ordres.
-Écoute, je ne suis pas comme tout les autres : je ne tomberai pas à tes pieds comme une chienne en chaleur simplement parce que tu as de l'argent!
Pendant un bref instant, il parut saisi par ma répartie. Il cligna des yeux.
-Je sais bien... C'est pour ça que je t'ai choisi.
-Pourquoi ne voulais-tu pas me laisser sortir de la chambre? Renchéris-je.
-Tu en avais déjà bien assez vu hier. Tu n'avais pas à me désobéir.
-Tu veux dire que je n'avais pas à briser une clause de ton ô précieux contrat?
Je grinçai des dents à la mention de ce fichu contrat destiné à contrôler ma vie comme si j'étais un animal de compagnie incapable de prendre des décisions simples pour lui-même! C'était le moment où j'avais de faire comprendre à Elijah ce que j'en pensais.
-Tu sais ce que j'en pense de ton foutu contrat? Poursuivis-je avec colère. Je n'en ai rien à faire! Regarde-moi à la place!
Je posai mon regard sur lui et serrai le poing. Ma première idée était de le frapper et de lui faire un œil au bord noir, mais après réflexion, si je faisais ça, je ne vaudrai pas mieux que son père... Mes yeux se promenèrent sur son visage sorti tout droit d'un magazine de mode pour hommes et quand ils s'arrêtèrent sur ses lèvres, je sus quelle était la chose à faire pour le provoquer, me venger.
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Love affair
RomanceEndetté et sans le sou, Dylan, pour garder la tête hors de l'eau, se résout à vendre sa virginité homosexuelle lors d'encans luxueux à un club gay. Il ne s'attend pas à ce qu'elle soit achetée par Elijah Blackwood, le jeune héritier fortuné d'une mu...