Chapitre 38.
Je ne bougeai pas, complètement sous le choc. Oh, mon Dieu! Il avait dit qu'il m'aimait. Et moi, est-ce que je l'aimais en retour? C'était une confession si soudaine que je me mis à paniquer. J'hyperventilai. Oh, mon Dieu! Oh, mon Dieu! Oh, mon Dieu! Qu'est-ce que je devais répondre? Elijah dut me prendre pour un fou.
-Je...
Les mots bloquèrent au fond de ma gorge.
-J-Je..., répétai-je, incapable de dire autre chose. Toi, tu...tu... m'aimes?
Elijah arqua les sourcils.
-Est-ce que tu te fous de moi? Me demanda-t-il avec la voix sûrement plus dur qu'il l'aurait voulu.
-Je... non... absolument pas, mais heu... comment un gars comme toi pourrais aimer un gars comme... heu moi?
-Putain, Dylan! Je vienne de te faire une confession! Tu penses que je plaisanterais avec ce genre de chose? Quelle genre d'opinion as-tu de moi!?
Oh, merde! Il était en train de s'énerver. Elijah et son tempérament colérique! Vite, je devais dire quelque chose avant qu'il se mette à jeter les meubles par les fenêtres!
-Elijah, je...
-Ça va, me coupa-t-il, je sais ce que tu vas dire, alors pas la peine d'en rajouter.
-Quoi? M'étranglai-je. Pourquoi tu te fous de ce que je veux dire?
-Parce que je sais ce que tu vas dire. Tu vas dire que tu t'es marié avec moi par pitié et que tu ne m'aimes pas vraiment, que la seule chose qui te pousse à rester avec moi, c'est ce fichu contrat de mariage que je t'ai fait signer.
J'écarquillai les yeux.
-Est-ce vraiment ce que tu penses? Demandai-je, la voix brisée. Parce que tu crois que je suis le genre de personne à décider de passer ma vie avec une personne que je n'aime pas?
-Ce n'est pas le cas?
-Tu me prend vraiment pour un idiot, ma parole! Déclarai-je. Ce que j'allais dire, connard, c'est que je ne m'étais pas marié avec toi pour rien et que... peut-être bien que... je t'aime aussi...
J'avais dis les derniers mots d'une voix vraiment petite, presque inaudible, comme un murmure. Pourtant, j'étais persuadé qu'il avait entendu. Je baissai le regard, les joues en feu. Elijah, qui n'avait toujours pas lâché mon bras, m'attira à lui, contre son torse, et m'entoura de ses bras. Son menton vint se loger dans le creux de mon épaule.
-Viens ici, toi, grogna-t-il à mon oreille, tout en en mordant doucement le lobe.
J'étais vraiment bien au creux de ses bras. Il faisait chaud. Sa chaleur était réconfortante. J'avais vraiment l'impression d'être chez-moi pour de bon, à la maison.
-Tu veux toujours que je reste? Demandai-je.
-Viens, je t'amène au lit.
Il referma la porte de la chambre derrière nous, nous plongeant dans le noir le plus complet. Il me fit basculer sur le lit et se blottit contre moi pour dormir.
Demain promettait d'être une journée mouvementée.
***
À la première heure du lendemain, nous étions tous les deux bien réveillés, nous avions déjeuné et étions dans la voiture, prêt pour le rendez-vous avec les Entreprises Cromwell. Elijah avait plus d'assurance que la première fois, il était aussi moins stressé. Je pouvais voir dans son regard qu'il était sûr de lui. Enfin, il avait probablement des doutes, comme tout le monde, mais il le cachait bien.
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Love affair
RomanceEndetté et sans le sou, Dylan, pour garder la tête hors de l'eau, se résout à vendre sa virginité homosexuelle lors d'encans luxueux à un club gay. Il ne s'attend pas à ce qu'elle soit achetée par Elijah Blackwood, le jeune héritier fortuné d'une mu...