Chapitre 1 : La nuit crée des rêveurs.

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15 mars 2010, Jour 0. : Car il faut bien un début  à chaque histoire.

Dear Diary,

C'est par ces mots que j'ouvre mon journal. A la base, je ne suis pas très gnan, gnan, écrire les actualités de ma vie, je ne trouve pas cela très intéressant, surtout en commençant par les mots "Cher journal". C'est complètement idiot de raconter sa vie à un cahier sans vie qui ne vous répondra jamais. Mais bon, comme mon psy l'a décidé, je devrai non seulement lui parler mais en plus, dresser cette niaiserie. Il m'a aussi très fortement conseillé -pour ne pas dire forcé la main- de commencer par ce jour-ci, celui où tout débuta, celui qui m'amena dans une galère pas possible. Tout ça à cause d'un idiot à gueule d'ange. Bref, sur ce, journal de mes fesses, je vais te raconter tout ce qui s'est passé, car je m'en souviens comme si c'était hier.

18 ans. Je venais tout juste d'avoir mes 18 ans, en ce 15 mars 2010. C'était le plus bel anniversaire de toute ma vie. D'abord, dès le lendemain je m'étais faite émanciper pour m'envoler vers une villa. Enfin, deux... Une au Texas et une autre à Los Angeles. Pour quelles raisons ? Tout simplement car mon agent en avait décidé ainsi, et lorsqu'il décidait quelque chose, je l'appliquais. Je devais avoir une image d'une fille de la ville qui respectait tout de même ses origines et qui n'avait pas peur de vivre seule. C'était une des -nombreuses- conditions pour que je puisse réaliser mon rêve : devenir chanteuse... Il n'y avait pas si longtemps j'avais décroché un contrat avec une maison de disques très connue. Pour me féliciter, j'eus le droit, pour ma fausse majorité, à une grosse soirée réunissant un tas de célébrités et si vous voulez savoir, je n'en connaissais aucune, mais quelle joie de se faire saluer par des centaines de personnes et souhaiter un agréable anniversaire alors que celles-ci ne vous connaissaient pas l'heure plus tôt !

Ce jour-là, j'avais décidé de frapper fort. Il fallait que je fasse un effort pour être bien habillée et surtout bien coiffée, de ne pas tomber dans la masse de gens qui ne ressemblaient à rien dès leur début et qui se faisaient oublier aussi rapidement qu'ils arrivaient dans le métier . Je ne portais pas de robe, non, j'avais décidé de faire changer un peu le critère "A dress for à party !". Je m'étais faite une jolie queue-de-cheval avec mes longs cheveux châtains. J'avais recouvert mon corps avec un débardeur noir à décolleté, serré à la taille par une ceinture noire en cuir, superposée par une veste en jean bleue et une tonne de chaines en argent. À mes pieds, au-dessus de mon slim gris griffé, trônaient des low boots noires à talons et à bouts ouverts. Mes bracelets suivaient un ordre précis et si l'on continuait plus loin on pouvait apercevoir des bagues en argent -dont celle de pureté- et un vernis rouge, exactement le même que j'avais aux pieds. Mon visage était recouvert d'un voile de fond de teint, de mascara et d'un gloss rose. Je n'avais pas osé me pinturler plus, sachant que dans quelques heures, mon visage ruisselerait de sueur et tout ce que j'aurais pu mettre aurait finit en catastrophe.

C'est ainsi que j'étais arrivée à ma soirée, claquant des talons, d'un sourire mielleux et d'un regard mystérieux. Je m'étais éclatée toute la nuit avec une tonne de gens, enfilant verres d'alcool sur verres d'alcool. Je n'avais pas 21 ans, pourtant tout le monde avait l'air de s'en foutre comme de l'an 40. Je tournais dans tous les sens, passant de bras en bras, sentant mes bras frémir au son de la musique forte et de mes pas de danses. Mains baladeuses, corps trop collés, baisers enjoués étaient les mots d'ordre de cette soirée apparemment et je me devais de les respecter avec amusement. Alors que je venais tout juste de tomber dans les bras d'un jeune homme, je fus renversée au sol mais personne ne s'en rendit compte. Je soufflai d'énervement, souffle qui fut suivi d'un long fou rire. Je commençai à sentir les tonnes de digestifs se glisser dans mes veines et se mélanger à mes litres de sang. Une main se tendit vers moi et je l'agrippai frénétiquement. Une fois de nouveau sur ma paire de bottes neuves, je levai les yeux vers la personne qui m'avait si gentiment relevée. C'était un garçon qui devait être dans la même tranche d'âge que moi, ses boucles brunes semblaient ne plus vouloir obéir au gel qui était plaqué sur sa jolie touffe de cheveux. Ses yeux marron étaient plongés sur moi et sa peau blanche ne semblait avoir aucun défaut. Ma main s'y hasarda la laissant dessus quelques secondes.


- Nick, ne tarda t-il pas à ajouter me faisant sortir de ma transe.
- Destiny, l'informai-je sur le même ton, même si à sa façon de le dire, son nom paraissait être un surnom, je n'avais pu m'empêcher de révéler mon vrai nom.
- Ravi de faire ta connaissance, déclara le beau jeune homme, d'une voix claire en laissant ma main sur sa joue.
- Ravie aussi, lui répondis-je.
- Je ne veux pas paraître de mauvais genre ou encore impoli, mais je ne t'ai jamais vu dans ce genre de soirée, pourtant j'en ai fait un bon paquet, m'apprit t-il, tandis que sa phrase se transformait en question dans ma tête.
- Je... Invitée. Une amie à moi... M'a proposée d'y entrer, j'ai accepté., mentis-je, en croisant son regard, ne sentant plus l'envie de me faire passer pour une future célébrité.
- Ok, alors je suppose que je dois te souhaiter la bienvenue parmi nous, dit-il, tout sourire.
- Merci, répondis-je ensuite.

Il posa soudain un long regard vers mes yeux, tandis que je posai mon autre main sur ses cheveux car une de ses mèches tombait. Une fois remise en place, je ne pus retirer ma main car j'appréciais cette sensation, celle lorsque je caressais ses frisettes toutes douces. Je sentis sa main passer dans mon dos pour finir par se poser le long de ma courbe. Son visage s'approchait du mien et je me mis à loucher sur ses délicieuses lèvres appétissantes. Leur forme était assez drôle mais ne faisait que de me tenter encore plus. Il approcha dangereusement sa tête près de la mienne et nos bouches se rencontrèrent. Un long frisson glacé parcourut mon corps. Je me sentais divinement bien. Alors qu'il se détachait de moi, il prit mes deux mains, rompant le contact que j'appréciais pour m'en faire parvenir un autre. Il m'invita à danser et j'acceptai. Nous dansâmes tous deux. Je devais avouer qu'il se débrouillait bien. Nos corps s'entrechoquaient à chaque mouvement tellement nous étions collés l'un à l'autre. Ses mains n'étaient pas du tout baladeuses et j'adorais ça. De temps en temps il les faisait glisser sur moi d'une manière sensuelle.

Au fil du temps, nous fûmes assez essoufflés et nous décidâmes de nous asseoir sur une des nombreuses banquettes voilées par un long rideau noir pour plus d'intimité. Je me posai à ses côtés, ma tête tournée vers lui. Nick passa son bras autour de mes épaules. Je me sentais un peu à l'étroit dans ce lieu presque clos. Il le remarqua et m'embrassa à nouveau, ce que nous n'avions pas fait lors de notre danse. Il passa sa langue entre mes dents et commença à me parcourir d'une manière douce. Je n'avais jamais embrassé quelqu'un d'une manière semblable. D'habitude, lorsque je le faisais avec quelqu'un c'était d'une manière fougueuse, rude, pas comme le faisait Nick. Je ne pus vraiment refuser cette sensation qui m'envahissait, cette douce vague de chaleur. Nous continuâmes de nous embrasser avec calme et passion pendant toute la soirée...

Je ne continuerai pas, Diary, tu as du voir toutes les photos de cette soirée placardés sur des centaines de magazines pendant toute une semaine jusqu'à ce qu'elles soient remplacées par d'autres.... Beaucoup plus croustillantes. De même manière, si mon psy veut que je respecte toutes les étapes, je ne dois en brûler aucune. S'il veut que je raconte tout exactement comme si c'était dans la journée, je ne peux pas écrire la suite, du moins, pas pour le moment... Même si tout s'est joué, le 15 mars 2010, lors de mes 18 ans, j'ai cru voir ma vie passer devant mes yeux le 16 mars.

Que devrais-je dire pour finir cette page ? Je vais faire simple...

A plus, Diary.

Miley.

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