Chapitre 22 : A coeur ouvert.

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26 Octobre 2010, jour 230

Dear Diary,

Réflexion. En fait c'était cela. Cela faisait un bon mois que je réfléchissais au pourquoi du comment. Un mois que j'essayai de trouver une solution. La meilleure des solutions à mon problème. Le soucis justement, c'est que quand quelque chose vous tombe dessus, vous ne savez plus quoi faire. Vous êtes comme dépaysés, totalement out de votre vie d'avant. Vous êtes déstabilisés. Cela faisait 4 mois et bientôt 5 que c'était ce que j'étais. Lorsque j'eus prit conscience de mon nouveau dilemme : ce fut à partir de ce moment précis que mon avenir s'était brouillé et que je ne connus nullement  où se situait la porte de sortie pour m'en sortir, justement. C'était comme si je m'étais retrouvée sur une île déserte, seule, avec mes propres moyens, qui étaient faibles, voir quasi inexistants, inutile de le préciser. Que devais-je faire ? Avais-je le droit de le faire ? J'avais prit une décision, maintenant ne restait plus qu'à la faire partager. Me coupant de mes songes, je vis Danielle entrer dans ma chambre, un paquet à la main.

- J'ai ce que tu m'as demandé, Miley.

- Merci Danielle, la remerciai-je, m'emparant du paquet afin de l'ouvrir facilement.

 Je plongeai un oeil curieux à l'intérieur, je savais très bien ce que contenait ce paquet, pourtant, je ne perdais pas de patience, ni d'intérêt à l'observer une nouvelle fois. Danielle, sur le pas de la porte, m'observait, puis elle me demanda :

- Quand leur annonceras-tu ?

- Je ne sais pas, je suppose que je le dirai à Nicholas ce soir, il m'a promit un coucher au clair de lune sur la plage, répondis-je, me souvenant que les seules personnes à savoir étaient Skye et elle.

- Je vois, sache que quoi que tu décide, il sera de tout coeur avec toi... Tu sais il s'en veut énormément.

- Pourquoi s'en voudrait-il ? M'enquis-je en levant les yeux vers elle.

- Il est persuadé que c'est de sa faute et que pourtant c'est toi qui en souffre le plus, ne serait-ce qu'avec les médias, les fans, ton père et j'en passe... M'expliqua t-elle, les yeux rivés dans le vague.

Mon coeur me fit  atrocement mal au moment où elle évoque mon père, je ne l'avais plus jamais revu depuis la dernière fois : lorsque j'appelai à la maison, personne ne me répondait, je ne m'inquiétai pas, je savais simplement que je n'étais plus de leur famille. Ils m'avaient virée et ne me considéraient plus comme avant. Je n'étais plus leur petite fille qui grandissait trop vite, non, j'étais une inconnue de la famille aux yeux de tout le monde.

- Et pourquoi ne lui as pas tu dis la vérité ? Comme par exemple le fait qu'il n'y soit pour rien ?

- Il ne m'écouterait pas, c'est à toi de lui dire Miley, car il n'y a que toi qu'il écoute. Tu es la seule réelle personne dont il s'occupe. Tu sais Nicholas, avant de te rencontrer, c'était un bel idiot qui se croyait meilleur que tout le monde, il faisait l'ange devant la caméra mais était un vrai diable, derrière. Il était gentil, certes, mais trop prétentieux. Il n'écoutait personne et n'en faisait qu'à sa tête, sauf avec sa famille, il a toujours été obligé de suivre le mouvement alors qu'il détestait ça. Alors je crois que tu l'as libéré, la preuve, quand il s'est complétement lâché sur Denise, tu étais là, tu lui donnais confiance, il se prend en quelque sorte pour ton preux chevalier, il ne pense pas que sans lui tu n'es rien, il est complétement sûr que sans toi, il n'est rien. Tu es sa vie Miley, sa nouvelle vie, son espérance, son coeur, sa voix, son sang. Tu es tout pour lui, et mine de rien ce bébé aussi. Je dois te dire, si ça avait été une autre personne qu'il aurait mit enceinte, il se serait enfuit et aurait nié tout. Pour lui, il ne peut être avec personne d'autre que toi. Tu es devenu sa Tiffany, même plus que ça, murmura t-elle calmement, les yeux plongés sur moi.

- Je n'ai jamais pensé ça de lui. J'ai toujours su que c'était un idiot, mais je pensais qu'il pouvait prendre des responsabilités, qu'il n'était pas si ignorant que ça sur la vie. Je pensais qu'il était mature, alors qu'en fait c'était moi ? Juste par ce que j'étais sa Tiffany ? D'ailleurs qui est-elle ?

- Ce n'est pas juste par ce que tu es sa Tiffany, tu as complétement viré Tiffany, tu es là maintenant. Tu es là, et il t'aime à en crever Miley, il a déjà aimé quelqu'un à en devenir fou, oui, mais pas à en crever. Nicholas est encore un gamin, Miley, mais il ne joue pas avec les sentiments, tu peux en être sûre. Et s'il ne t'a pas parlé d'elle, ce n'est pas à moi de le faire. Demande-lui, mais ça m'étonnerait qu'il te réponde, il n'est surement pas encore prêt à en parler. Sur ce, j'ai à faire, je dois m'occuper de coiffer quelqu'un dont tu n'as pas envie de parler.

- Je me demande toujours comment tu fais pour supporter Selena. Elle est complétement puérile et agaçante. Elle a faillit me tuer, tu le sais ? Déclarai-je, en la regardant se retourner.

- Selena est adorable quand on la connaît bien et puis il faut apprendre à pardonner les erreurs de chacun. Tu devrais essayer, souffla Danielle en franchissant les escaliers, je la vis, jusqu'à ce que la porte de ma chambre ne se referme.

Plus tard, dans la soirée, j'enfilai une paire de tongs, une robe et par dessus un sweat bleu. Je descendis les marches de la villa, quatre à quatre, en faisant tout de même attention à ne pas glisser. J'arrivai dans la cuisine et je poussai les grandes portes vitrées avant de les refermer pour me retrouver sur le sable, je marchai pour apercevoir un drap à carreaux sur le sol ainsi qu'un paquets de bonbons et une bouteille de coca. Ces deux éléments me firent rire, au fond nous étions toujours des enfants qui avaient prit un peu trop vite leur rôle d'adulte. Nous nous nourrissions encore de fraise tagadas et de barbapapa. Dès que nous en avions l'occasion, nous plongions dans notre lit un doudou et un verre de lait à la main. Encore des enfants, pourrions-nous grandir, un jour au l'autre ? Je ne pensais pas.

Je m'installai sur la nappe et j'ouvris le paquet de bonbons pour en picorer deux-rois. Je m'allongeai et fermai les yeux. Quelques minutes plus tard une silhouette s'allongea à mes côtés.

- Belle soirée n'est-ce pas ? Demanda Nicholas en observant la pleine lune.

- Ce n'est pas ta faute, lui dis-je.

- Hein ?! Sembla t-il ne pas comprendre.

- Ce n'est pas ta faute, répétais-je, nous avons fait une erreur dans notre vie, comme tout le monde en fait dans sa vie, seulement elle était plus grave que d'autres. Ce n'est donc pas ta faute, Dieu nous as mit ce bébé entre les mains, par ce qu'il avait des raisons. Rien sur cette Terre n'est fait au hasard. Ce n'est donc pas ta faute.

Il ne répondit pas et se contenta de baisser les yeux, je continuai, les larmes chaudes coulant sur mes joues.

 - Ce que je veux dire par là c'est que si Dieu a voulut que nous ayons un enfant, c'est lui même qui veut qu'on le garde avec nous... Je veux le garder Nicholas, murmurai-je en pleurant comme une madeleine.

- Tout ce que tu voudras mon amour, tout ce que tu voudras, répondit-il en me prenant dans ses bras afin de sécher mes larmes et de m'embrasser chaudement avec passion.

Nine MonthsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant