Chapitre 21 : Les rêves du pouvoir.

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9 septembre 2010, jour 183

Dear Diary,

Comme tu l'auras compris, je me permets de faire un gros bon dans le futur. Je ne dis pas qu'il ne s'est rien passé d'intéressant dans ma vie depuis, mais plutôt que justement, il s'est passé beaucoup trop de choses, beaucoup trop de choses qui font que justement, je n'ai pas eu le temps d'écrire. Commençons par le commencement et je pense que la meilleure solution c'est de te faire voir les choses par les médias car évidement notre vie était rythmée par la presse people.

Dès le lendemain, les journaux continuaient de fuser sur mon histoire avec Selena et le fait que j'étais enceinte. Je n'avais rien démentit, à quoi bon ? C'était la pure et stricte vérité, j'avais même du assister à une conférence aux côtés de cette pimbêche et de Nicholas. Semaine après semaines, nous avions étés jugés méchamment, surtout moi, Nicholas et Selena étaient des gens intouchables, les deux petits anges d'Hollywood qui étaient tellement adulés  par leur fans qu'ils me voyaient d'un mauvais oeil, jusqu'au jour où Nicholas s'était prononcé sur Twitter et avait ouvertement dit : " Je ne suis pas faux. Elle n'est pas fausse. Nous nous aimons, et c'est de notre faute. "

Un message passé à la Terre entière et ce fut depuis ce jour que nous avions cessés d'apparaître dans les magazines. Les stars d'Holywood étaient beaucoup plus intéressantes et autant le dire maintenant, nous n'étions plus sous les feux de la rampe. Alors à quoi bon ? " Hollywood est une merde qui nous détruira tous. Je ne veux pas souffrir, je ne veux pas périr à ses côtés. "

J'avais passé deux mois, en compagnie de la famille de Nicholas et ils avaient tous été très sympathiques et accueillants. Chaque jour, je m'amusais un peu plus avec eux. Kevin et Denise étaient adorables et ils passaient leur temps à me taquiner à l'aide de leur mot préféré "précoce". Etais-je précoce ? Peut-être, de toute façon, tout le monde est précoce à sa façon, n'est-ce pas ?

Quant à Nicholas... Et bien justement, le 9 septembre Nicholas entra dans ma chambre tout émerveillé, je vis son regard pétillant se placer devant moi puis s'abaisser à mon niveau. Je sentis ses douces lèvres se battre avec les miennes. Je sentis ses chaudes mains si amples caresser ma colonne vertébrale. Il s'écarta de moi et me susura :

- J'ai une surprise pour toi.

- Qu'as tu encore fait, Nicholas Jerry Jonas ? Lui demandai-je en riant.

En guise de réponse, il prit ma main et me tira doucement vers lui, nous traversâmes toute la maison, jusqu'à arriver à leur salle de musique, une pièce où je n'avais jamais osé rentrer. Une pièce qui ne m'appartenait pas, une pièce qui leur était propre. Pourtant, ce jour-là, Nicholas insistait pour que je fasse mes premiers pas.

- Je ne peux pas, Nicholas, cette pièce est à vous... Soufflai-je.

- Tu te trompes, Destiny, cette pièce n'appartient à personne, elle n'attend que d'être prise par conquête. Entre et fais un coup d'état.

Il appuya sur la poignée et me fit entrer en me poussant légèrement. Je passai une main sur mon ventre, qui atteindrait bientôt les 6 mois. L'enfant prenait de la place. Soudain, je me retrouvai plongée dans une pièce sombre où scintillait un piano noir sur lequel reposait une bougie blanche. Je me retournai vers Nicholas, il était assis au sol et gardait ses yeux fixés sur le piano. Aussitôt, je compris.

- Non, Nicholas, je ne le ferais pas. Je ne sais plus jouer.

- Personne oublie de jouer. C'est quelque chose qui reste ancré dans le sang. Quelque chose que tu ne pourras jamais changer. Tu l'as en toi, Destiny. Assis-toi et prends le contrôle. Je te laisse les reines.

Portée, par ses paroles, je m'assis et prit une grande bouffée d'air avant de poser mes doigts sur le piano. Du bout des doigts j'effleurai les touches, de façon à créer des sons assez faibles. Mes yeux se fermèrent et je sentis les sons du piano vibrer à travers moi. Je sentis comme un fil électrique partir de mon coeur pour rejoindre tous les membres de mon corps. Je tremblais, tremblais de bonheur. C'était une sensation que je n'avais pas ressentit depuis plusieurs mois, une sensation que j'adorais. Une sensation, inouie. Très vite, je pris de l'assurance et je joignis ma voix à la musique.

Au fur et à mesure des notes de musiques je me mis à ne plus me sentir présente dans cette pièce. J'avais cette étrange impression de voyager dans l'espace temps qui planait autour de moi. J'étais ailleurs, dans un nouveau monde, éloignée de mes problèmes, éloignée de tout cet univers qui me faisait tant souffrir. Quelques minutes de liberté.

Délicatement, je retouchai le sol, ce ne fut pas brusque mais plutôt doux, un agréable retour à la réalité. Autant, j''avais appréciée ses minutes ailleurs, autant j'aimais ce retour. J'en avais besoin. Personne ne peut rester trop longtemps à la portée de son rêve.

- Tu retournes sur scène, Destiny. Tu les enflammeras.

Et au fond de moi, j'étais persuadée qu'il avait raison, j'étais faîte pour ça après tout.

Nine MonthsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant