2 233 habitants. Voilà le nombre exact d'habitants sur la jolie petite île de Groix. Située près des côtes Bretonnes, cette île sans histoire était un havre de paix pour ses quelques occupants. Aucune grande ville sur ce bel ilot, seulement des petits villages où tout le monde se connaissaient. Le plus grand de ces villages, Davigo, se trouvait en bordure de mer.
Cette nuit-là, les hautes vagues créés par l'étrange tempête qui s'abattait sur le village atteignaient presque la dune, qui voyait ces hautes herbes et ces buissons malmenés par le vent. Aux abords de la dune, à environ 100m de la plage, un chemin désert conduisait à un grand manoir. Ses pierres blanches, de la même couleur que le sable, ressortaient particulièrement en cette sombre nuit. Il se dressait, fier et presque lumineux, entouré de hautes haies et d'une porte constamment fermée à clé qui empêchait les habitants et les touristes de s'en approcher.
Une belle moto noir et rouge, une Harley Davidson, trônait dans l'allée. Le toit de tuiles noires se fondait dans l'obscurité ambiante. Ce manoir qui semblait se dresser ici depuis des dizaines d'années, n'avait éveillé la curiosité des habitants de cette île que depuis un an. Inhabité jusque-là, personne ne l'avais remarqué. Aucunes lumières n'éclairait les très hautes fenêtres de la demeure. Ce manoir n'était pas le seul mystère de la ville, son unique habitante était tout aussi mystérieuse.
Un coup de tonnerre assourdissant fit trembler les murs de cette grande demeure, et la jeune fille endormie à l'étage se réveilla brutalement. Elle mit quelques secondes avant de se rappeler où elle se trouvait, et avant de pouvoir calmer sa respiration haletante.
- Encore un cauchemar..Cela commençais a devenir une habitude, mais la terreur qu'elle ressentait en se réveillant restait la même. Une terreur sans nom, de celles qui vous prend aux tripes et qui vous empêche de vous rendormir. Elle alluma la lumière, ne supportant plus l'obscurité, cela lui rappelait trop ces mauvais rêves. Ils l'empêchaient déjà de finir ses nuits tranquillement, hors de questions qu'ils la terrorisent aussi lorsqu'elle était éveillée.
Un rapide coup d'œil à son réveil lui indiqua qu'il était 5h37 du matin, trop tard pour se rendormir.
Elle se frotta les yeux en soupirant, si sa continuait ce ne serait plus des cernes sous ses yeux, mais de véritables valises, a tout juste 18 ans, se serais un peu précoce. Son regard s'attarda sur son ordinateur, toujours allumé et en équilibre précaire au bord de son lit, il lui rappela qu'elle n'avait pas encore finit ses devoirs de la veille, "Comme d'habitude" pense-t-elle, cela n'étonnera personne. Elle se traîna hors de son lit et s'approcha de son miroir. Cheveux roux flamboyants, qui descendaient jusqu'à ses reins, bouclé et en bataille, visage fatigué, yeux violets, cernés et bouche boudeuse. Son pyjama composé d'un short et d'un débardeur moulant, mettant en valeurs ces formes. Elle mesurait environ 1m60, elle se trouvait désespérément petite pour son âge, elle avait d'ailleurs essayé à plusieurs reprises de marcher avec des talons, sans grands résultats.
Beaucoup de personnes disaient que son visage était d'une grande finesse et d'une grande délicatesse, mais elle n'avait jamais réussi à voir la grâce de ses traits, elle était plutôt du genre à repérer ses défauts et à se critiquer plutôt que de s'admirer. Le fait qu'elle n'ai jamais eu de copain ne l'aidait pas non plus à avoir confiance en sa beauté. Et puis, elle avait bien d'autres choses en tête.
Ses yeux se posèrent sur son épaule dénudée, sur ce tatouage qu'elle portait depuis qu'elle était.. Partis. Ce Phœnix d'environ 5cm de hauteur et 10 de largeur, avec ses reflets violets et ses 4 points de couleurs, dessinés à chaque extrémité des ailes. Rouge, gris, vert et bleu. Elle se l'était fait tatouer 2 ans auparavant, dans une petite boutique en banlieue Parisienne "le lutin perceur". Elle avait eu du mal à trouver un tatoueur qui acceptait de tatouer les mineurs sans autorisation parentale, mais l'argent venait à bout de tout sur cette planète, et elle savait comment s'en procurer discrètement. Ce tatouage, elle se l'était fait dans le but de ne jamais oublier pourquoi elle avait dû partir de chez elle, et quitter sa famille.
Tout en pensant à cela, sa main gauche caressa inconsciemment le collier en or blanc qu'elle portait autour du cou. Ce médaillon ovale, orné d'un rubis en son centre, artistiquement ouvragé. Elle ne le quittait jamais, il faisait partit d'elle, au même titre que ses bras ou ses jambes. C'était son bien le plus précieux. Il la rassurait. C'était tout ce qu'il lui restait de sa famille, de sa mère.
Ses doigts caressèrent l'inscription gravée au dos, en petites lettres rouges. Un seul mot. Huit lettres. Un prénom, le sien. Leatitia.
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Histoire D'un Phœnix
FantasyUne jeune fille de tout juste 18 ans, aux magnifiques yeux violets et à la longue chevelure rousse qui débarque de nul part. Une jeune fille au lourd passée et aux capacités incroyables. Une jeune fille en fuite, recherchée. Humaine, mais pas tout a...