Mes dix-sept ans

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Qui sait le con qui tambourine à ma porte de chambre ? J'ai besoin de dormir moi. Antoine a dû repartir dans sa chambre, le lit est vide. J'ai passé une excellente nuit. Bon je me lève difficilement et pars ouvrir.

« Hazel bordel t'es toujours pas prête ? On doit partir dans dix minutes. En plus on ne trouve pas Antoine, il a disparu. Me dit Paul paniqué. »

Au même moment la porte de la salle de bain s'ouvre sur un Antoine vêtu simplement d'une serviette autour de la taille. Wouah mon dieu réveillez-moi, je suis en plein rêve c'est ça ? Putain mais c'est qu'il est super bien taillé le petit Griezmann !

« OH MON DIEU ! Vous avez couché ensemble ? Hurle Paul.

- Oh salut Paul ça va ? Je n'ai pas d'eau chaude dans ma chambre donc j'ai emprunté la salle de bain d'Hazel.

- Oufffff j'ai eu peur. Pas que ça me dérange que vous sortez ensemble hein enfin bref, on se rejoint en bas dans six minutes les amoureux. »

J'ai toujours pas décroché mon regard de sur Antoine. Ok Hazel ressaisi toi, il n'est pas libre. Tu n'as pas le droit de le mater comme ça. Bah oui mais bon j'ai des yeux quoi c'est pour admirer ce genre de chose aussi.

« Bien dormis petit ange ?

- Oui oui, très bien et toi ?

- Très bonne nuit également. Bon je vais m'habiller, tu ferais mieux de te dépêcher, je te garde une place dans le bus princesse. Il me fit un bisou sur le front avant de partir. »

***

On est en route vers Claire Fontaine. Comme promis, Antoine m'a gardé une place à côté de lui dans le bus. Je me suis mise côté vitre. Depuis toute à l'heure Paul n'arrête pas de nous jeter des regards avec haussement de sourcil. Il croit vraiment qu'il se passe quelque chose entre Antoine et moi. Ce n'est pas que ça me dérangerais loin de là mais l'écart d'âge entre nous est trop grand. Puis je suis encore qu'une gamine pour lui. Mais bon nous sommes déjà amis, ce qui est mieux que rien.

J'ai dû massoupir pendant le trajet car c'est Antoine qui me réveille en me chuchotant des « Faut se réveiller petit ange, on est arrivé. » J'ouvre alors mes yeux, et remarque que ma tête est posée sur son épaule. La majorité des joueurs sont déjà à l'extérieur du bus. Il ne reste plus que Paul, Adil, Laurent, Antoine et moi. Je passe devant les gars et vais chercher mon sac en soute avant de me diriger directement vers ma chambre.

Je range mes affaires propres et vais prendre une douche afin de me mettre à l'aise. Un short et un débardeur fera l'affaire. J'entends mon portable sonner. C'est mon père adoptif qui m'appelle, Charles. Je me dépêche de décrocher.

Conversation téléphonique :

« Allo ?

- Hazel ? C'est moi, Charles.

- Salut ! Tu vas bien ?

- Oui ça va et toi ?

- Tranquille, je sors juste de la douche.

- Quoi de neuf ?

- Bah j'étais au stade de France hier, t'as vue les bleus on gagner face à la Roumanie c'est génial hein ? J'étais trop contente !

- Ah cool.

- Et toi quoi de neuf ?

- Bah rien.

- Ok »

Fin de la conversation.

Voilà à quoi ce résume les conversations avec mon « père ». Ça n'a pas toujours été comme ça. Petite, j'étais très proche de lui, j'étais un peu le genre garçon manqué. J'allais à la pêche et à la chasse avec lui. Le weekend bien souvent ont allaient en forêt tous les deux. Il venait me voir jouer au basket. A chaque fois que j'avais une bonne note à l'école il partait m'acheter un cadeau pour me féliciter. Et quand il y avait de l'orage la nuit, j'allais dans la chambre de mes parents, mais c'est ma mère qui partait dormir dans le canapé alors que moi je prenais sa place au côté de mon père. J'étais sa princesse comme il me le disait tout le temps. Puis est arrivé le jour où j'ai su qu'il trompait ma mère. Il m'avait demandé de ne rien dire. Alors c'est ce que j'ai fait. Mais ma mère à quand même finit par le découvrir. Je me rappellerais toujours de ce quil m'avait dit avant de partir vivre chez sa nouvelle copine. « Tu seras toujours ma priorité Hazel. » Et devinez quoi ? Bah ce jour-là je l'ai cru. Naïve comme j'étais. A chaque fois que j'allais en weekend chez lui c'était limite s'il remarquait que j'étais là. Il offrait pleins de cadeau à sa nouvelle copine et au fils de celle-ci mais moi j'avais jamais rien. A mon anniversaire, je n'avais qu'un simple texto. En faite c'était comme si je n'étais pas de sa famille. Enfin bref. Maintenant, je sais vraiment qu'en réalité ce n'est pas mon père et c'est peut-être pour cela que l'on s'est éloigné dun coup.

Il est dix-neuf heure trente, je viens de finir de manger. Oui on mange tôt ici. J'allais remonter me coucher quand j'eu l'idée d'attendre Antoine dans sa chambre. J'avais bien dormis avec lui la nuit dernière. J'ai attendu au moins quarante-cinq minutes avant qu'il n'arrive. Quand il me vit assise sur son lit, il me fit un sourire avant de se coucher à mes côtés et de me prendre dans ses bras.

« Bonne nuit mon petit ange. »