Nous sommes arrivés depuis une trentaine de minutes et pour être honnête je n'ai toujours pas mis les pieds à l'intérieur de l'immense bâtiment où se trouve cette conférence. Pour être franche j'ai peur. Peur de le voir sourire. De le voir s'amuser et rigoler. J'ai peur qu'il soit tout simplement heureux alors que moi je fais semblant de l'être. Je n'ai pas envie de voir sur son visage que tout ceci n'était absolument rien pour lui. Qu'il n'était pas attaché à moi comme je l'étais pour lui. Que tout cela n'était qu'un simple jeu à ses yeux.
Alec m'avait laissé seule le temps d'aller chercher de quoi boire. Il n'est pas con, il sait très bien que si j'ai tant insisté pour qu'il m'accompagne ici ce n'est pas juste pour pas que je tienne la chandelle entre Lou et Dylan mais pour essayer de rendre jaloux Antoine. Dans la voiture il m'a demandé si je me servais de lui pour ça, je lui ai bien sûr répondu que je ne me servais pas de lui, que ça me faisait très plaisir qu'il soit à mes côtés ce soir mais que j'avais quand même espoir qu'Antoine soit un tout petit jaloux en me voyant en compagnie d'un magnifique homme. Il n'avait rien répondu. Au début j'ai eu peur qu'il l'ait mal pris ce que j'aurais toute à fait compris mais après plusieurs minutes de silence il avait fini par me remercier d'être honnête avec lui et qu'il avait hâte de trouver ce mystérieux footballeur pour lequel j'étais tombé afin de lui montrer qu'il avait eu tort de laisser passer une occasion d'être avec une aussi belle personne que moi.
J'avais rougis. Gêné qu'on me complimente. Surtout venant d'un garçon viril comme Alec. Mais je ne vous cache pas que ça m'a fait très plaisir.
Après plusieurs minutes à attendre le retour de mon accompagnateur je décide d'entrer pour le rejoindre. Je sais qu'il la fait exprès de pas revenir, comme ça il savait que j'allais être obligé de venir chercher mon verre et que par conséquent j'allais être obligé d'entrer de cette salle remplis de monde. J'essaye de me faufiler discrètement la tête baissée entre plusieurs personnes pour ne pas prendre le risque qu'on me reconnaisse mais apparemment mon plan a foiré.
« Hazel ? Bah qu'est-ce que tu fais ici petite sœur ?
- Oh Paul ! Salut heu excuse-moi mais je suis un peu presser là. On discute plus tard d'accord ? Génial aller bonne soirée au revoir. »
Oui, oui, je viens bien de faire les réponses à sa place mais sachant que l'autre abruti de numéro sept est toujours fourré avec lui je ne pouvais pas prendre le risque de rester discuté avec mon ami Paul pour ensuite voir Griezmann apparaître. Non, non hors de question !
Après un long parcours du combattant je finis enfin par apercevoir le bar. Alec m'attendait assis sur un tabouret. Un petit sourire moqueur pris place sur son visage quand il me vit enfin.
« Eh ben t'en a mis du temps à comprendre qu'il fallait que tu me rejoigne ici trésor.
- A cause de toi j'ai été obligé de jouer à cache-cache pour éviter qu'on me voie.
- Tient ton verre, tu l'a bien mérité. »
J'attrape la boisson que me tend Alec et en boit une gorgé quand mon regard s'arrête à une table où un couple y est installés, un bébé sur les genoux de l'homme que je vois de dos. Mais même de dos je le reconnaîtrais entre mille. C'est lui. Cheveux châtains. Épaules carrées. Antoine. La femme assise à ses côtés est très jolie. Elle est de profil et a un énorme sourire placardé sur le visage. A ce que je vois, ce n'étais vraiment qu'un putain de jeu pour lui. En fin de compte il voulait juste passer le temps. Je n'étais qu'un simple pion.
***
La soirée est déjà bien avancée. Nous avons tous finis de manger, beaucoup de tables ont étés enlevées pour pouvoir avoir une plus grande piste de danse. Pendant tout le repas je n'ai fait que regarder en direction de la table de l'attaquant. Et même pas une seule fois il a senti un regard sur lui. En revanche la femme, elle, a bien vue que je n'arrêtais pas de les fixer et je crois d'ailleurs que c'est pour cela qu'elle a rapproché sa chaise de celle d'Antoine et qu'elle l'a embrassé comme ça sans pression devant tout le monde. Enfin tout le monde, en réalité personne ne l'avait remarqué à part moi et je peux vous dire que j'ai senti le rouge me monter aux joues et la colère prendre place dans mon corps. Je n'avais qu'une seule envie c'était de me lever et d'aller plaquer cette meuf au sol en lui criant de plus jamais poser ses lèvres sur celles d'Antoine. Bien sûr je n'en fis rien et je suis resté bien sagement assise à ma place en prenant soins de détourner le regard pour finalement poser mes yeux sur Alec.
Mon caissier sexy me pris la main pour m'accompagner sur la piste de danse. On était les premiers à oser s'y aventurer ce qui nous causa donc beaucoup de paires de yeux en notre direction. Mais je ne m'en occupe pas. Pour l'instant je me concentre sur la main droite d'Alec posé sur ma hanche qui me guide dans mes pas. Quand on eut enfin trouvé un bon rythme, j'osais relever mon regard vers lui. Ses yeux vert me scrute d'une manière douce mais sauvage à la fois et sans savoir pourquoi je me surpris à admirer ses lèvres. Plus rien n'existait. Pour moi, il n'y avait plus personne autour de nous. Puis dans d'un seul coup, ses lèvres charnues que j'admirais il y a encore quelques secondes se retrouvèrent sur les miennes. C'était agréable mais pas autant qu'avec Antoine. Là aucun frisson, aucun papillon n'était présent. Je n'avais pas de sentiments pour Alec, voilà pourquoi je ne ressentais pas ces choses que j'avais ressentis lors du baisser avec Antoine.
« Hazel ? Je ne savais pas que tu serais présente à cette soirée. »
Antoine. Retour brutal à la réalité.
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Mes dix-sept ans
FanfictionJe m'appelle Hazel. J'ai dix-sept ans, un grand-frère, un père célibataire, une mère remariée et un beau-père. J'ai vécu dix-sept année en pensant que l'homme qui m'a élevé était réellement mon père, mais je me suis tromper. Ou plutôt ma mère ne m'...