Euphorie. Joie. Cris. Applaudissement.
Voilà quelques mots qui reflète le ressenti des français ce soir. L'équipe de France a une fois de plus gagner le match. Mais le mieux dans tout cela, c'est que nous allons en quart de finale. Certains des joueurs pleurent tellement leur joie est immense.
***
23 juin. Dans deux jours c'est l'anniversaire de mon frère. Je n'ai pas eu beaucoup de nouvelles de lui depuis que je suis ici. En faite si je ne lui envoie pas de message, il ne le fait pas. J'ai l'impression qu'il n'en a rien à faire de sa petite sœur. Enfin devrais-je dire demi-soeur. De base, je voulais retourner chez moi juste le temps du week-end pour lui faire la surprise mais je ne suis pas sûr que cela lui fasse plaisir alors je vais rester ici, avec les bleus et mon père puis je lui téléphonerais le jour J.
Quand je suis née, mon frère, Emilien, ne m'aimait pas trop. Faut dire que l'on a six ans d'écart donc il a vécu longtemps enfant unique et du jour au lendemain se retrouver avec un bébé dans les parages ne doit pas être évident. Puis après mes parents ont divorcés comme vous le savez et on s'est un peu rapproché. Je ne lui racontais pas ma vie sentimental ni ce que javais sur le cœur mais une relation frère/sœur commençait à naître doucement mais surement. C'est seulement pendant l'été 2013 que nous sommes devenues super proche pour ne pas dire inséparable. Je devais partir en vacance dans le Sud seulement avec lui, que tous les deux. J'étais vraiment super contente à l'idée de partager deux semaines avec Emilien. C'était le 13 août 2013 pour être exact. Nous étions sur la route, vers Orléans. On venait de faire une pause, histoire de se vider la vessie puis de manger et boire quelque chose. La chanson « La La La » de Naughty Boy résonnait dans l'habitacle de la voiture, je vois encore mon frère faire le rythme de la musique avec son pouce sur le volant. 6h12. On dépasse un camion. Je vois la voiture partir du côté gauche. 6h13. Un cri. Le mien. Un coup de volant sec. Une voiture qui passe sous le camion. Notre voiture. Je n'ai jamais eu aussi peur. Par je ne sais quel moyen la voiture est sorti de sous le camion, elle tournait et tournait, j'avais l'impression que ça n'allait jamais s'arrêter. Un vrai cauchemar. Puis quand elle s'est arrêtée, en travers de l'autoroute, un autre camion se dirigeait droit sur nous. Mon frère m'a hurlé de descendre de la voiture. Ma portière était bloqué je n'arrivais pas à l'ouvrir puis miraculeusement elle s'est débloquée. J'ai couru sur le bas-côté, les pompiers sont arrivés, ils nous ont emmené à l'hôpital.
Puis trois heures plus tard on est sortie, on avait rien de grave, juste nos cervicales qui ont pris un coup et ma cheville de cassé. Ma mère était en route pour venir nous chercher. Quand elle est arrivé, mon père adoptif était avec elle, Emilien s'est effondré dans ses bras, moi je ne parlais pas, je ne voulais rien dire. Le choc surement. C'est seulement une fois rentré chez moi après avoir pris une douche pour me remettre les idées en place que j'ai hurlée. J'ai hurlée et pleurer. Parce que c'était de ma faute. J'avais fait un cauchemar la nuit précédente où j'avais un accident de voiture avec mon frère, j'aurais dû savoir que ça allait se produire réellement. Vous savez c'est quoi le pire dans tout cela ? C'est entendre son frère répéter sans cesse : « J'ai failli tuer ma petite sœur. »
Voilà, c'est à partir de ce moment que je suis devenue complice avec mon frère, parce que c'est seulement maintenant que j'ai pris conscience que mon grand-frère c'était mon modèle, celui qui m'a toujours tout donné malgré toutes les crasses que j'ai pu lui faire. Celui sur qui je pourrais toujours compter. Celui que j'aime le plus après ma mère. Et c'est en me remémorant toute cette histoire que je décide d'aller le voir pour son anniversaire, parce que même si ce n'est que mon demi-frère, pour moi il restera toujours le meilleur grand-frère au monde.
***
Les joueurs étaient rentré de leur entraînements, ils avaient quartier libre cette après-midi. Alors j'ai proposé qu'on aille se faire un laser-Game ou un bowling au choix. Mais évidemment ils ont voulu faire les deux. On a préféré faire le bowling en premier, laissant le meilleur pour la fin.
Nous venons de partir du bowling, direction le Laser-Game maintenant. C'est Hugo qui avait gagné, moi j'ai fini dernière. Mais c'est de leur faute, ils n'ont pas voulu me mettre les barres pour éviter que ma boule s'en aille à chaque fois dans la gouttière aussi. Mais j'aurais ma revanche dans le labyrinthe noir. Je suis dans l'équipe rouge de Kingsley, Patrice, Dimitri, Olivier et Laurent. Dans l'équipe bleue se trouve Paul, Yohan, Samuel, Moussa, Hugo et Antoine. Et ouais, je suis contre le petit Grizi et je vais tellement lui mettre la patté qu'il va en pleurer. Bon ok, je me calme un peu, mais l'espoir fait vivre.
La partie est lancée. Je me disperse dans le labyrinthe pour chercher un endroit où j'aurais une jolie vue sur tout le monde. Je monte donc à l'étage, m'accroupie devant la grillage de façon à voir ce qu'il se passe en bas. Je repaire une cible bleu, je vise, tire, dans le mil ! Je le suis du regard en attendant que sa cible se remettre en route, quand elle redevient bleue je tire une seconde fois.
« Putain la vie Hazel je vais te niquer ! Hurle Paul. »
Je redescends en bas pour changer de cachette, mais problème j'arrive dans un cul de sac. Au moment de faire demi-tour je me cogne contre quelqu'un. Je n'ai même pas le temps de voir qui s'est que des lèvres humides percutent les miennes. Antoine. Il se défait rapidement, tellement vite que je n'ai pas eu le temps de réaliser ce qu'il se passe qu'il m'avait déjà tiré dessus.
« Ne jamais sympathiser avec l'ennemi petit ange. Jamais. »
VOUS LISEZ
Mes dix-sept ans
FanfictionJe m'appelle Hazel. J'ai dix-sept ans, un grand-frère, un père célibataire, une mère remariée et un beau-père. J'ai vécu dix-sept année en pensant que l'homme qui m'a élevé était réellement mon père, mais je me suis tromper. Ou plutôt ma mère ne m'...