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    18h30. Cela faisait une quinzaine de minutes que nous étions rentrés de notre escapade. Evidemment, c'est l'équipe rouge, donc la mienne, qui avait gagné au Laser-Game. Après mon petit moment d'égarement à cause d'Antoine, j'avais vite repris du poil de la bête et m'étais vengé sur ses coéquipiers, principalement sur Paul en faite.

    Je sortais à peine de la douche, vêtu d'un petit short rose Daisy et d'un débardeur blanc basique qu'on toqua à ma porte de chambre. J'ouvre la porte, la personne me pousse doucement sur le côté, pénètre dans ma chambre pour en faire le tour puis s'en va dans la salle de bain son téléphone en main. Il en ressort quelques secondes plus tard, puis sors de ma chambre comme si il n'y était jamais venu en me disant : « Je voulais juste voir si tu retenais en otage des Pokémons. » C'était Paul.

    Je descends au bureau de mon père pour lui demander si cela le dérange que j'aille passer le week-end chez mon frère, en vue de lui faire la surprise pour son anniversaire.

« Non bien sûr que non, du moment que tes heureuse moi ça me va, alors va chez ton frère et amuse toi bien ma chérie.

- Merci beaucoup Di... Papa. »

    Je me suis fait à l'idée que Didier soit mon père. Certes c'était un peu difficile de rattraper dix-sept années, on avait tout à apprendre l'un sur l'autre, mais je sentais déjà qu'il voulait simplement mon bonheur et qu'il était heureux d'enfin pouvoir partager du temps avec sa fille.

    Plus tard, dans la soirée, j'avais rejoint les gars qui jouaient au babyfoot. Je me suis joint à eux en me m'étant dans l'équipe de Paul. Face à nous, Laurent et Antoine.

« Ah ouais ok t'es comme ça toi ? Même pas tu te mets dans mon équipe alors que je suis le meilleur. D'accord je retiens. Me dit Antoine d'un air boudeur.

- Excuse-moi de faire mal à ton petit cœur Grizi mais le meilleur ici c'est moi, et tout le monde le sait. Se moque Paul.

- Bon je propose un défi. Si Antoine gagne tu devras lui donner ta ration de frite à chaque repas et si c'est toi qui gagne bah il te donnera son dessert voilà. Dis-je.

- NOOOOON PAS MES FRITES ! Boude Paul.

- Ce n'est pas discutable mon chou désolé. »

***

    La partie de babyfoot fini j'étais remonté dans ma chambre. C'étais l'équipe d'Antoine qui a gagné, autant vous dire que Paul a fait la tête au moment de manger. J'ai acheté mon billet de train en ligne comme ça c'est plus facile et je n'ai pas besoin de faire la queue aux guichets. Je m'en vais demain soir et je passerais la nuit à l'hôtel puis le lendemain matin c'est moi-même qu'irais réveiller mon grand-frère. J'espère qu'il sera content de me voir.

    Je suis en train de faire mon vernis quand quelqu'un toque à ma porte. Par flemme de bouger, je crie à la personne d'entrer. Un gros cachalot au beau cul vient s'échouer sur mon lit. Oui, oui, le gros cachalot au beau cul bien ferme et bien rebondis n'est autre qu'Antoine.

« Hazel ?

- Hm ?

- Tu peux me faire un massage s'il te plait.

- Non.

- Quoi ? Mais aller là s'il te plait petit ange sinon après je vais perdre le match ou pire encore je vais me faire mal et ma carrière de footballeur pro elle va tomber à l'eau. Il ne m'aura pas avec son regard de chat botté.

- Tu n'es même pas beau d'abord avec cette tête-là.

- Bon bah on va faire plus simple alors. »

    Il commença à me chatouiller au niveau des côtes. Je lui criai d'arrêter ce calvaire. Bah oui après si on me chatouille de trop je me fais pipi dessus, vous imaginez la honte s'il vous plait. Au bout de quelques secondes il se stoppa puis m'embrassa. J'aime beaucoup cette sensation que nait au bas de mon ventre. Je n'avais jamais ressenti cela avec mes anciens copains. C'était juste putain de bon.

« C'est bon ta gagner beau cul, je te le fais ton massage.

- Beau cul ?

- Ouais, à partir de maintenant c'est ton nouveau surnom.

- Sa me plait. »

    Antoine s'allonge sur mon lit et moi je m'installe sur ses jolies fesses pour commencer à le masser. Pendant que je m'affaire à la tâche on parla de tout et de rien. Il me racontait qu'il lui arrivait de craquer des fois parce qu'il se sentait nul comparer à ses coéquipiers, ou bien parce que sa famille lui manquait. Et moi de mon côté je lui faisais part de la déception que jai ressenti vis-à-vis de ma mère quand jai appris que depuis toutes ces années elle m'avait mentis sur la véritable identité de mon géniteur. On se confiait l'un à l'autre, et s'est cela que j'aime tant chez Antoine, c'est que jamais il ne jugera quelqu'un pour les erreurs que cette personne a pu faire.

« Je crois que je suis en train de tomber amoureux de toi Hazel. »

Mes dix-sept ans Où les histoires vivent. Découvrez maintenant