4.

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  - Ta journée s'est bien passée ma chérie ?
  - Bien, la routine, affirma Diana en haussant les épaules.
   La jeune fille se resserre en viande et sourit à sa mère. Après avoir enlevé le sang, Margot lui a mit de l'arnica sur ses bleus et Diana n'a pas voulue déranger plus longtemps alors elle est rentrée chez elle.
   Margot lui a proposé d'attendre que Nick rentre avec sa moto pour que ce dernier puisse l'accompagner. Diana a poliment refusé et elle partit seule. Elle aurait été beaucoup trop gênée avec Nick après ce que sa sœur lui a dit.
   Est-ce que c'est vrai, Nick est intéressé ? Il doit plutôt me trouver pitoyable, même pas capable de se défendre, pensa Diana en soupirant.
   Elle avait baisser la tête et avait commencé le chemin qui la séparait de chez elle. En montant les marches de son immeuble, elle se demandait ce qu'elle allait dire à sa mère. Elle pourrait lui dire qu'elle est tombée dans les escaliers du lycée, parce que après tout, ses bleus étaient principalement cachés sous ses vêtements.
   Son sourcil ne saignait plus, même si il était un peu abîmé, son nez n'avait rien au final, et sa joue était un peu enflé. Margot avait passé un peu de fond de teint autour de son œil pour camoufler le bleu qui le recouvrait.
   Lorsque sa mère l'avait vu, Diana a bien cru qu'elle allait faire une crise cardiaque. Elle a courut vers sa fille et l'a serré dans ses bras
  - Qu'est-ce qu'il t'ai arrivé ? lui avait-elle demandé.
  - Rien de bien grave, je suis tombée dans les escaliers du lycée. L'infirmière m'a mît un peu de glace, avait-elle répondu en s'efforçant de sourire.
   Alors lorsque Diana prit une douche ce soir là, elle se ferma à clé pour être sûr que sa mère ne débarque pas à l'improviste et ne voit ses bleus ainsi que son œil. Avant de sécher ses cheveux, Diana remit du maquillage sur son œil droit. Elle troqua son short en tissu pour un jogging et son teeshirt pour un pull. Elle avait des traces de partout, ils le n'avaient pas loupé.

*

   - Elle est déjà partie ? demandai-je à ma sœur après avoir garé ma moto dans la cour de chez moi.
  - Oui, elle n'a pas voulu t'attendre pour que tu la ramènes.
   Je hoche la tête et remarque que ma sœur à rangé la trousse de secours et qu'elle a jeté la serviette couverte de sang.
  - Margot, tu n'en parles à personne d'accord ? Et surtout pas aux parents.
  - Pourquoi ?
  - Je ne pense pas que Diana veut que tout le monde sache qu'elle s'est faite coincé pour se faire taper dessus.
  - Je ne le dirai pas, affirma t-elle en hochant la tête. Promis.
  - À personne, même pas à Elisa.
  - J'ai compris Nick.
   Je hoche la tête puis monte dans ma chambre. Je ferme ma porte et m'assois sur mon lit. La prochaine fois qu'ils s'approchent de Diana, ne serait-ce que pour lui parler, je les éclate.
   Il faudrait que j'aille lui parler pour lui dire que je ne le dirai à personne, mais je n'ai pas vraiment le courage. À chaque fois que je m'approche d'elle, je me sens idiot. Je ressens une sensation étrange qui me fait devenir timide. Je ne suis plus très sûr de moi, je ne sais pas ce que fais, je ne contrôle pas ce que je dis.
   J'espère qu'elle aura put rentrer tranquillement chez elle.

*

   - À ce soir maman.
   Diana sortit de chez elle et ferma la porte derrière elle. Elle descendit les escaliers et sortit de son immeuble. À chaque coin de rue, elle tremblait, et soupirait de soulagement lorsqu'elle avait passé la ruelle.
   Elle n'avait pas parlé de son agression à sa mère, parce qu'elle savait qu'elle allait vouloir porter plainte contre les trois garçons. Diana espérait ne pas les voir aujourd'hui au lycée.
   Elle se semblait minable, elle se sentait faible. Elle avait envie de prouver à Nick et à sa sœur que désormais, elle arriverai à se défendre toute seule. Elle avait envie de changé. Elle avait envie envie de prendre confiance en elle, et pour cela, elle allait devoir demander conseil à Margot.
   Tout comme elle, Margot était au lycée seulement depuis le depuis de l'année, mais elle avait déjà une bonne popularité, sûrement à cause de son frère, mais Margot avait confiance en elle, et ça se voyait. Elle irait lui parler et essayerait de devenir son amie.

*

    À peine passé le portail du lycée, je vois au loin les trois garçons qui ont agressé Diana hier. Je m'approche d'eux d'un pas sec, la mâchoire serrée. Je pose le doigt sur le torse d'un des garçons et les menace d'un ton ferme.
  - Je vous conseille de ne plus jamais recommencer ce que vous avez fait hier, sinon je vous promets que vous ne retournerez pas chez vous en bon état. Et je ne parle pas que de Diana, je parle de toutes les filles. C'est clair ?
  - On fait ce qu'on veut, tu n'as rien à nous dire, déclare un garçon à ma droite en bombant le torse.
  - Ah oui ?
  - Ouais, on fait ce qu'on veut, répéta t-il en souriant à ses amis.
   Je m'approche de lui et le frappe à la mâchoire. Il bascule et tombe sur le sol. Il relève la tête et me regarde sans comprendre.
  - Pourquoi t'as fais ça ? me demande t-il en se relevant.
  - Je fais ce que veux.

*

    Lorsque Diana franchit le grillage, la seul chose qu'elle vit était Nick, en train de parler aux garçons qui l'avaient coincé hier. Soudain, Nick s'approcha d'un autre garçon et lui envoya une droite dans la mâchoire.
   Diana ne put s'empêcher de sourire, et son attention se reporta sur son amie qui arrivait en courant vers elle. Elle n'allais pas lui en parler non plus, elle ne voulait pas l'inquiéter. Et puis connaissant Nora, elle était sûre que sa meilleure amie irait voir les garçons pour leur mettre la pâtée.
  - Comment ça va ? demanda Diana à sa meilleure amie en regardant Nick une dernière fois.
   Il s'était éloigné des garçons pour rejoindre son groupe d'amis. Leurs regards se croisèrent pendant une fraction de seconde, mais déjà, Diana se sentait rougir. Il faudrait qu'elle aille le voir pour le remercier. Il avait été très sympa en la ramenant chez lui pour la soigner.
  - Qui est-ce que tu regardes ? lui lance soudain son amie, un sourire espiègle sur les lèvres.
  - Personne, s'empressa de répondre Diana en détournant la tête.

Et pourquoi pas nous ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant