Chapitre 31 (1er partie)

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Nous courrons au sens inverse de là où j'étais arrivée de sorte à revenir vers le hall.

Arrivé en haut des escaliers,Antoine me plaqua contre le mur puis mit son doigt sur sa bouche m'indiquant de me taire. En bas, dans la pièce centrale se trouvait les trois chiens enragés qui passaient. Sauf que moi, je regardais mon Démon qui se trouvait près de moi. On se regarda quelques instants puis je me mordis inconsciemment ma lèvre inférieur.

-Arrête dit il.

-Arrête quoi ?

-De te mordre les lèvres, ça me donne envie de t'embrasser...

-Bah pourquoi tu ne le fais pas ?

Je ne sais pas ce qui m'a prit de dire ça. Je rougis puis baisse la tête tandis que lui se mit à rigoler. J'étais tellement gênée... Il releva mon visage en prenant mon menton puis posa délicatement ses lèvres sur les miennes.
Il s'apprêtait à descendre maintenant que la voie était libre mais je le retiens par le poignée.

-Attend...

Il me regarda intensément avec ses magnifiques yeux bleus.

- Il t'es arrivé quoi ? Pendant...pendant mon..absence ?

Son regard se changea en laissant place à une grande tristesse. Je savais que c'était ni le lieux, ni le moment, mais j'avais besoin de savoir. Antoine prit une grande inspiration puis commença:

-Quand tu es partit, Argon était dans une rage incroyable. Je ne l'avais jamais vu comme ça. Quant à moi, je hurlais à la mort : le premier symptôme de la séparation commençait. On me mit dans la pièce à l'étage dans le noir complet. Il me disait que si j'essayais de m'échapper, il allait me tuer. Mais j'étais tellement malade que je n'étais capable de rien faire. J'avais mal partout, je ne me sentais pas bien puis je ressentais des douleurs que je ne passais pas être capable de ressentir. Le pire, c'est que je me disais que toi aussi, tu devais subir la même chose et rien que l'idée qu'on te fasse du mal, me mettait hors de moi. Ce qui, bien sur, accroissait ma douleur. Cependant, j'avais confiance en toi, avec les dernières paroles que tu m'aies dites, je ne pouvais que te croire. Puis, un jour, Argon a réussi à rentrer dans mon esprit et à me faire voir des choses horribles. Il me montrait mon séjour dans l'hôpital, mes parents qui m'ont abandonné, puis des images de l'internat pour les fous. Il me montrait ce que je ne voulais pas voir, c'était sa façon de me torturer. J'ai perdu toute notion du temps et je désespérais. Tu n'étais toujours pas arrivée et je commençais à m'inquiéter pour toi. Argon a du le ressentir car il m'a remontré dans images,  mais de toi cette fois. C'était comme des flashs. Des flashs de nous lorsqu'on s'embrassait, lorsqu'on se faisait câlin ou de ton sourire... Ça me faisait tellement mal que la douleur intensifiait encore plus. Il m'a également montré ce que je ne voulais pas voir c'est à dire toi qui souffrait. Argon m'a montré ton état, ton corps, tes hurlements, tes souffrances... J'en revenais pas. A force, je commençais à devenir faible, sans toi je me sentais comme...vide. Il ne me donnait juste de l'eau et un morceau de pain.

-Oh Antoine....

J'avais les larmes aux yeux et lui fis câlin. Je l'embrassais dans le cou puis sur la joue et enfin sur les lèvres. J'aimais bien lui faire ça, surtout que ça lui faisait de l'effet.

-Tu es resté dix jours et...

-Dix jours ???!! s'exclama-t-il en me coupant.

-Oui... et j'étais désemparée, je pensais que je ne trouverai jamais la clef... Tu m'as tellement manqué... J'ai même frappée l'autre peste là..

-Attend, t'as frappé Alyssa ??!!

Il rigola et m'embrassa sur le front puis me dit :

-C'était quoi la clé ?

Union DreamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant