Chapitre 18

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Carter en média, interprété par Lucas Till

« Le pardon ne se fait pas pour les autre mais pour nous. »

Roy

J'étais déjà à moitié réveillé lorsque les bruits de pas passant à proximité de mon visage m'avaient réveillé pour de bon. J'entrouvris alors les yeux avant de les refermer vivement. Personne n'avait pensé à fermer les volets la veille, bien trop occupé à se saouler et à danser. Le canapé des Gilbert était sûrement un lit de roi, vu toutes les personnes étalées sur le sol un peu partout. Je levai les yeux sur la personne qui traversait le salon avec précaution pour éviter de réveiller quelqu'un en lui marchant dessus. Evangeline manqua de trébucher sur une bouteille de bière et se rééquilibra de peu en sautillant. Je me redressai lentement. Je sentais mes muscles engourdis par la courte nuit et le sommier de fortune sur lequel j'avais passé la nuit. Ce ne fut qu'en me levant maladroitement que je remarquai que Seb occupait lui aussi le canapé, la tête à l'opposé de mon côté et les pieds à moitié engloutis sous le dossier du sofa en cuir. Je suivis Evangeline dans la cuisine et la retrouvai penchée sur la cafetière, tentant probablement de la faire fonctionner. Elle ouvrit ensuite le placard au-dessus d'elle.

« Je crois que le café est dans le pot là-derrière, dis-je d'une voix rocailleuse qui me fit me racler la gorge alors que je me rapprochais d'elle. »

Elle sursauta et se retourna vivement avant de lâcher un petit soupire.

« Salut, murmura-t-elle en me jaugeant de haut en bas, comme je l'avais fait avec elle le premier jour.

- Salut.

- C'est moi qui t'ai réveillée ? demanda-t-elle en ouvrant la boite métallique sur laquelle on pouvait lire « coffee » en italique. »

Je pris le récipient en verre et le remplis d'eau en affichant une grimace.

« A moitié. Quelqu'un avait l'estomac mal accroché hier et s'est vidé dans l'évier.

- D'où l'odeur, grimaça Evangeline. »

Je souris légèrement en ne pouvant m'empêcher de bouger mes lèvres, de les humidifier et de me mordre les joues tout en versant l'eau chaude dans la cafetière. Puis Evangeline la mit en marche puis s'appuya contre le plan de travail tandis que prenait place de l'autre côté de l'ilot central. Ses cheveux retenus par un chignon désordonné mais très serré lui donnait un air encore plus mature et sérieux qu'au quotidien. Elle ne portait plus les vêtements de la veille mais une paire de jeans et un t-shirt blanc un peu difforme sur lequel on lisait simplement « CALIFORNIA », sûrement ses vêtements de la veille.

« Tu es réveillée depuis longtemps ?

- Ça doit faire vingt minutes.

- T'as dormi où ? demandai-je remuant mes mains.

- Dans la chambre de Tammy avec Claire, Damien et Tammy, répondit-elle en se pinçant les lèvres. Tu as la trace du fauteuil. »

Je fronçai les sourcils en portant ma main à la joue sur laquelle j'avais dormi. Je soupirai en sentant les plis de ma peau. Evangeline se leva et commença à ouvrir puis refermer les placards tour à tour avant de s'arrêter sur celui contenant des tasses, des verres et des assiettes.

« Je te sors une tasse ?

- Non, c'est bon. Je vais... Retrouver Evan et le réveiller pour rentrer. On doit vous ramener aussi ?

- Je pense. »

Je me levai subitement et me mis à marcher de long en large de la pièce.

« Hyperactivité ? m'interrogea-t-elle.

L'Équilibre d'EvangelineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant