2- Chantage affectif

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2- Chantage affectif

Un jour ma mère m'a fait signe de la suivre. Je l'ai suivi jusqu'à sa chambre, elle a refermé la porte derrière elle puis a soulevé mon haut laissant apparaître mon petit ventre. Elle a posé sa main dessus puis m'a regardé déçu mais en même temps très en colère.

-elle.  Boné naté ma! A helsata! (Le mal est en toi, tu n'as pas honte).

Je me suis effondrée en larme ne sachant pas ce que réserve mon avenir.

Ma mère m'a arrêté fermement dans mes sanglots.

-elle   Le mal est fait ça ne sert à rien de faire tout ton cinéma ici, j'ai honte de toi, tu me fais honte Diamy! Tu as vu une de tes sœurs nous apportons la honte ici? Je ne vous ai pas donné la même éducation? S'exclama t'elle de colère.

Pour seul réponse je reniflais ne pouvant même pas lever mon regard sur ma mère.

-elle  Tu es à combien de mois? C'est qui le père de cet enfant disait t'elle avec beaucoup de mépris pour moi.

-moi   Je suis dans mon 3ème mois, le père ne veut pas de cet enfant. Dis-je d'une petite voix étouffant ma tristesse.

-elle   Je t'ai demandé de me donner le nom de celui qui t'a mise dans cet état dit t'elle en haussant la voix brusquement.

-moi   Il s'appelle Trésor dit-je en begueyant.

-elle   Trésor? C'est quel prénom, il vient d'où? Qui est sa famille? Dit t'elle perdu.

-moi  C'est un congolais dit-je toute craintif.

Elle m'a regardé de tout son dédain puis à quitter la chambre sans un regard pour moi.

Ça fait une semaine que ma mère ne m'adressait plus la parole ni même un regard ou une parole. Elle faisait comme si je n'existais plus à ses yeux. J'avais encore plus mal, je sombrais dans une dépression, mon seul échappatoire était quand je retrouvait Awa. Elle me remontait le morale en me disant que ma mère était juste en colère mais que tout ça allait finir par lui passer. Pourtant je ne voyais rien dans l'attitude de ma mère faisant abstraction de sa colère. Mes sœurs m'interrogeaient voyant le malaise entre ma mère et moi mais je n'osais pas leur révéler la cause de ce malaise.

Le silence ne c'est pas fait long, un jour mon père m'a convoqué alors que j'étais assise dans ma chambre. Il m'a interpellé de manière ferme pour me faire comprendre son humeur. Je me suis levée en tremblant de tout mes membres, je m'avançais vers lui avec la peur au ventre. Arrivée à son niveau, j'ai perdu tout mes moyens.

- lui   Ta mère vient de me mettre au courant de ce que tu traines. Assis toi et dit moi tout de suite ce qu'il en est! Dit t'il fermement.

Je reniflais pour seule réponse.

-lui   Sur la tête de ton oncle si tu ne me réponds pas je vais te tuer. Dit t'il menaçant.

-moi   J'attends un bébé. Sanglotais-je.

-lui   Va chercher tout de suite le père de ton bébé. Dit t'il en m'ordonnant.

-moi   Je sais pas ou il est, il veut pas du bébé. Sanglotais-je

-lui    Sors de ma maison! Me dit t'il dans un de ses regards les plus noir.

Je retourne de ce pas dans ma chambre, je n'arrête pas de pleurer complètement anéantis. Ma petite sœur aminata vient me retrouver en me demandant la raison de mes pleures. Je lui explique que notre père m'a mis à la porte parce que je suis enceinte. Puis j'ai tellement pleuré que je me suis endormie.

Mes deux sœurs aînés sont arrivé, c'est ma mère qui les a appelé. Elles sont venu me crier dessus et me faire la morale comme si j'avais tuer quelqu'un. Puis mes frères qui sont venus me menacer et m'insulter comme si ma peine ne suffisait pas.

Malgré tout, ils ont tous essayer de raisonner mon père pour qu'il me donne une chance mais mon père est intransigeant en décision quand il décide d'une chose personne ne peut lui faire changer d'avis.

Ma mère est entrée dans ma chambre en pleure disant que par ma faute elle peut plus rien faire. Je la sentais triste et en colère. Je me suis levée pour prendre un sac en mettant quelques vêtements à l'intérieur. J'avais les yeux gonflés en sortant de chez moi me retrouvant seule. J'ai appelé une amie de mon restaurant qui vivait seul dans son studio pour qu'elle m'héberge, ce qu'elle acceptait de faire.

Pendant des jours, je recevais des appels de mes sœurs prenant de mes nouvelles mais la tension à la maison ne redescendait pas.

Puis un jour c'est ma mère en personne qui m'a appelé me demandant de passer à la maison. J'avais enfin espoir que mon père puisse me pardonner.

Je suis arrivée chez moi la peur au ventre ne sachant pas ce qui m'attend.

-elle   Ça va? Me demande t'elle inquiète pour moi.

-moi    Oui je vais bien. La rassurais-je

-elle   Ton père va bientôt arriver avec ton oncle. Quand t'accouchera on te donnera en mariage. Ton père c'est assuré pour que moussa, le fils de son cousin t'épouse. Tu te souviens de lui, il devait épouser djenaba (ma sœur ainé) mais ça n'a pas pu se faire. Ne pense même pas refuser sinon ton père va te renier à jamais.

Je ne disais rien enfaite j'étais choqué, un homme venait de briser mon cœur et mes parents me ramene un homme que je connais ni d'Adam ni d'Eve pour me donner en mariage. Et pire ma mère m'annonce que je serai sa deuxième femme. J'en viens même à me lever pour quitter chez moi mais mon père venait déjà de rentrer avec mon oncle comme pour sceller mon avenir contre mon gré.

DiamilatouOù les histoires vivent. Découvrez maintenant