J'ai toujours détestée cet endroit.
L'OPAKD. Avec ces scientifiques de merde qui se prenaient pour dieu et ces scélérat de conseillers qui cherchait à me subtiliser ma place sur le siège. Quel bonheur d'enfin quitter cet endroit malsain pour toujours.Azaella et moi avons attendu l'aube pour filer en douce, et dans quelques heures, ils se rendront compte que leur précieux remède ambulant a disparu puis ils se lanceront à ma recherche. Nous avons deux heures tout au plus pour disparaître complètement. Autant dire que ça s'annonce de mauvais augure.
Azaella est impressionnante de calme, presque solennelle. À voir l’expression farouche qui durcit ses prunelles sombres, on ne la croirait pas capable de conter des histoires d'amour en m'enlaçant tendrement le soir. Elle possède deux facettes, celle de la jeune femme amoureuse et innocente, et celle de la guerrière prête à tout. Et aujourd'hui, c'est cette facette là qu'elle expose au grand jour.
Après une éprouvante marche à travers des sentiers ardus, elle s'arrête au pied d'une colline qui nous surplombe de plusieurs mètres de haut. Nous levons la tête au ciel pour tenter d'aperçevoir le sommet.
- De l'autre côté se trouve l'ET, m'informe Azaella en maintenant son regard en hauteur.
- Qu'est-ce que c'est, l'ET ?
- L'Enfer Terrestre. L'une des missions de l'OPAKD après les éruptions était de rendre la Terre plus sûr pour les survivants, alors ils se sont lancés dans une traque. Ils ont capturé toutes les modifications dues aux radiations les plus dangereuses, tous les Paras les plus atteint, tout ce qui consiste un danger.
- Et pourquoi voudrais-tu me traîner dans un endroit tellement dangereux qu'il a été renommer l'Enfer Terrestre ? lui demandais-je en la dévisagant lourdement.
- Parce que de l'autre côté de cette zone, il y a un endroit, sourit-elle. On raconte que la verdure y pousse encore, que le ciel est bleu et que les animaux courent dans les jardins. C'est un vrai havre de paix.
Elle prend ma main pour m'attirer contre elle et caresse avec douceur mon visage.
- Nous pourrons y établir un foyer, construire une maison, et élever des poulets jusqu'à la fin de nos jours.
- Des poulets ? riais-je légèrement.
- Ou des chèvres. Comme tu préfères.
Je pose mes mains sur les siennes, en les caressant. C'est la vie dont je rêve.
- Mais l'OPAKD...
- Ils n'oseront jamais venir nous pourchasser jusqu'ici, me coupe-t-elle.
J'ai choisi de suivre Azaella, autant le faire jusqu'au bout. Celle-ci m'interroge du regard en arquant son sourcil droit, et je lui fais savoir que je suis partante. Elle sourit, puis reprend son air déterminé quelques secondes plus tard, en examinant la colline, avant de commencer à la gravir.
L'ascension est particulièrement éprouvante, la colline étant extrêmement escarpée, et elle est très longue. À cette hauteur, nous pouvons aperçevoir tout ce qui ce passe en bas, et je vois les soldats de l'OPAKD courir dans tous les sens, sans aucun doute à notre recherche. J'espère qu'Azaella dit vrai, qu'ils ne s'aventureront pas au-delà de la colline, contrairement à nous.
Quand nous arrivons, essoufflées, je m'écroule au sol, trop épuisée pour réussir à tenir debout. Puis j'entends Azaella lâcher un juron en observant droit devant elle. Je rassemble le peu d'énergie qu'il me reste pour me relever et regarder ce qui semble la fasciner.
Et alors je le vois, ce spectacle de désolation. Un putain d'énorme volcan, au beau milieu d'une forêt, à moitié calcinée. D'ici, on peut très clairement deviner le chemin qu'avait pris la lave en fusion, en voyant ces arbres brûlés côtoyer les arbres encore fleuris.

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Volcanic
Science FictionAprès l'éruption d'une douzaine de volcans dans une même journée, le ciel est assombri par les mystérieuse cendres des montagnes en fusion. Le soleil disparaît peu à peu, la nature perd ses droits, laissant place à un décor apocalyptique. Dans cet...