Mutante

Chapitre 17 : Le calme avant la tempête

Je suis enveloppée d'une couverture de chaleur. Je suis tranquille, complètement apaisée. Mon souffle est lent et régulier. Le bruit d'un coeur battant doucement et calmement me berce. Je papillonne des yeux, au début je suis complètement aveugle, puis en battant des paupières le flou laisse place à la clarté et à la lumière. Mes membres sont engourdis, et ma bouche est sèche. En ouvrant les yeux, la première personne que je vois est Peter, il m'enveloppe de ses bras puissants. Il est sale, plein de terre, ses cheveux sont décoiffés, sa barbe est mal taillée, il est tout habillé. Je suis dans une chambre inconnue, qui doit être celle de Peter. Je me lève, je suis pleine de courbatures, je suis sale moi aussi. Quand je me regarde dans le miroir je ne me reconnais pas. J'ai des grosses cernes noires sous les yeux, mes cheveux sont complètement emmêlés. Je porte seulement des sous-vêtements. Puis j'essaie de me remémorer ce qui c'est passé.

Je suis partie d'ici, j'ai pris une chambre d'hôtel, cet enfoiré est arrivé et du coup je me suis rendue. Celui - ci m'a enfermé dans la même cellule qu'autre fois. Je me souviens des larmes qui étaient en fait des perles de sang. Puis il m'a fait une sorte d'intervention où il m'a injecté un liquide bleu. Mais juste avant Peter est arrivé. À partir du moment où ce fameux liquide à coulé dans mon sang, je ne me souviens de rien. Mais je pense que je vais être de nouveau redevable à Peter, qui semble être encore venu à mon secours.

- Tu es déjà réveillée ? Me demande une voix derrière moi, avant de me retourner je devine qu'il s'agit de Peter.

- Oui mais je veux des explications ! Qu'est-ce qui c'est passé ? Dis-je en le regardant par le reflet du miroir de la salle de bain.

- Tu ne te souviens de rien ? Me demande-t-il en cherchant à me regarder dans les yeux.

- Je me souviens de tous, jusqu'au moment où on m'a injecté ce "sérum". Raconte moi ce qu'il c'est passé ensuite. Dis-je en restant retournée, je vous rappelle que je suis presque nue.

- Tu es devenue complètement timbrée ! Tu avais un sourire affreux collé au visage, tu disais que tu allais me tuer, que c'était un jeu pour toi, tu m'as poursuivis dans la forêt en riant comme une hystérique. Quand tu m'as trouvé, j-je t'ai ... Je t'ai embrassé pour te déstabiliser, et pour t'enfoncer l'épine que tu avais dans le dos quand je t'ai trouvé la première fois. Elle t'a endormis automatiquement et je t'ai porté jusqu'ici. Me dit-il en me retournant en me regardant que les yeux, sans chercher à balader son regard autre part, ce que j'apprécie énormément.

- Tu ... Tu m'as embrassé ? Dis-je très surprise.

- Je ne savais pas quoi faire ... Je suis désolé, mais je n'ai pas vraiment réfléchis. J'ai paniqué ... S'excuse-t-il en baissant le tête.

- Je ne tant veux pas ! Dis-je en lui relevant la tête et en le regardant dans les yeux. Tu m'as sauvé ! Et je te serais redevable toute ma vie ! Alors merci à toi Peter Stevenson ! Dis-je en m'inclinant devant mon sauveur. Je veux te remercier, mais pas tout de suite. Sur ses mots je pars de la chambre en laissant Peter seul. Heureusement les cours ont commencés depuis longtemps, et donc je suis seule dans les couloirs.
Après quelques pas, j'arrive dans ma chambre, je force l'entrée en la défonçant à l'aide de mon épaule. En entrant je trouve une tenue complète lavée, repassée et pliée avec soin, je lâche un sourire à cette vue. Cette tenue est composée d'un crop top fleuri, et d'un short taille haute en jean, je me lave et enfile mes nouveaux vêtements, je découvre qu'ils sont parfaitement à ma taille. Je sors de ma chambre en me disant que j'ai besoin d'air frais, et je me dirige vers le parc nue pied. En me baladant près du petit étang je marche sur quelque chose de froid. Je retire mon pied et me penche. C'est une boussole, elle est sûrement très vieille, elle ne devait pas avoir une grande valeur monétaire, elle est toute rouillée, et complètement cabossée, elle est grande ouverte et me montre une direction. Je la prend dans mes mains en faisant attention à la direction que je m'apprête à suivre. Dans la boussole ce trouve une photo, le portrait d'une femme et d'une petite fille. La photo est jaunie et il est presque impossible de voir le visage des deux femmes. Je me met en marche dans la direction donnée par la boussole : le Nord-Ouest. Un peu plus loin au pied d'un arbre, j'aperçois quelque chose, ou plutôt quelqu'un. Je me précipite, en me préparant au pire. Quand j'arrive le souffle court et les muscles endoloris, je me trouve en face d'une petite fille. Elle est a des cheveux longs bouclés et roux, son visage est tâcheté de tâches de rousseurs, elle est habillée en guenilles qui sembles venir d'une autre époque. Mais le plus étrange est qu'elle a les yeux cousus par du gros fils noir.