Chapitre 29 : Entre réalité et fiction.

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- hohogab!ilsnoussuiventvite! Je cligne des yeux plusieurs fois avant de reprendre mes esprits et pouvoir m'arracher de celui de Samuel. J'entends de l'agitation près de nous, ils ne sont sûrement pas loin !

- Cours le plus loin possible ! Je vais les retenir. Je ne veux pas que ma famille soit mêlée à ça, et je me livrerai s'il le faut !

- Non je ne te laisserai pas ! Je ne veux pas me séparer de toi de nouveau. Mes yeux se remettent à piquer sévèrement. Mets-toi à l'abri quand même ! Et ne discute pas ! Je sors mes griffes en lâchant un grognement de douleur. En effet, dès que celles-ci sortent mes mains sont transpercées, enfin je vais vous laisser imaginer. Ces rats sortent de leur maudit trou ! Mais surprise, cet enfoiré de Vestican est là ! Il affiche un grand sourire sadique sur son visage, comme quand il commençait à me torturer. Des frissons me traversent le dos.

- Comment ? Comment es-tu arrivée là ? Son sourire se dissipe en un quart de seconde. Tandis que mes poings se ferment, je vais le tuer une bonne fois pour toute ! Ce sadique va payer pour ce qu'il a fait subir à ma famille et à mes proches !

Je m'approche de lui avec le regard menaçant, j'ai bien l'intention d'en finir une bonne fois pour toute !

Il recule, les mains en avant comme si celles-ci pouvaient le protéger. Je me retrouve enfin face à lui, enfin face à mon assassin, car oui il m'a retiré toute mon humanité ! Pour moi je suis morte de l'intérieur. Je colle mes poings sur sa poitrine de sorte à le transpercer d'un coup.

- Tu as fais de moi un monstre. À cause de toi je n'ai pas vu ma famille grandir et vieillir, j'ai raté les moments les plus chers qu'une gamine puisse avoir dans sa vie. Aujourd'hui, tu vas goûter au travail que tu as entrepris il y a environ deux ans. Je peux voir la peur voiler son regard, enfin je la ressens cette sensation de puissance.

Au moment de donner l'ordre à mes griffes de sortir Samuel s'interpose entre mon prisonnier et moi.

- Je ne sais pas ce qu'il t'a fait, mais s'il te plaît ne fais pas ça ! Tu n'es pas une meurtrière, tu n'es pas un monstre mais tu es ma sœur, et j'aimerais que tu le reste ! Mon regard devient rouge, tout est flou, tout devient trouble, je pers mes repères petit à petit. La dernière chose que je peux voir c'est le visage de Valentin avec une seringue bleue. Je connais cette chose, je connais cette sensation difficile à expliquer. Mes mots s'envolent, mes sens s'atténuent petit à petit. Mais j'arrive à distinguer une dernière parole.

- Excuse moi ... Pourquoi Valentin est en face de moi à la place de mon petit frère? Pourquoi a-t-il protégé cette ordure? Pourquoi m'a-t-il injecté cette merde dans la nuque ?

Concentre-toi Gab, tu es en train de te transformer en bête sauvage ! Ton instinct animal sera au dessus de tout dans quelques instants. Je pense à un endroit, n'importe lequel.

***

La paix m'enrobe pendant quelques secondes ... Jusqu'à ce que la lumière du soleil me ramène à la réalité. Ah ce mal de tête est affreux.

Mais ce n'est pas une lumière naturelle, mais une artificielle. L'endroit est pourtant extrêmement éclairé. Cette salle me dit quelque chose ...

Non ... Pourquoi je pense encore à cet endroit ? Pourquoi le traumatisme est encore bien présent ? J'aurais aimé oublier, j'aurais aimé oublier toute cette histoire. Cela fait partie du passé et pourtant ce souvenir me hante encore aujourd'hui dans le présent, enfin si je suis bien dans le présent.

À la fin d'une de mes mutations, j'avais complètement détruite cette salle qui a été mon rendez-vous quotidien pendant une année entière. Il y a encore la table où j'ai subie cette injection, qui m'a rendu indestructible.

MutanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant