Fraternity

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La journée s'annonçait longue. Isaac avait été d'humeur casse-couille et m'avait pris la tête dès le matin pour je ne sais quel raison.

Je l'avais expédié au boulot, en le priant de rentrer le plus tard qu'il pouvait.

Le bonheur de la vie de couple.

Je n'avais même pas eu le temps de débarrasser le petit-déjeuner qu'un coup de fil m'interrompit.

Je décrocher, et j'entendis la voix stridente de ma belle-mère.

En réalité, cette femme était une femme très aimante, mais avait une voix dès plus insupportable.

Elle prenait de nos nouvelles, et comprit rapidement que j'étais occupé et me laissa.

J'étais de nouveau seule dans cette grande maison, je me souviens quand nous avions visité le quartier. J'avais eu un réel coup de cœur pour ce côté paisible, mais je n'avais pas vraiment accroché à la maison que je trouvais trop grande à mon goût.

Si nous avions des enfants, elle pourrait surement paraître plus vivante, mais jusqu'à preuve du contraire nous n'avions aucun gamin.

Après avoir fait un peu de rangement dans nos cartons, je me munissais d'un livre, de ma paire de lunette de soleil et aller m'installer sur la pelouse du jardin.

Plusieurs voisins me saluèrent, semblant content que je sois leur nouvelle voisine.

Je passai une bonne à lire, c'était un livre érotique qui plus est. Mon corps était en ébullition et mon esprit était en train de se faire des scénarios peu catholique.

Finalement, je sentis une ombre couvrir le soleil qui me réchauffait depuis le début la matinée.

Je levais les yeux vers le tatoué.

« Nate, rappelle-moi un truc. Tu n'es pas censé être à l'université parce que je ne te vois pas beaucoup aller en cours, me moquais-je.

Il rit et vient s'assoir à côté de moi sur le gazon.

- Je suis pas un très grand bosseur, les seules fois où je vais à l'université c'est pour vendre ma production personnelle.

Je levais les yeux au ciel en l'entendant parler du faite qu'il dealer.

Il m'arrache mon livre des mains, et lit le résumé. Il hausse un sourcil, et il a un petit sourire moqueur sur le bout des lèvres.

Il me rend mon livre, et me sourit.

- Alors, t'es ce genre de meuf qui lit des livres pornographiques pour satisfaire un besoin irréalisable avec un conjoint coincé ?

- Pas du tout, mentis-je. Ça m'occupe juste l'esprit.

- Tu pourrais t'occuper l'esprit de beaucoup d'autres manières, me chuchote-t-il à l'oreille en déposant une de ses mains sur ma cuisse.

Sans le vouloir un rire nerveux m'empara, non pas ce rire mignon, mais ce rire que tu sors quand t'es avec une bonne copine, ce rire qui sort du tréfonds des enfers.

J'enlevais sa main de ma cuisse.

- T'es pas crédible, Nate. »

Il me suivit dans mon rire.

« Pourquoi tu t'es engueulé avec Mister Bolosse, finit-il par me demander.

Je fronce les sourcils, faisant mine de ne pas comprendre.