19 octobre 2016
J'attendais patiemment dans la salle d'attente, j'échangeais par texto avec Selena. On s'était prévu un petit dîner entre filles, rien que toute les deux.
Deux semaines s'étaient écoulés, un nombre incalculable de choses c'étaient passés. Entre engueulade perpétuelle avec Cameron, jeu de regard avec Gilinsky lorsqu'on se croisait, bousculade volontaire de la part de Nate, question intempestive et inutile venant de Nash lors de mes cours et ma nouvelle vie de prof, je ne savais plus où donnait de la tête.
Ian se donnait un malin plaisir à venir me titiller à chaque temps libres, ce qu'avait visiblement remarqué tous me élèves d'après les dire de Carter.
Taylor était une vraie gourde, très gentille mais aussi très gaffeuse. Malgré ses airs sainte-ni-touche, Selena m'avait rapporté qu'elle aurait eu une courte liaison avec monsieur muscle aussi communément appelé Nicholas Jonas, j'adore l'appeler pas son vrai prénom bien que ça l'insupporte.
Selena qui était elle aussi professeur d'algèbre était surement une de mes seuls amis. Bien que le nombre de prof soit incalculable, je n'en connaissais qu'une dizaine. Selena était brillante, elle m'avait appris qu'elle était jeune maman, son conjoint prénommé Justin Bieber si je ne m'abuse travaille en tant que chercheur dans la conquête spatiale.
Parlons peu mais parlons de cette garce de Bella Thorne, elle était agaçante, aguicheuse et par-dessus le marché j'avais appris qu'elle entretenait une relation caché avec le père de l'autre débile. Je pense que c'était surement ça qui me mettait dans un énervement constant envers elle, bien qu'avec moi elle soit très correcte, je ne pouvais m'empêcher de remarquer ces piques inapproprié à propos de Taylor. Bien que je m'en contre balance de la petite Swift, j'avais au moins une raison de ne pas l'aimer publiquement.
« Mademoiselle Jaze ? M'interpelle une voix. »
Je relève les yeux de mon cellulaire, une infirmière se tient face à moi, un grand sourire sur les lèvres. Je range mon téléphone dans mon blouson et me lève.
« Monsieur vous réclame depuis qu'on l'a interné, je pense que vous voir lui fera un grand bien, sourit-elle. »
Je lui rends son sourire faussement, je n'ai aucune envie d'être ici mais je lui dois bien ça.
Il est assis sur un fauteuil, un bouquin de Zola entre les doigts. Il relève son visage à l'appelle de la jeune femme. Son visage se décompose en me voyant, il se lève d'un bond dans la précipitation, mon cœur se serre en le voyant. Malgré toute la haine et toute la rancœur que je devrais logiquement ressentir à son égard, je ne peux m'empêchais d'éprouver de la compassion.
Ces beaux cheveux châtains, logiquement toujours bien coiffé et assez court était désormais mi-long et désordonné, ces joues s'étaient creusés, sa mâchoire plus visible qu'auparavant.
L'infirmière m'invite à le rejoindre, lui reste statique comme s'il était en plein délire.
Je m'assois sur le fauteuil face au sien. Il observe chacun de mes gestes, il ne semble plus pouvoir bouger, je l'invite à s'asseoir mais il reste tout de même debout pendant quelques minutes.
Au départ, un silence embarrassant empare la pièce, jusqu'à ce que je décide de briser le silence.
« Comment vas-tu ? Demandais-je incertaine.
- Pourquoi es-tu là ? Renchérit Isaac en me fixant.
Son regard me glace le sang, repensant à des scènes plus douloureuses les unes des autres. J'avais beau faire la tête brulée ces derniers temps, je n'oubliais pas certains moments qui semblaient figer dans mon esprit. Certaine nuit, je me réveillais en sueur, les larmes roulant sur mes joues. D'ailleurs c'étaient toujours Carter qui venait calmer mes insomnies, Carter était bel et bien mon meilleur ami.
- J'ai appris pour ton internement, tu m'as demandés plusieurs fois, alors les médecins m'ont contactée et je suis venue, répondis-je banalement.
- Pourquoi, Riley ? Je t'ai détruite, j'ai détruit ce que t'était, ma Riley, ma petite boule de joie, celle qui riait à tous bout de chant, qui s'en foutait de l'avis des gens, qui faisait que des conneries. J'ai anéantis ta vie, balbutie-il en fixant le sol coupable.
- Je m'en sors, dis-je d'un ton dès plus neutre.
Je voulais voir son état mais néanmoins je ne souhaitais pas lui montrer ma compassion, il ne la méritait tous simplement pas.
- Les médecins m'ont dit que tu pourrais sortir dans deux mois, tu as des projets pour ton avenir, renchéris-je gentiment.
- M'éloigner de toi, je ne veux plus te faire souffrir. Je vais reprendre l'affaire de mon père et je vais recommencer à zéro.
- Ça m'a l'air d'être un bon choix, répliquais-je. Il est temps pour moi de partir, Isaac. J'ai du travail. »
Je me lève, il est tendu face à la situation.
Je m'apprête à quitter la pièce quand il m'interpelle.
« Riley ?
Je me retourne.
- Adieu, déclare-t-il les yeux rougis.
Mon ventre se retourne, il avait compris mon insinuation. Je ne pus retenir une larme de rouler sur ma joue.
- Adieu Isaac, murmurais-je. »
Je quitter l'hôpital pour laisser derrière moi une partie de ma vie. En rentrant dans ma voiture, je ne pus m'empêcher de sangloter quelques instants, malgré ces derniers mois houleux, Isaac avait été mon premier amour, ma première fois, mon premier mari et ça, ce n'était pas des souvenirs qui s'oubliaient en quelques mois.
J'essuyai du revers de ma manche les larmes qui couler et prit une grande respiration. C'était à ce moment précis que ma nouvelle vie commença.
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Fraternity
Fanfiction« Comment ça on va vivre à côté d'une fraternité ? Gueulais-je au promoteur. » On avait tout juste d'emménager dans un quartier sympa avec mon petit-ami, qu'une confrérie est venu perturber notre bonheur. « Allez Riley, c'est pas si terrible que ça...