Comme dans un rêve...

ch 8: Petit, mais méchant

* le chat roux sur l'image*

  Je me réveillai à cause du bruit autour de moi. J'avais des douleurs partout dans le corps. Je jetai un coup d'œil au-dessus de moi et compris que j'étais toujours dans les airs, entre les serres de deux vautours idiots. Ceux-ci se battaient pour savoir lequel était le plus intelligent. Selon moi, ils étaient à égalité, aussi bête l'un que l'autre. Mais je me retins de le leur faire remarquer.

  Un courant d'air fort me fit remarquer que le nuage de vautours s'était transformé en une armée de choses volantes. Parmi ces choses, on pouvait trouver en grande partie des vautours, des grands, des petits, mais tous plus bêtes les uns que les autres. On y trouvait aussi d'autres rapaces tels que des faucons, des aigles et même un condor.

  Au loin, je crus remarquer une ombre qui s'élevait au milieu du désert aride qu'on traversait. Quelques minutes plus tard, cette ombre se transforma en montage. Les volatiles indiquèrent tous à leur victime respective de s'accrocher car ça allait secouer. Les oiseaux commencèrent alors à faire des roulades dans l'air, et, en approchant un peu plus de la montagne, je compris vite pourquoi. Tous ces oiseaux, que ce soit les petits et même les grands, devaient passer par un petit trou dans la paroi rocheuse. Seul un oiseau assez agile ou un singe pourrait y entrer.

   Les deux « bêtes bêtes » qui me tenaient se foncèrent l'une dans l'autre jusqu'à ne former qu'un seul et même vautour. Je n'en compris rien, à part que maintenant, ce n'était plus deux petits idiots qui me tenaient, mais un seul grand. Celui-ci commença à tourner comme tous les autres. L'armée de volatiles se plaça en file et ils entrèrent un à un à l'intérieur du trou.

  Après cela, ce fut le trou noir dans la montagne. On entendait juste l'écho des cris de douleur des kidnappés qui se cognaient contre les parois. En un coup, j'eus​ l'impression de tomber dans le vide et atterris sur un sol mou couvert de mousse et parsemé d'autres animaux dans la même position que moi.

  Les oiseaux les ayant conduits jusqu'ici se posèrent au bord des crevasses rocheuses, tout autour des animaux apeurés. Je cherchai un chef des yeux mais ne vit rien de grand ou imposant qui pourrait mener cette armée. Un cri aigu attira l'intention des animaux vers un espace lumineux. Un petit chat roux apparut.

- Je suis le roi de l'espèce supérieure. Je dirige cette armée et je suis le propriétaire des espèces encore inconnues pour vous. Et bientôt, je gouvernerai le MONDE.

   Il y eut un gros silence, puis, en une fois, tous les animaux éclatèrent de rire. Des moqueries fusèrent de partout et des animaux firent des blagues humiliantes à propos du chat roux.

- Toi un chef, un roi haha, quelle blague ; cria un lionceau

- Tu n'as pas l'air très intelligent dis-moi ; hurla un singe

- Je pourrais t'écraser d'un seul coup de patte ; lança un hippopotame

   Je me demandai comment ce dernier avait pu passer par le trou d'entrée et surtout être porté par un rapace. Mais mon attention se reposa vite sur ce que j'entendais autour de moi car les animaux continuaient de rire. Mais soudain, le chat poussa un hurlement digne d'un lion et tous les rapaces foncèrent vers les animaux et les plaquèrent au sol, un par un.

  Un animal fut choisi au hasard dans la foule et fut apporté au chat. C'était un aonyx, une loutre aux joues blanches. Le chat se leva et mordit la loutre. Celle-ci tomba sur le sol. Toute l'assemblée se tut. La loutre se leva et regarda le chef. On lui apporta un rat. Le chat dit deux mots :

- Détruis-le !

   Aussitôt, la loutre devint folle. Elle se jeta sur le rat et le mordit violemment, le déchiqueta en poussant des cris de colère. Toute la foule prit peur lorsque la loutre voulut se diriger vers nous. Mais les oiseaux la soulevèrent et la placèrent dans une cage qu'elle continua de mordre jusqu'à ce que le chat lui demande d'arrêter. Les morceaux du rat furent déplacés loin de la foule et de la loutre.