Chapitre 1

9.3K 401 7
                                    

Tout à commencer lorsque j'ai perdu mes parents dans un accident de voiture. Je me suis retrouvée orpheline à l'âge de seize ans et j'ai été placé en famille d'accueil dans celle de Margaux jusqu'à ma majorité, et c'est ainsi que nous sommes devenues les meilleures amies du monde.

Cela n'était pas facile pour moi à cette époque-là mais elle m'a toujours soutenue et remonté le moral. A mes dix-huit ans ses parents m'ont gardé jusqu'à ce que je finisse mes études et trouve un boulot me permettant de voler de mes propres ailes. Je suis actuellement gérante d'un magasin de fourniture pour coiffeur, ce n'est pas mirobolant mais cela me permet de vivre correctement et d'avoir un chez moi.

Cela me fait tout drôle de passer ma soirée toute seule, Margaux vient à peine de partir que déjà je ressens un manque énorme. Que vais-je devenir sans ma moitié ? Nous sommes si complice je ne retrouverai jamais quelqu'un qui comble ce vide et avec qui je m'entendrais aussi bien. Je sais que c'était dur pour elle aussi de me quitter, elle avait du mal à s'arracher de mes bras. Nous restons en contact bien sûr mais ce n'est pas pareil.

Demain je ne travaille pas pourtant ce soir je n'ai pas le cœur de veiller alors je vais prendre une douche et me mets au lit.

Je me réveille au petit matin, ça c'est l'effet je me couche tôt. Je me prépare un bon café et un jus d'orange frais avec quelques tartines pour mon petit-déjeuner ensuite j'enfile un jogging et je sors courir un peu en faisant le tour du quartier pour éliminer un peu tout ce que je viens d'avaler.

Quand je reviens il y a deux camions garé devant l'immeuble, ben dis donc ils ne perdent pas de temps pour aménager Margaux vient tout juste de partir. Je rencontre deux gars qui déchargent les camion et deux autres qui remplissent l'ascenseur, je suis donc obligée de prendre les escaliers. En bonne voisine je les salue.

- Bonjour !

Personne ne me répond, soit ils n'ont pas entendus, soit ils sont mal polis, j'hausse les épaules et monte les escaliers jusqu'à chez moi.

Cela doit être un couple gay je pense, du moins c'est à quoi cela m'a fait penser en les voyant, il n'y a aucune nana avec eux. Dans un sens je m'en fou, je n'ai rien contre les homos. Quoi que, j'y vais peut-être un peu fort, je juge sans savoir et ça cela n'est pas dans ma nature habituellement. Je vais me prendre une douche et m'habille d'un short et tee-shirt. Je me cale ensuite dans mon canapé avec un bon livre de science-fiction.

Je pose mon livre et attrape mon téléphone afin d'appeler mon amie, ma sœur Margaux.

- Hey ma belle tu vas bien ?

- Super et toi ?

- Tu me manques...

- Toi aussi ne crois pas, Hugo est adorable mais ce n'est pas toi

- Tu le croiras ou pas mais ton ancien appart est déjà loué

- Ce n'est pas vrai ! Ils ne perdent pas de temps !

- Ben ouais l'argent c'est l'argent ma vieille !

- C'est un couple ? demande-t-elle curieuse

- J'en sais rien j'ai vu que des mecs

- Mignons ? Peut-être qu'ils sont gays ! s'exclame-t-elle

- Ouais pas mal... j'ai pensé la même chose que toi mdr

- Tu me diras hein ?

- Ouais je te tiens au courant t'inquiète

- Bisous ma bibiche

- Bisous ma chouchounette

Cela m'a fait du bien de l'entendre même si sa présence me manque. Ma journée quelque peu ennuyeuse se passe tranquillement. Dans la soirée je me cuisine des pâtes au beurre que je mange directement sur la table basse du salon devant la télé. Je mets mon assiette dans le lave-vaisselle puis je vais prendre une douche avant d'enfiler un bas de pyjama avec un débardeur, me voilà prête pour la nui, je me glisse dans mes draps frais et attend le sommeil.

De la musique me parvient aux oreilles, qui que ce soit ils sont gonflés quand même, demain c'est lundi et les gens bossent, en tout cas moi je bosse. Je mets l'oreiller sur ma tête pour atténuer le son mais rien n'y fait je l'entends toujours et cela m'énerve. Je suis sûre que ce sont les nouveaux locataires qui fêtent ça. Soit ils ont montés le son, soit je fais une fixation dessus et cela devient insoutenable, telle une furie je me lève, enfile un peignoir, prends mes clés et descend chez le voisin. Je frappe à la porte mais apparemment ils ne m'entendent pas avec tout se raffut alors je donne carrément des coups de poings, finalement on m'ouvre. La personne me regarde de haut en bas avec un sourire en coin.

- C'est pour quoi ? dit-il le plus naturellement du monde

- Vous plaisantez j'espère ?

- Je ne comprends pas

- Ce boucan ! Je bosse moi demain !

- Oh la musique ! C'est trop fort peut-être ?

- Peut-être ? Non mais j'hallucine ! Bien sûr que c'est trop fort je vous entends de là-haut et n'arrive pas à dormir

- Désolé je ne m'étais pas rendu compte, au fait moi c'est Thomas

- Ben Thomas vous allez me faire le plaisir de baisser le son. Merci ! dis-je en m'enfuyant

- Enchanté moi aussi, crie-t-il dans les escaliers

Je sais que je n'ai pas été très polie, et encore moins sympa mais je crois que les nerfs ont pris le dessus. Il s'est présenté et je n'ai même pas été foutue d'en faire de même, il va me prendre pour une folle incivile qui sort en pyjama et les cheveux en bataille, cela me fait rire. Je me rattraperai si j'en ai l'occasion pour l'heure c'est dodo.

Lui : Waouh c'est ça ma voisine ? Une furie ! Mais une jolie furie il faut l'avouer. J'espère avoir l'occasion de mieux faire sa connaissance.

Le lendemain matin je me lève du bon pied, je ne sais pas pourquoi mais je suis heureuse. Je me lève et prépare du café, pendant qu'il se fait je retourne dans ma chambre pour m'habiller, je mets un jeans troué avec un tee-shirt et une paire de vans, je coiffe mes cheveux et mets un trait d'eye-liner, satisfaite du résultat je retourne dans la cuisine pour boire mon café avec un jus d'orange pressé, je mange aussi deux tartines car je me connais à midi je ne vais pas m'arrêter pour faire une pause. J'attrape mon sac et mes clés et me voilà partie pour une journée de boulot.

J'arrive sur les lieux et ouvre les grands rideaux de fer ainsi que la porte d'entrée, je range mes affaires dans les vestiaires prévu à cet effet et je suis opérationnel, les premiers clients arrivent.

Avec moi j'ai deux employés, Vanessa qui est là depuissix mois maintenant et Lucas qui lui est avec moi depuis un an et demi, je luiconfierai mon magasin les yeux fermés, je suis contente de bosser avec lui,c'est plus un ami qu'un employé, nous nous confions l'un l'autre. Vanessa estplus réservée, elle bosse bien mais se cantonne dans ce rôle alors qu'avecLucas je plaisante, il a le même humour de merde que moi. J'aime les blaguesnulles, plus elles sont nulles plus elles m'éclatent, et lui c'est pareil. 

Voisin, et plus si affinitésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant