Voisin, et plus si affinités

Chapitre 26

Je pars en courant rejoindre Thomas à sa voiture, nous montons et partons pour son appartement. Dans l'ascenseur nous nous embrassons à perdre haleine et je déboutonne sa chemise tandis qu'il descend le zip de ma robe, nous sommes déjà à moitié nu lorsqu'on arrive à l'appart. Nous claquons la porte et il ma plaque contre le mur me tenant les bras en l'air d'une main et me caressant les seins de l'autre, ma respiration est saccadée, je passe mes bras derrière sa nuque et me colle à lui, ma robe atterrie au sol, je la vire d'un coup de pied puis déboutonne son pantalon qui subit le même traitement. Il me prend par la main et m'entraine dans sa chambre, il vire son boxer et nous nous laissons tombés sur le lit, nos mains cherchant le corps de l'autre, sa bouche glisse le long de mon corps, je le chevauche et tout en plongeant mon regard dans le sien je prends son sexe en moi et ondule doucement des hanches, j'halète au rythme des longs va et vient, il s'accroche à mes hanches et s'enfonce au plus profond de moi, des larmes coulent le long de mes joues, alors qu'il accélère ses mouvements et dans un ultime râle il se déverse en moi alors que je suis submergée par un orgasme puissant. Je me laisse retomber sur lui en l'embrassant dans le cou

- Je n'aime pas quand tu pleures

- Ça fait mal d'être vivant, tout vous atteint !

- Oui mais justement c'est ça le but !

- Je n'aime pas avoir mal

- Je peux te faire du bien si tu veux, dit-il en me basculant sur le lit

- Je n'attends que ça, je suis en manque de toi

- Suffit de demander belle dame

Avec beaucoup de douceur et de patience il caresse chaque parcelle de mon corps, me faisant vibrer, tressaillir, soupirer et gémir chaque fois un peu plus, il me mène à la porte de la jouissance puis fais redescendre la pression avant de recommencer, je n'y tiens plus, je l'attire à moi

- Prends-moi, je te veux en moi, murmurais-je dans un souffle

Il prend place entre mes jambes et me prend avec douceur puis plus intensément et plus profondément, je gémis de plus en plus fort jusqu'à crier ma jouissance au moment même où il vient en moi. Il lèche mes lèvres et les embrasse tendrement.

- Ne pars plus, je n'arrive pas à vivre loin de toi, susurre-t-il

- Viens avec moi, on n'aura pas besoin de se cacher au moins

- Ici non plus, quoi qu'en dise la famille

- Admettons, mais la question est toujours la même, que sommes-nous ?

- La fameuse question...

- Nous ne sommes plus des voisins, d'ailleurs je n'ai plus de domicile, des amis ? On a dépassé ce stade aussi, des amants ? Des amants maudits ? J'ai besoin de stabilité pour avancer, ici je n'en n'ai pas, tu m'as dit que j'étais ton plan cul, on ne s'attache pas à un plan cul

- Apparemment nous en sommes toujours au même grade alors laissons tomber et profitons de notre nuit

- Là je suis d'accord avec toi, t'as intérêt d'assurer car je pars longtemps et j'ai besoin d'avance

Je ne suis pas restée sur ma faim, nous avons à peine dormi mais je n'ai aucun regret et je pense que lui non plus. Nous nous levons et prenons une douche puis il me prépare un café pendant que je m'habille d'un jeans avec une chemise nouée sur le ventre. Nous buvons notre breuvage quand la sonnette de la porte d'entrée retentie, Thomas va ouvrir et reviens avec Lucas et Valentin.

- Vous avez peur que je rate mon avion ?

- On voulait être sûr que vous étiez bien debout

- Ben pour cela il aurait fallu qu'on se couche, dis-je en riant

- Je ne veux pas savoir ! crie Lucas

- Vous allez faire quoi maintenant ? demande Valentin

- Maintenant je vais prendre mon vol

- Je ne vous comprends pas, mais je ne m'en mêle pas, rétorque Valentin

- Nous verrons avec le temps, ajoute Thomas

- C'est vous qui voyez, capitule Lucas

Nous prenons ensuite le chemin de l'aéroport, Thomas nous accompagne, lorsque j'arrive mon cœur se serre, c'est dur de repartir sans un regard en arrière. J'embrasse Lucas et Valentin puis pour la première fois j'embrasse Thomas devant Chouchou et Loulou.

- Reviens nous vite, me dit Lucas

- Tu vas me manquer, me dit Thomas à l'oreille

- Je vous appelle dès mon arrivée

Me voilà embarquée, cela m'a fait mal de les quitter et Thomas avait l'air triste, je préfère le voir sourire. Durant mon vol je fais un constat de mon court séjour, court mais riche en émotions. Je l'aime avec toujours la même intensité, pourquoi n'est-ce pas réciproque ? Pourtant il apprécie ma compagnie et il m'avoue que je lui manque. J'arrive sur le sol Irlandais et reprends mes marques, une fois dans ma chambre je téléphone à Chouchou et Loulou.

- Hey mes amours, ça y est je suis arrivée

- Pas trop dur le retour ?

- Ça va j'ai mes repères maintenant

- Quitte pas je te passe quelqu'un, me dit Lucas

- Allo ? C'est Thomas

- Je m'en serais doutée, tu vas bien ?

- Pas vraiment mais je fais avec et toi ?

- J'aimerai t'avoir avec moi mais je fais sans

- Fallait rester

- Je reviendrais, et je t'appellerai souvent si tu le veux

- Bien sûr que je le veux, je t'embrasse fort ne m'oublie pas

- Je ne pourrais jamais, bisous à toi aussi

Je raccroche le cœur gros, comment l'oublier ? Je ne le pourrais jamais, il est ancré en moi, j'ai passé une nuit magique. Le soir je ne traine pas longtemps, rattrapé par la fatigue physique et du voyage.

Ma vie en Irlande reprend son court, je fais la connaissance de personnes intéressantes avec qui je passe parfois mes soirées. Mes appels vers la France s'espacent de plus en plus depuis trois mois, c'est la vie qui veut ça, et puis pas de nouvelles, bonnes nouvelles c'est connu. Mais moi de dépéris, j'ai de moins en moins envie de rire, sourire et même vivre, je suis amaigrie et fatiguée, j'ai perdu mon essence. Thomas me manque de plus en plus. J'ai envie de rentrer et de le voir. J'ai besoin de lui dire que je l'aime, advienne que pourra, je n'ai rien à perdre enfin si un peu quand même mais je suis prête à tenter le coup. Je ne réfléchis pas plus, je boucle mes valises et file à l'aéroport prendre le premier avion.

Je n'avertis personne de mon arrivée, qui ne devrait plus tarder. Une fois mes bagages récupérés je file tout droit chez Thomas. Je monte jusqu'à chez lui la boule au ventre. Devant sa porte j'ai une seconde d'hésitation puis je me lance et sonne. Personne ne répond, je reprends mes bagages et redescend, en sortant de l'ascenseur je croise Thomas avec une grande blonde accrocher à son bras. Nous nous regardons puis je baisse les yeux et pars en courant.

- Fanny attend ! Ne pars pas ! crie-t-il derrière moi