Chapitre 14

3.7K 264 1
                                    

Je suis assise dans le canapé, les pieds sur la table basse et je bois un dernier whisky coca, il me rejoint et s'assois en face de moi.

- Contente de ta soirée ? demande-t-il

- Pas mal et toi ? demandais-je curieuse

- Content aussi, je suis tombé sur une vraie gourmande

- Tant mieux cela calmera tes ardeurs, dis-je amer

- Jalouse ? Pourtant t'as eu l'air de t'éclater toi aussi

- Aurais-tu écouté aux portes ? Ouais c'était un bon coup !

- Mieux que moi ?

- Tu veux jouer aux comparaisons ?

Il me prend par la main et m'entraine dans sa chambre, il m'enlève ma serviette et me pousse délicatement sur le lit. Je recule et il s'avance vers moi doucement.

- Il t'a fait ça ? dit-il en léchant l'intérieur de mes cuisses

- Non, dis-je dans un souffle

Je suis parcourue de frissons, j'aime ce qu'il me fait, il monte jusqu'à mon sexe où il s'arrête et me regarde

- Et ça ? continue-t-il en léchant mon sexe du bout de la langue

- Non, murmurais-je en tenant sa tête tout contre moi

Je me tortille de plaisir, une douce chaleur m'envahie, c'est une délicieuse torture, tout en continuant il insère délicatement un doigt en moi, je pousse un petit cri de surprise et de plaisir.

- Tu veux que je continue car c'est mieux qu'avec lui où j'arrête ?

- Ne t'arrête pas, susurrais-je

Il remonte sur mon corps et embrasse chaque partie de mon corps, ses caresses me font vibrées je n'ai qu'une envie c'est qu'il me prenne, lit-il dans mes pensées je ne sais pas mais il me prend avec une infinie tendresse, ses coups de reins sont doux mais puissants à la fois, il accélère le rythme puis ralenti pour accélérer à nouveau, je n'en peux plus je suis inondée par une vague de plaisir et nous jouissons ensemble.

- Alors ? demande-t-il curieux

- Alors quoi ? Tu plaisantes j'espère ?

- Pas du tout, c'est toi qui a parler de comparaisons alors je veux savoir

- Tu as besoin d'être rassuré c'est ça ?

- Pas du tout je sais ce que je vaux, dit-il vexé

- Alors pourquoi cette question ?

- Laisse tombé

- C'est toi ! Avec toi j'ai vraiment du plaisir, toi qui me fais jouir intensément, t'es content ?

- Oui je suis content et heureux de te faire cet effet

- J'aime faire l'amour avec toi

- J'aime faire l'amour avec toi moi aussi, j'aime te faire jouir et j'y prends du plaisir

- Et ta gourmande ?

- Rien à voir avec toi ma petite Fanny

Il ne pouvait pas me faire plus plaisir, il aime le faire avec moi et à autant de plaisir que moi, mon cœur déborde, si seulement il pouvait m'aimer comme je l'aime. Pourquoi est-ce que ma façon de voir la vie change avec lui ? Moi qui n'ai jamais voulu construire quoi que ce soit car je sais que tout peux être détruit en un seul instant, comme pour mes parents, avec lui je suis prête à faire des projets d'avenir. Il met mon équilibre en danger, je ne dois pas le laisser faire, il faut que je mette une distance entre nous.

Lui : Qui est le maitre ? C'est moi, c'est avec moi qu'elle prend son pied, personne ne m'arrive à la cheville, c'est prétentieux je sais mais je m'en fou, elle me l'a dit. J'ai adoré lui faire l'amour, plus encore que d'habitude. Je la sentais vibrer entre mes doigts et cela m'excitais encore plus. Elle me rend dingue, je n'ai jamais été dans cet état-là.

Finalement nous nous couchons pour quelques heures seulement, la journée de demain va être rude. C'est exactement le constat que nous faisons lorsque nous nous levons encore épuisés de la veille. Nous passons par la douche et avalons un gros bol de café.

Bizarrement avec tout ce qui se passe entre nous, le matin nous nous quittons en nous faisant la bise. C'est avec une petite mine que j'arrive au magasin, j'ouvre les rideaux et prépare du café, Lucas arrive peu de temps après moi.

- Hou là ! Qu'est-ce que tu as fait hier soir ? T'as une gueule qui fait peur !

- Je me suis envoyée en l'air si tu veux tout savoir

- Si tu me dis que c'est avec ton voisin alors c'est que t'es complètement givrée

- Peut-être que tu as raison, je ne devrais pas mais je ne peux pas m'en empêcher

- Ah parce que ce n'est pas la première fois en plus ?

- Ben non, on remet ça à chaque fois, dis-je en baissant les yeux

- Moi je dis que cette histoire va mal finir !

- Au fait il a un ami homo, super mignon, super sympa que je voudrais te présenter

- Ah là tu m'intéresses, dit-il en souriant

- Je lui ai parlé de toi et veux bien te rencontrer alors passe à la maison dans la semaine et je lui dirais de venir

- Tu joues les entremetteuses maintenant ?

- J'aime voir les gens heureux autour de moi

- Et toi ? Es-tu heureuse ?

- Je n'y crois pas au bonheur, c'est trop fragile... bon assez parlé, au boulot maintenant !

Aujourd'hui il y a un monde fou au magasin, je n'ai pas le temps de souffler et encore moins de prendre une pause, c'est littéralement sur les rotules que je finis ma journée. Je ferme le magasin et prend le chemin de la maison. Je récupère mon courrier et prend l'ascenseur. Je rentre dans l'appartement, Thomas n'est pas encore arrivé. Je prépare une salade de riz pour le diner et file prendre une douche bien méritée.

Je m'allonge sur le canapé en écoutant de la musique, je m'assoupis sans m'en rendre compte. Thomas me réveille doucement, je suis désorientée puis rassemble mes idées et lui sourit.

- Bonsoir, je crois que je me suis endormie

- On dirait bien oui

- J'ai eu une dure journée et je suis en manque de sommeil

- On se demande bien pourquoi, dit-il en souriant

- Fais le malin ! Tu ne dois pas être bien frais toi non plus !

- Je l'avoue

- J'ai déjà préparé le repas, après c'est dodo direct

- Laisse-moi prendre une douche avant

- Vas-y je dresse la table en attendant

Il file à la salle de bain tandis que je sors les assiettes que je pose sur le comptoir, lorsqu'il arrive tout est prêt. Nous mangeons sans avoir réellement faim, nous rangeons tout et nous nous calons dans le canapé, chacun lisant son courrier. J'apprends que mon appartement est quasi fini, cela me fais l'effet d'un coup de poignard, je me suis habituée à vivre avec lui. Nous savions que c'était temporaire mais pour ma part je l'avais occulté. Les choses ne seront plus pareilles entre nous et cela me désole.

- Quelque chose ne va pas ? me demande-t-il inquiet en voyant ma tête

- Euh non, c'est juste que mon appartement est pratiquement fini

- Donc tu regagnes tes pénates dans pas longtemps si je comprends bien

- C'est ça, je vais te rendre ta liberté

Il ne répond pas, il doit surement se languir deretrouver ses marques, j'aurais aimé lui manquer ne serait-ce qu'un peu.

Voisin, et plus si affinitésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant