PDV Laylou
Ma tête est lourde. Très lourde. Je commençais à ouvrir difficilement les yeux, mais les plissais vite au contact de la lumière qui traversait le store en face de moi.
Je ne remarquais que bien plus tard que j'étais allongée sur un lit, plutôt confortable je l'avoue.
Mais ce n'était pas le mien. Après avoir repris mes esprits, je regardais tout autour de moi. Je ne connaissais pas cet endroit et je ne comprenais pas du tout où j'étais.Soudain la porte s'ouvrit et Isa courut vers moi, les larmes aux yeux.
— Ma chérie tu m'as tellement fait peur cette nuit ! s'exclama-t-elle rapidement, avant de m'éteindre.
Isa a vite compris au vu de ma tête que je ne me souvenais absolument de rien. Elle me caressait la joue, avant de m'expliquer pour cette fameuse nuit. Désormais, je comprenais mieux pourquoi j'étais ici et notamment mon mal de tête. Par la suite, Isa me proposa si je voulais quelque chose à boire ou à manger. Je fis signe que oui, je voulais bien un chocolat chaud. Ni une ni deux elle partit en direction de la cafétéria, me laissant de nouveau seule.
Je regardais l'heure et vis qu'il était déjà seize heures passés.
Ok rectifions.
Ce n'était plus le matin, mais déjà la fin de journée. J'avais donc dormi toute la journée. Génial pour un deuxième jour au lycée. Déjà que le premier jour n'était pas fameux, alors là.
Isa revenait quelques minutes plus tard avec mon chocolat chaud entre ses mains ; elle m'expliqua ensuite qu'elle devait me laisser, car elle devait malheureusement retourner travailler. Ne pouvant venir également ce soir, elle me promit de revenir le lendemain matin. Elle partit quelques minutes après.
Je décidais donc d'aller visiter un peu cet hôpital pour découvrir plus cet environnement. Mon bras me faisait moins mal et je n'étais plus fatiguée. Arrivée dans les couloirs, je ressentis toute de suite une agréable ambiance se propager entre ces murs blancs d'hôpitaux. En effet, en passant entre quelques chambres, je vis les infirmières et infirmiers aux petits soins pour leurs patients. N'hésitant pas à danser avec eux ou encore à chanter.
C'était amusant et surtout, attendrissant.
Tout le monde se souriait ici. Tout le monde était heureux. Cet hôpital me plaisait bien finalement. Je continuais à avancer tout en étant dans mes pensées, quand je percutais quelqu'un. Le choc me propulsa légèrement en arrière et je faillis tomber, mais une main m'agrippa et me serra. Je levais la tête pour remercier l'infirmier, mais là, je le vis...
Et il n'était pas infirmier.
Loin de là.Il observa intensément mon bras droit, qu'il tenait encore, puis le lâcha par la suite. Je le fixais moi aussi, puis, quelques secondes s'étant écoulées, il prit enfin la parole :
— Je pense que nous devons parler rien que toi et moi.
Personnellement je ne voulais pas parler avec lui. Ma joue se rappelle encore d'hier !
D'habitude je ne fuis jamais, mais là : c'était un cas d'extrême urgence. Il fallait bien que je me sorte de ce pétrin, après tout. Je lui adressais un léger sourire. Il me regardait, fronçait les sourcils, mais il ne comprenait pas. Enfin, il n'eut le temps de comprendre que je me suis mise à courir vers la direction opposée.
— Petite peste reviens-là !
— Oui c'est ça !
Allez bye bye !
Je zigzaguais entre tous les couloirs et pris ensuite une porte qui me mena dans une petite cour. Je décidais de m'allonger sur un banc pour reprendre quand même mon souffle. Hélas mon moment de solitude s'arrêta lorsque j'entendis une voix grave qui ne m'était pas totalement inconnue :
— Tu cours à peine deux cent mètres et tu es déjà dans cet état-là ? Tu veux que je te ramène de l'eau peut-être ?
Pas la peine d'ouvrir les yeux pour savoir qui se trouvait juste au dessus de moi.
— Non merci.
Par la suite je décidais d'ouvrir mes yeux ; je l'aperçus, ses coudes posés sur le haut du banc. Ses yeux verts perçant étaient ancrés dans les miens. Ses cheveux blonds cendrés remuaient légèrement au contact du vent. Je le fixais et il étouffa un grommèlement.
— Je sais que je suis beau mais arrête de me fixer, dit-il.
Certes ce n'était pas le garçon le plus moche que j'ai vu dans ma vie, mais néanmoins, il possède une grande estime de soi-même. Cela me rappelait quelqu'un, tiens...
— La beauté de l'âme l'emporte sur la beauté physique, répliquai-je.
— De Marielle George Sand. Je vois que tu es assez cultivée dis-moi. Tu m'étonnes petite.
J'esquissais un léger sourire, puis me relevais ensuite. Tristan vint s'assoir à côté de moi en laissant passer quelques minutes silencieuses. Finalement il décida de rompre ce silence devenu assez pesant :
— Toi et moi devons parler. Ne t'enfuis pas ou je te rattraperai.
Et mince... Je ne pouvais plus m'enfuir.
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Little Bad Boy
Teen FictionCorrection 44/76 Laylou vient de déménager dans une nouvelle ville quand elle sauve in extremis une petite fille qui manque de se faire renverser par une voiture. Croyant à mal, Tristan, son grand frère et, accessoirement le beau gosse badboy du lyc...