Chapitre 56

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   Juste à sa vue, je ne pus me retenir.

— Mais t'es malade ! Pourquoi tu es ici ! T'as vu l'heure ? criai-je directement, en sentant la colère monter en moi.

— Je...

— J'ai cru que c'était un psychopathe, merde ! Et en plus tu n'arrêtais pas de forcer sur la sonnette !

    Il se gratta la nuque, l'air gêné.

— Alexandre ! Pourquoi tu es ici ?

— Je peux entrer.. ?

— Euh non.. ?

    Il soupira, avant de reprendre :

— J'aimerai vraiment te parler Laylou. En plus, je suis venu jusqu'ici à pieds et il fait très froid dehors.

    Je poussais un long soupir, avant de le laisser entrer. Je ne pouvais pas le laisser dehors avec ce froid. Puis, puisqu'il était venu jusqu'ici, c'était sûrement pour un truc important. J'étais trop gentille dans le fond, encore une fois. Je fermais donc la porte et l'invitais à rentrer dans le salon. Je pris la télécommande et éteignis aussitôt la télévision. Je me retournais ensuite, et vis qu'Alexandre me regardait de haut en bas.

— Quoi ?

    Il affichait un grand sourire, plutôt idiot je l'avoue.

— Tu devrais venir comme ça en cours. Tu as de longues jambes, plutôt magnifiques.

    Putain. C'est vrai que je ne portais qu'un t-shirt. Je le lui lançai un regard noir et me précipitai dans ma chambre pour enfiler un jogging. Je redescendis ensuite et le vis attabler sur la table.

— Fais comme chez toi hein, le sermonnai-je, en m'asseyant sur une chaise.

— Je le fais déjà, répondit-il en souriant.

— Bon, je ne vais pas passer par quatre chemins. Pourquoi tu débarques chez les gens comme ça alors qu'il est si tard ?

— J'aime bien débarquer chez les gens comme ça, à l'improviste.

    Je soufflais et faisais taper mes ongles sur la table, signe de mon agacement.

— Arrête de jouer avec moi et explique moi ta venue ici.

— Je voulais m'excuser pour tout à l'heure.

— Juste ça ? demandai-je, perplexe.

— Oui pourquoi ? Pour une fois que je m'excuse.

— Tu aurais pu le faire demain, non ? C'est fou, c'est vraiment de famille de débarquer chez les gens tard le soir, afin de s'excuser, continuai-je en levant les yeux.

Il rigola, avant de reprendre la parole :

— Bon voilà je me suis excusé. Je vais te laisser maintenant, fais gaffe aux psychopathes, n'est-ce pas.

     À la fin de sa phrase, il se leva de sa chaise. Je fis de même, et le poussai aussitôt dehors. Je l'entendis encore rire, même s'il était derrière la porte. Ce gars est bizarre. Vraiment.

    C'est bizarre... Je n'avais pas vu Tristan ce matin et ni ce midi. Noah et Nina étant malades, William étant parti parti pour le sport, je ne pouvais donc pas compter sur eux, pour savoir où était Tristan. J'essayais de l'appeler sur son téléphone, mais en vain. La sonnerie sonna pour annoncer les cours de l'après-midi. Je pris quelques affaires dans mon casier, quand j'aperçus finalement Tristan au loin entre deux couloirs. Je fermai vite mon casier et courus en sa direction.

— Tristan !

    Dès qu'il m'entendit, il se retourna. Il me regardait étrangement, puis se retourna pour enfin reprendre son chemin. Je rêvais où il m'avait évité, là ? La sonnerie sonna encore une fois, signe qu'il fallait déjà être en classe. À mon bonheur, le cours s'était vite passé. Je sortais désormais du lycée quelques minutes plus tard, quand je vis Tristan adossé contre sa moto. Je m'avançais en sa direction , mais dès qu'il m'aperçut, il monta sur sa moto, puis démarra.

Little Bad Boy Où les histoires vivent. Découvrez maintenant