PDV Tristan
J'étais complètement perdu. La discussion avec Nina avait tout remis en question. Absolument tout. Nous avions discuté plus d'une demi-heure ensemble. Elle m'avait expliqué son point de vue, comment elle voyait les choses. Pour elle, Laylou n'était pas une fille comme les autres. Jamais elle ne se serait servi de cette gourmette pour s'approcher de moi. Ses sentiments étaient sincères, au fond, je le savais.
Pourquoi je me suis emporté comme ça ?
Pourquoi je ne l'ai pas écouté ?Je sais que j'avais été dur avec elle. Je le regrettais, mais le mal était fait. Elle devait tellement m'en vouloir. Pour l'instant, il fallait que j'arrête de la voir. Je devais réfléchir à mes actions et arrêtais de la faire souffrir. Je l'avais déjà trop blessé par mes paroles et mes gestes.
Je devais la laisser.
C'est bizarre. Je n'avais pas vu Laylou de la journée. À la sonnerie, je décidais d'aller parler à une camarade de sa classe. Je l'attrapais par le bras, en lui demandant ensuite où était Laylou.
— Elle est malade. Elle m'a envoyé un message comme quoi elle avait prit froid, dit-elle tout bas, en remettant ses lunettes vertes sur son nez.
— Merci, dis-je simplement, avant de me retourner.
Elle devait être malade à cause de la pluie d'hier. Elle m'avait attendu longtemps avec ses vêtements trempés. Agacé, je partais du lycée, en repérant plus tard Nina et William.
— Nina ! lançai-je.
Dès qu'elle entendit mon nom, elle se mit aussitôt à accélérer le pas. J'ai compris. Elle ne voulait pas me parler. Je poussai un râle et rejoignis donc ma voiture, avec Alfred qui était au volant. Je ne cessais de penser à Laylou. Qui s'occupe d'elle ? Isa travaille toute la journée.. Est-ce qu'elle a bien mangé ?
Merde.
Je pensais trop à elle.— Alfred.
— Oui ?
— Nous allons chez Laylou s'il te plait.
— Comme vous le souhaitez, s'ensuit-il, assez content au vu de son visage illuminé.
Nous faisions donc demi-tour et quelques minutes plus tard, nous arrivions. Arrivé devant sa porte, je toquais. Personne ne venant m'ouvrir, je constatais après que ce n'était pas fermé à clef. Je m'aventurais donc dedans, en appelant toutefois Laylou. Aucune réponse, je montais les marches d'escaliers pour arriver devant sa chambre. J'entrouvris la porte, remarquant aussitôt une masse cachée sous une couette.
Je partis directement en direction de la salle de bain pour lui chercher un gant froid. Je revenais ensuite et lui posais donc sur son front. J'écartais doucement ses quelques mèches qui traversaient son visage endormi. Je regardais autour, en remarquant plusieurs médicaments posés sur sa table de chevet. Rassuré, je décidais de la laisser. Je ne voulais pas qu'elle me voit ici. Une fois dehors, je fus soudainement interpellé par une voix féminine.
— Oh, Tristan ! Que fais-tu là ? me demanda Isa, souriante.
Au vu de son regard gêné, elle m'offrît un nouveau sourire. Je ne sais pas si elle était au courant pour notre dispute avec Laylou, mais je ne voulais rien dire.
— Ne t'inquiète pas, je ne dirais rien à Laylou pour ta visite, reprit-elle, comme si elle avait lu dans mes pensées.
— Merci beaucoup, soufflai-je en hochant la tête.
Je repartis ensuite chez moi, toujours mes pensées tournées vers Laylou.
**
PDV Laylou
Après être restée deux jours chez moi, il était temps que je retourne au lycée. Je marchais depuis quelques minutes déjà, quand j'entendis une voiture qui klaxonnait. Je me retournai rapidement et vis que c'était la voiture de Noah et Nina.
— Eh, viens on t'emmène ! s'exclama Nina, une fois la vitre baissée.
J'acceptais sans rechigner et montais aussitôt dans leur voiture. Noah me fit la bise et nous nous mettions à parler de tout et de rien. Heureusement, ils ne me parlaient pas de Tristan. Nous sommes ainsi arrivés quelques minutes plus tard au lycée et je les remerciais pour leur conduite. Ils me firent un signe, puis je me dirigeais ensuite vers ma classe.
La sonnerie sonna et je pris donc mes affaires, prête à rentrer chez moi. Je décidais de ne pas prendre le bus et de me promener un peu. Marchant vers une école, j'entendis des petits cris d'enfants. Mais je reconnaissais en particulier une petite voix. Je n'eus le temps de me retourner qu'elle me sautait déjà dessus. C'était Lilou.
— Laylouuuuu ! cria la petite, toujours aussi en forme.
— Coucou Lilou, tu as fini l'école ? demandai-je, contente de voir cette petite blonde.
— Oui ! C'était trop bien !
— Tu rentres avec Alfred ?
— Oui mais Alfred ne peut venir me chercher que dans une heure. Oh ! Tu peux peut-être me ramener chez moi, non ? Après tout, on se connaît !
Je la déposais par terre et appelais donc Catherine. Après quelques mots échangés, j'allais voir l'accueil de l'école. Après des vérifications et tout le nécessaire, tout était enfin bon.
— Allez viens, on y va, dis-je finalement-je, en lui prenant la main.
Lilou était tellement contente que bien sûr, elle me sautait encore une fois dans les bras.
— Trop bien !
Je souris, puis nous nous dirigions vers sa maison. Tout le long du chemin, elle ne cessait plus de me parler de sa journée, de ses amoureux... Je ne savais pas que c'était possible d'avoir autant d'amoureux en primaire. Cela me faisait rire, je l'avoue. Nous avons marché une bonne dizaines de minutes avant d'arriver devant la grande maison des Smith. Lilou déposa son sac, avant de s'exclamer qu'elle avait extrêmement faim. Je l'emmenais donc dans la cuisine pour lui faire un goûter. Son père n'allait pas tarder à rentrer, de toute façon. Je lui préparais un chocolat chaud, puis lui sortais ensuite quelques gâteaux. Son père arriva quelques minutes plus tard et dès que son regard croisait le mien, il affichait aussitôt un grand sourire.
Nous échangions quelques mots, puis il nous laissa pour travailler dans son bureau. Lilou m'appela pour que je regarde avec elle un dessin animé. Je décidais de rester quelques minutes avec elle, puisqu'elle semblait si contente de ma venue.
VOUS LISEZ
Little Bad Boy
Teen FictionCorrection 44/76 Laylou vient de déménager dans une nouvelle ville quand elle sauve in extremis une petite fille qui manque de se faire renverser par une voiture. Croyant à mal, Tristan, son grand frère et, accessoirement le beau gosse badboy du lyc...