Chapitre 57

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  Énervée, je décidais de lui envoyer un texto pour éclaircir la situation :

~ Pourquoi tu m'as évité ? T'es sérieux ? ~

     Arrivée chez moi, je constatais que Tristan ne m'avait toujours pas répondu. On va donc utiliser la bonne manière : l'harceler un peu par message.

~ Tristan répond moi. ~

~ Je suis en colère là. ~

~ Tristan merde ! ~

J'allais envoyer un autre message, quand je reçus enfin un texto.

~ Et tu crois que je ne suis pas en colère moi, peut-être ? ~

Pardon ? Mais il raconte quoi, encore ? À ce que sache je n'ai rien fait de mal.

~ De quoi tu parles ? ~

~ Tu le sais très bien. ~

Au fond de moi, je commençais vraiment à m'énerver.

~ Bon tu vas me dire ce qu'il se passe à la fin oui ! ~

    Et puis, plus aucune réponse de sa part. Ce gars est vraiment chiant. Très chiant. Je pense qu'il est arrivé au même stade que son cher cousin Alexandre. Je soufflais et reposais aussitôt mon téléphone, avant de m'enfouir dans ma couverture.

Il m'avait vraiment énervé là.

    Tristan ne m'avait toujours pas répondu depuis hier. Je décidais donc d'employer la manière encore plus forte qui était : lui rendre une petite visite.
Arrivée devant chez lui, je constatais qu'il n'y avait aucune voiture présente. Je regardai l'heure : seize heures passées. Ses parents devaient encore travailler et Lilou devait être à son cours de piano, accompagné d'Alfred. Ses parents m'avaient dit de faire comme chez moi et bien, c'est ce que je vais faire. J'ouvris la porte et me dirigeais aussitôt dans le salon. Ne le trouvant pas, je montais les escaliers et ouvris sa porte de chambre.

Il était là.

    Il était torse nu et avait un short noir. Il était posé sur son lit, sur le ventre. Je m'approchais de lui et m'abaissais ensuite pour être à sa hauteur. Il avait l'air de dormir profondément. Je levais ma main et lui caressais sa joue, me retenant quand même de le frapper. Mais soudainement, il ouvrit grand ses yeux, ce qui me fit cogner à sa table de chevet. Tristan se leva et s'agenouilla immédiatement devant moi.

— Fais-moi voir, dit-il d'une voix presque cassée.

    Je me retournais de sorte à ce qu'il voit le derrière de ma tête.

— Tu n'as rien.

    Il se releva ensuite et reprit place sur son lit. Je fis de même pour me placer à côté de lui.

— Tu as fait exprès de m'éviter, n'est-ce pas ?

— Oui je t'ai évité, lâcha-t-il d'un coup.

— Et puis-je savoir pourquoi ?

— Tu ne sais pas pourquoi ?

Je secouais la tête. Je ne voyais vraiment pas de quoi il parlait.

— Alexandre est venu chez toi il y a trois jours, non ?

    Ah... C'est vrai que je ne lui avais pas parlé de mon altercation avec son cousin au parc, et qu'il s'était introduit chez moi pour s'excuser.

— Oui il est venu chez moi mais...

Je n'eus le temps de rien dire de plus, qu'il me coupa directement :

— Et tu comptais me le dire quand ? Ce n'est pas normal que ce genre de garçon vienne chez toi, aussi tard le soir.

    Attendez... Je lui ai juste dit qu'il était venu chez moi, mais je ne lui ai pas donné l'heure...

— Comment tu sais qu'il est venu chez moi, tard le soir ?

— Une photo. Mais merde, Laylou ! Tu faisais quoi avec lui ?

— Mais... De quoi tu parles ? repris-je, totalement perdue.

    Il souffla puis me donna ensuite son téléphone.

— Dernier message, dit-il simplement.

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