Nina n'avait cessé de me rappeler de rendre visite à cette fille. Il fallait donc que je m'y rende à mon plus grand regret. J'appelai m Lilou et nous partions plus tard en direction de l'hôpital. Quelques minutes plus tard, Lilou dans mes bras et Alfred derrière moi, nous nous dirigions donc vers sa chambre.
Mais c'était bizarre. Durant le trajet entre les couloirs, je ne voyais personne. Personne dans les couloirs. Personne dans les chambres. Cela me semblait assez étrange. Soudain, j'entendis une infirmière hurler à pleins poumons :
— C'est pas vrai, elle a recommencé ! Venez tous avec moi ! Elle est au jardin !
Je fronçai les sourcils, mais décidai cependant d'aller voir ce qu'il se passait dehors. Quelques minutes plus tard, j'entendis de la musique se jouer dans l'air. Mais elle était plutôt forte et elle résonnait vraiment dans tout l'hôpital.
Et là, je la vis. Elle était entourée de tous les patients. Tout le monde chantait et dansait. Il y avait des patients de tous âges. Et chacun semblait s'amuser ; Laylou était au centre et avait un micro. Elle commença à parler :
— Bienvenuuuuuue tout le monde ! Aujourd'hui on se retrouve pour la troisième séance de chant et de danse ! J'espère que cela va vous plaire !
Une nouvelle musique s'enclencha. Des patients âgées dansaient entre eux, alors que certains, plus jeunes, chantaient. Je fis un signe rapide à une infirmière de venir me voir et c'est ce qu'elle fit. Elle parut assez gênée de ma présence. Je la regardais, puis elle prenait prit la parole :
— Désolée monsieur. Elle s'est encore enfuie de sa chambre et..."
— Qui ? Cette fille ? Laylou ?
Elle reprit, en bredouillant un peu :
— Oui... C'est la troisième fois qu'elle organise cela. Elle invite tous les patients et commence à les faire chanter et danser. Je suis vraiment désolée monsieur ...
Je ne dis rien de plus. Je regardais Laylou. Elle continuait à chanter et danser. Tout le monde s'amusait et souriait. Soudainement, Lilou m'échappa d'un coup et coureur en direction de Laylou. Elle lui sauta au bras et celle-ci afficha un grand sourire ; elles commencèrent toutes les deux à danser, visiblement heureuses de ces retrouvailles.
— Je suis tellement désolé monsieur ; je vais chercher du personnel pour arrêter cela, intervint de nouveau l'infirmière, gênée.
— Ce n'est pas la peine. Laissez la. Tout le monde s'amuse. Ne faites rien..
Elle me regarda, assez étonnée, puis partit. Pendant ce temps, je restais là, à observer ce fameux spectacle.
**
PDV Laylou
La mini fête était terminée. Bon c'est vrai, j'avais organisé ceci sans l'avis des infirmiers. Mais bon, tout le monde s'était amusé. Et c'était le principal pour moi. En même temps je me devais de m'amuser vu qu'un certain garçon, un charmant même, du nom de Tristan, avait dit aux infirmiers et infirmières de ne pas me laisser sortir de ma chambre. Et en complément, mon très cher ami, avait aussi dit qu'il fallait que je ne mange que de la purée.
Maintenant je déteste ça.
Sans blaguer.
Lilou était désormais dans mes bras ; j'avais donc tout de suite conclu que son stupide frère n'était pas loin. Je me dirigeai vers la cafétéria à sa recherche, à contrecœur, quand quelqu'un m'agrippa. Je n'eus le temps de savoir qui c'était, que Lilou cria déjà dans mes oreilles :— Tristaaaan !
Et merde.
Il était vraiment là...Je me retournai et pris aussitôt un sourire hypocrite aux lèvres. C'est parti.
— Tiens, salut Tristan. J'espère que ça va, m'exclamai-je, en forçant sur mon faux sourire.
Il rigola, avant d'ajouter sur le même ton hypocrite que moi :
— Je vais très bien. Et puisque vous êtes là, allons manger quelque chose.
Lilou partit en trombe devant nous. Je me retournai et je le regardais. Il me fixait lui aussi, de ses yeux perçants. Je lui tirai la langue et partis rejoindre Lilou. Évidement, je l'entendis échapper un rire.
Stupide.
Arrivés sans la cafétéria, Lilou se dépêcha de commander la même chose que moi : une crêpe au Nutella. Nous nous installions ensuite, sans échanger un mot. Plus tard, j'engageai la conversation et ne parlais qu'avec Lilou, en évitant un maximum Tristan qui était assis en face de moi.
Plus tard, Lilou décida d'aller aux toilettes, accompagnée d'Alfred. Je me retrouvais seule avec lui. Bien-sûr, à mon plus grand bonheur. Je regardais néanmoins autour de moi pour ne pas à avoir à lui faire face. Pourtant, je savais qu'il n'arrêtait pas de me regarder.
— Je sais que tu m'en veux pour la gifle d'avant-hier, et également pour ...
— Je t'en veux pour autre chose de plus grave que ça. La gifle je m'en fiche, puisque j'ai pû te la rendre hier. Je te hais par rapport à la purée.
Il me regardait, un court instant, avant d'exploser de rire. Tout le monde nous regardait.
— Arrête de rire, je ne rigole pas ! C'était affreux ! Ils m'en servaient tout le temps !
Il ria de plus belle. Monsieur s'arrêta finalement de rire un peu plus tard, avant de me regarder à nouveau, mais avec sérieux.
— Je m'excuse pour la gifle et le fait de t'avoir mal parlé hier, dit-il, son sourire disparaissant.
Tiens, il s'excuse lui maintenant. Je ne savais pas qu'il en était capable.
— Tu as quand même sauvé ma sœur. Je te demande donc d'accepter mes excuses, continua-t-il l'air assez sincère.
Je le regardais, puis commençai à rire tout bas.
— Ne rigole pas ! Je ne m'excuse jamais donc sois contente ! Ce sera la première et la dernière fois ok ?
Je fis signe oui de la tête, puis je commençai à boire un peu d'eau, quand soudain Lilou apparut, tout en hurlant :
— Je le savais ! Laylou et Tristan sortent ensemble !
Soudainement, je recrachai mon eau. Comme ça. D'un coup. Cela avait bien-sûr fait rire Lilou aux éclats.
Ah.
J'avais oublié un détail.
Tristan était assis devant moi.
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Little Bad Boy
Teen FictionCorrection 44/76 Laylou vient de déménager dans une nouvelle ville quand elle sauve in extremis une petite fille qui manque de se faire renverser par une voiture. Croyant à mal, Tristan, son grand frère et, accessoirement le beau gosse badboy du lyc...