Chapitre 67

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Le petit homme ne cessait de me regarder. Pourtant, cela ne me dérangeait pas, il portait un regard très attendrissant envers moi. Mais il fallait désormais que j'engage la conversation.

— Hum... Je voulais vous poser une question... dis-je tout bas.

    Le vieil homme me regarda et un sourire apparut sur son visage ridé.

— Tu peux me tutoyer Laylou. Je t'en prie, pose moi toutes les questions que tu veux savoir.

Tristan posa sa main sur la mienne et me la serra.

— Vous savez, ce jour où nous nous sommes rencontrés pendant les vacances ? Pourquoi ne pas m'avoir dit qui vous étiez ?

Quand je le regardais dans les yeux, un détail vint m'intercepter. Quand j'avais environ quatorze ans, Isa avait absolument tenu à me montrer des photos de mes parents. Mon père était très grand, brun, et avait les yeux noisettes. Tout le contraire de ma mère qui avait les cheveux blonds, qui était petite de taille et avait les yeux bleus. Je me suis toujours demandée d'où venait mes yeux verts, mais jamais je n'avais eu réponse à ma question jusqu'à aujourd'hui. Il possédait des yeux verts... Tout comme moi.

Tristan me donna un petit coup de coude, pour me sortir de mes pensées. Je me retournais vers lui et il me fit signe de regarder mon grand-père. Ah, il avait dû répondre à ma question, mais je ne l'avais pas du tout écouté.

— Tu me rappelles vraiment quelqu'un à être dans la lune, comme ça.

— Ma mère... dis-je tout bas, en me rappelant que Isa me le disait tout le temps.

Le vieil homme me sourit une nouvelle fois avec tendresse.

— Exactement. Tu es son portrait craché Laylou, dit-il, en me scrutant de haut en bas.

Je lui rendis son sourire. Il inspira, avant de reprendre la parole :

— Je t'ai tout de suite reconnu ce jour-là. Des longs cheveux blonds, des yeux verts émeraudes ; un magnifique sourire. J'ai su de suite qui tu étais. Tu sais, je n'ai pas cessé de penser à toi toutes ces années. Même si ta mère ne m'avait pas dit pour sa grossesse, à cause de notre dispute, je savais grâce à ton père que j'avais hérité d'une magnifie petite fille. Pendant quelques années, ton père venait me voir en cachette et me donnait des photos de toi. Tu étais tellement belle et tu l'es encore plus aujourd'hui. Je suis tellement désolé de ne pas t'avoir dit qui j'étais ce jour-là.

Il venait enfin de répondre à ma question qui me trottait dans la tête. Bizarrement je ne lui en voulais pas. Je comprends pourquoi ce jour-là il n'avait pu révéler son identité. S'il m'avait dit qu'il était mon grand-père, je ne l'aurai pas cru sur le coup. Mais une nouvelle question trottait désormais dans ma tête. Pourquoi s'était-il disputé avec ma mère ?

— Tu veux savoir la raison de notre dispute entre ta mère et moi, c'est ça ? me demanda-t-il, comme s'il lisait dans mes pensées. Au début, ton père n'était pas quelqu'un de fréquentable. Je trouvais qu'il avait une très mauvaise influence sur ta mère. Un jour, je lui en ai fait part. Elle l'avait très mal vécu que je tienne ces propos et une violente dispute a éclaté entre nous deux. Quelques mois après, ton père avait littéralement changé. Il était devenu quelqu'un de bien. Pourtant, ta mère ne s'était pas décidée à me pardonner. Pendant des années, elle a arrêté de me parler. Nous n'avions plus aucun contact. Heureusement, que ton père était là. Grâce à lui, j'ai pu savoir qu'une merveille petite fille était née.

Sur ces paroles, le vieil homme se leva et partit en direction de son bureau, pour revenir avec un livre. Plus précisément un album photo. Il vint s'asseoir à côté de moi et me le tendit donc.

— Dedans, se trouve toutes les photos que ton père me faisait parvenir. Tu veux les voir ?

Je hochai de la tête pour signifier que oui, j'avais une très grande envie de les voir. Il sourit et ouvrit quelques secondes après l'album photo.

Il ne nous restait que quelques pages, avant que l'album ne se finisse. Tristan n'arrêtait pas de rire, car il y avait vraiment des photos embarrassantes de moi. Mon grand-père souriait en permanence. Ça se voyait qu'il était très heureux de partager ce moment avec nous. Il ne restait qu'une seule page de l'album photo. Je la tournais donc et aperçus qu'une grande photo prenait toute la page. C'étaient deux enfants aux cheveux blonds qui portaient des lunettes et une chemise noire. Quand Tristan vit la photo, il rigola lui aussi.

— Ils sont mignons. Vous savez qui ils sont ? demanda Tristan à mon grand-père.

Mon grand-père afficha directement un énorme sourire avant de dire :

— Vous ne vous reconnaissez même pas ?

Je manquais de m'étouffer avec ma salive. Pardon ?

— On ne vous séparez jamais à ce que l'on me disait, reprit mon grand-père, visiblement très amusé de nos têtes.

Tristan et moi s'approchions un peu plus de la photo, avant de nous regarder et d'exploser de rire.

— Mais comment tu fais trop le mec sur cette photo, pouffai-je.

— Tu peux parler toi. Regarde moi ce visage hyper sérieux, enchaîna-t-il.

— Je ferais imprimer cette photo et vous l'enverrais d'accord ? continua mon grand-père.

Tristan et moi hochions tous les deux de la tête. Nous voulions absolument cette photo de nous deux. Elle était tellement amusante. Je regardai ensuite l'heure et constatai qu'il était plutôt tard. Nous devions encore rouler deux heures avant d'arriver chez nous. Nous échangions quelques paroles, puis sortions donc de l'hôpital pour enfin rejoindre notre voiture. Tristan serra la main de mon grand-père, tandis que moi, je lui faisais un câlin.

— Je te promets de revenir rapidement.

— Je l'espère bien... répondit mon grand père, en me resserrant contre lui.

Little Bad Boy Où les histoires vivent. Découvrez maintenant