Little Bad Boy

Chapitre 38

    Isa m'appela quelques minutes plus tard pour diner. Juste avant de descendre, je décidais de regarder mon téléphone, avec l'espoir que Tristan m'ait envoyé un message. Mais en vain. Il avait donc vraiment oublié mon anniversaire. Je soupirais, puis rejoignais ensuite Isa dans la salle à manger. Arrivée en bas, je m'aperçus aussitôt qu'elle avait sorti toute l'argenterie et qu'elle s'était super bien habillée.

    Je la complimentais, puis nous nous mettions à table. Isa avait préparé tellement de chosesque je ne savais plus où donner de la tête. Bien-sûr, tout était excellent. Durant ce repas, elle ne cessait de me rappeler des souvenirs d'enfances en disant que « le temps passait trop vite ». Quelques minutes plus tard, Isa décida de se lever de sa chaise, me disant d'une voix surexcitée qu'elle allait chercher mon cadeau. Avec tout ce qu'elle m'avait acheté aujourd'hui, je n'avais besoin de rien. Sa présence à elle seule me suffisait. Mais comme à son habitude, elle adorait me faire des cadeaux. Elle revenait donc quelques minutes après, avec une petite boîte en velours noir.

— Sache que ce n'est pas moi qui te l'ai acheté, m'annonça-t-elle d'une douce voix. Cela vient de tes parents. Je te laisse le découvrir.

    J'ouvris avec une certaine appréhension la boîte, le coeur agité. J'en découvrais un magnifique bracelet en or avec les initiales LOV. Je me retournais d'un geste vif vers Isa, attendant patiemment d'avoir quelques explications.

— LOV : Laylou, Ophélie et Victor. À ta naissance, ils avaient fait faire ce bracelet. Ils voulaient absolument de le donner quand tu serais devenue majeure.

    J'avais à présent les larmes aux yeux. Isa me prit rapidement dans ses bras et je ne perdais plus de temps pour attacher le bracelet autour de mon poignet. Je le contemplais, quand Isa se mit à crier :

— Mais ce n'est pas tout ! J'ai encore une surprise pour toi ! Attends moi !

   Sans que je n'ai le temps de dire quelque chose, elle revenait quelques minutes après, un peu essoufflée. Je ne comprenais pas pourquoi, d'ailleurs.

— Je vais te mettre un bandeau autour des yeux, déclara-t-elle d'un ton enjoué.

    Je disais plus rien et Isa me mit donc le bandeau. Elle m'attrapa la main, et m'emmena dans ce que j'identifiais comme étant le salon.

— Quand je te dis d'enlever le bandeau, tu le fais d'accord ? reprit-elle d'une voix qui reflétait étrangement son excitation.

— Isa... Je sais comment ça marche...

Elle lâcha un rire, avant de faire un décompte et de me dire de le retirer. Immédiatement je baissais mon regard, mon cœur se perdant déjà face à ce petit être que je voyais devant moi. Je n'en croyais pas mes yeux. Pas du tout, même. Le petit chiot de l'animalerie. Il était là... Sous mes yeux... Isa le détacha directement de sa laisse et il me sauta aussitôt dessus.

— J'étais sûre que tu serais contente ! Pas mal, n'est-ce pas ?

    J'avais encore une fois, les larmes aux yeux. Ça faisait un moment que je parlais à Isa d'agrandir la famille avec un petit animal. Et en plus c'était celui de l'animalerie, celle j'avais visitée avec Trista... Attendez. Il n'y avait que moi et Tristan ce jour-là. Je n'eus pas le temps de demander quoique soit, que le petit chiot me sauta au visage. Finalement il arrêta de sauter partout et s'asseya par terre, en remuant sa petite queue. Je m'aperçus d'ailleurs qu'il avait un noeud de papillon bleu, avec une petite lettre accrochée. Je lui pris immédiatement la lettre et commençais à la lire.

  |    Je te souhaite un joyeux anniversaire. J'aurais tant aimé le fêter avec toi, si tu savais. Si tu savais comme je m'en veux de m'être emporté ce jour-là. Je suis sincèrement désolé. Ma colère a pris le dessus sur mes pensées. Tu n'es pas comme ces filles. Tu es différente d'elle... Chaque jour, je n'ai cessé de penser à toi. J'espère tellement que tu me pardonneras. Mes mots ne sont même pas assez puissants pour te dire à quel point je suis désolé. Mais sache une chose, que cette phrase est assez puissante pour te dire ce que je ressens.

Je t'aime.

J'espère également que mon petit cadeau t'aura fait plaisir. Au fait, c'est un petit mâle, je sais que tu en prendras grand soin.
                                         Tristan. |

— Oh ma chérie, intervint Isa, avant de me prendre dans ses bras.

— Il faut que je le vois, dis-je d'une voix tiraillée par diverses émotions.

    Isa s'écarta aussitôt, en m'affichant déjà un grand sourire qui voulait tout dire.