Chapitre 4

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— Vous êtes nouvelle dans un établissement et vous vous permettez d'arriver trois heures plus tard ?criait-il pour la je ne sais plus combien de fois.

    Je n'avais presque plus de tympan à force que ce maudit surveillant criait. Il me faisait la morale depuis au moins dix bonnes minutes, mais décidait de finalement de m'accompagner dans ma classe.

    Arrivés en classe, le surveillant et mon professeur parlèrent rapidement, puis le grincheux partit. Le professeur me regarda, un long moment, avant de prendre la parole :

— J'espère que cela ne se produira pas de nouveau, mademoiselle Still. Veuillez vous présenter rapidement à vos camarades de classes, s'il vous plaît.

    Je regardais brièvement la salle ; tout le monde me dévisageait comme si j'étais une bête de foire. Je détestais cela. J'entendais des personnes dire, ou bien chuchoter des choses qui me troublaient légèrement et qui venaient aussitôt me frapper : 

« Elle a exactement la même couleur de yeux que lui. »

     Pour info, j'ai les yeux verts. Pour moi c'est assez banal, mais visiblement, pas ici.

    Bien-sûr, pour revenir à leurs chuchotements, je n'avais aucune idée de qui ils parlaient. J'étais un peu gênée, mais toutefois je me reprenais en vitesse pour prendre la parole :

— Je m'appelle Laylou Still. Je suis nouvelle dans cet établissement, car je viens d'emménager il y a peu. J'espère que l'on pourra tous bien s'entendre.

    Ce fut brève mais il le fallait. Simple et efficace, comme on dit.

    Le professeur m'assigna une place sous un petit brouhaha désagréable. Je me retrouvais donc au fond de la classe, à côté d'une fille. Elle avait les cheveux brun-roux qui étaient coupés en carré. Elle portait des lunettes grises et avait quelques taches de rousseurs aux niveaux de ses pommettes. Elle me regardait, me fit un léger sourire, avant de détourner la tête. Hum pas très bavarde.

    Je ne faisais pas attention à ce détail et remontais donc la manche de mon nouveau sweat, crispant mon visage lorsque mes doigts effleurés cette blessure.

**

Flashback.

— Mademoiselle j'insiste pour vous amener à l'hôpital !

    Cela faisait au moins dix bonnes minutes qu'il me répétait cela, avec son visage paniqué. Entre-temps il était allé m'acheter un sweat, étant donné l'état de mon ancien.

— Je vous assure, tout va bien. J'ai un peu mal à mon bras, mais rien de plus. Ne vous en faites pas, continuai-je, en lui adressant un mince sourire.

— Je tiens à vous dédommager pour votre courage et d'avoir sauver la petite mademoiselle. Combien voulez-vous ? répliqua-t-il très sérieusement.

    Je ne pus m'empêcher de rire. Bien-sûr, il me regardait l'air totalement surpris et décontenancé par mon petit ricanement.

— Je n'ai besoin de rien, c'est très gentil merci. La petite va bien c'est tout ce qui m'importe.

    La petite était toujours accrochée à moi ; elle n'avait rien dit depuis l'accident. Mais quand elle m'entendit parler, elle souleva soudainement la tête, me regarda un moment, puis commença à me parler :

— Je n'ai jamais vu quelqu'un de si courageux à part mon frère ! Comment t'appelles-tu ?

    Elle était mignonne. Enthousiaste, mais très mignonne.

— Laylou et toi ? répondis-je.

    Elle me regardait, encore, puis un grand sourire se dessina sur son petit visage enfantin qui était marquait par de petites rougeurs trop craquantes.

— Je m'appelle Lilou ! Nous avons presque le même prénom, c'est incroyable ! Tu as quel âge ? Tu es née quand ? Tu habites où ?

— Du calme Lilou. Mademoiselle ne veut peut-être pas répondre à ces questions qui sont trop personnelles, intervenait directement le majordome, un peu gêné.

    Je le regardais puis je lui adressais un léger sourire pour montrer que j'étais d'accord et que tout allait très bien.

— J'ai dix-huit ans. Je suis née le dix mars. Je viens d'emménager et je n'habite pas très loin d'ici. Si tu as d'autres questions, n'hésite pas, j'y répondrai avec le plus grand des plaisirs.

    La petite me regardait encore une fois, comme hypnotisée. Puis elle se mit à sourire de toutes ses adorables petites dents.

Elle est vraiment trop mignonne...

    Nous avions parlé pendant près d'une heure. Elle me répétait sans cesse que je devais absolument me "marier avec son grand frère car nous étions pareils. Que nous avions exactement la même couleur de yeux et de cheveux."

     Cela me faisait beaucoup rire, je l'avoue. Cette petite était craquante et amusante.

     Pourtant à la fin je fus obligée de partir pour me rendre au lycée. Lilou me promettait de nous revoir très rapidement ; elle me donna même un bracelet, pour que quand je la revoie un jour, je le lui redonne.

Fin flashback :

**

    Le cours était passé assez vite. La sonnerie arriva finalement et chacun se leva pour partir manger. Pendant ce cours, j'avais fait ample connaissance avec cette fille qui se nommait Orlane. Toutes les deux nous nous dirigions vers la cafétéria, en discutant sur le chemin bondé.

    Soudainement, plusieurs personnes se mettaient à hurler, puis à courir le plus vite possible. Je regardais Orlane, assez interloquée, essayant de gratter quelques explications ; celle-ci m'assura d'ailleurs de tout m'expliquer une fois assise.

    Une fois assises, j'attendais patiemment que Orlane m'explique ce petit moment "hystérique de jeunes lycéens". Elle le devina automatiquement puisqu'elle se mit tout de suite à prendre la parole :

— Dans cet établissement il y a une classe qui est séparée de tous. La classe des Élites. Ils sont sept. Ces personnes font parties des élèves ayant les meilleurs résultats scolaires. Ils sont aussi dans cette classe grâce à leur parent...

— Leurs parents ? la coupai-je directement.

— Oui. Si tu préfères, leur classe sociale. Chaque personne se trouvant dans cette classe possède un parent ou même deux qui se trouvent être connu. C'est-à-dire possédant, par exemple, une grande société ou quelque chose comme ça. Ne partageant pas les mêmes cours qu'eux, nous ne les voyons que lors des récréations, ou bien les temps de midi. C'est pour cela que tout le monde s'agite en ce moment. En particulier les filles. Chacun veux être le plus près d'eux, pour les admirer.

— Oh je vois. Merci de m'avoir expliqué Orlane. Bon on mange ? J'ai terriblement faim, repris-je, en jetant de tendres regards sur ma nourriture.

Orlane me dévisagea, comme si j'avais dit quelque chose d'affreux et de déplacé.

— Mais... Tu ne t'intéresses pas à eux ? Je veux dire que beaucoup de filles s'inscrivent ici juste pour les voir... Tout le monde s'intéressent à ces personnes, continua-elle, presque outrée.

    Je laissais immédiatement échapper un petit rire.

— Disons que je ne suis pas comme tout le monde, ricanai-je. Bon allez on mange !

     J'allais commencer à manger, quant tout à coup tout le monde se mit à crier et à bouger dans tout les sens. Quelqu'un me fit brusquement sursauter en criant fortement un joli : « Ils arrivent ! »

Je me retournais donc, puis, je les vis...

Little Bad Boy Où les histoires vivent. Découvrez maintenant