Je crois qu'à l'issue de ce chapitre, le doute ne sera plus permis ;D
Laissez-moi vos réactions ! =)
Bonne lecture !
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Ron reçoit le hibou au petit matin. Son esprit d'Auror ne tarde pas à faire le lien avec ce qu'il sait déjà. Quelques minutes plus tard, la totalité de l'Ordre s'est rassemblée dans le bureau de la directrice, déserté depuis que l'école s'est réfugiée en sous-sol.
- Harry vient de découvrir que Lewison était responsable de la libération des Mangemorts, mais qu'il n'avait rien à voir avec le meurtre de sa famille.
Ron serre convulsivement la lettre entre ces mains. De temps en temps, il jette un regard à Hermione, dans l'espoir de trouver les mots justes. Elle est la seule à qui il a fait lire la missive. Elle est brève, précipitée, écrite dans l'urgence, et tous deux savent ce qu'elle implique :
- Harry en a déduit que les deux affaires n'étaient peut-être pas liées. Tout ceci, tout ce gâchis, ne serait que la conséquence d'un malentendu. Un amalgame entre deux choses qui n'avaient rien à voir entre elles.
- Comment serait-ce possible ?
Arthur Weasley, vieux, accablé par le chagrin et par les évènements qui ont déchiré sa famille, tremble en regardant son fils dans les yeux. Ron ne cherche pas à se dérober. Il lui semble qu'à l'instant où il prononce ces mots, toute la joie qui a un jour pu vivre en lui s'est échappée :
- Hier, Albus a fait le lien avec un détail que nous ne parvenions pas à expliquer. Les dates dans les instructions données à Dolohov. Elles correspondent au séjour qu'Albus a passé chez son ami Sean il y a deux ans, pendant les vacances d'été.
- Sean Catalano ?
- Oui. Bien sûr, dès que nous nous en sommes rendus compte, nous avons interrogé Sean, et il a été placé en isolement. Il dit qu'il ne sait rien.
- Evidemment, tu t'attendais à ce qu'il avoue ?
- Sean n'a rien à voir avec ça, intervient sèchement Albus.
- Peut-être, mais tu comprends bien qu'on doit l'interroger, répond Ron avec douceur. Comme toi, je suis convaincu que Sean n'a rien à voir là-dedans.
- Comment tu peux en être aussi sûr ?
George Weasley, lui aussi, soumet son frère à une tension implacable.
- Parce que la correspondance des dates nous apprend une chose essentielle, fait Ron avec une gravité qui le martyrise. Qui que soit le responsable, cette personne savait qu'Albus devait partir en vacances, elle savait quand et avec qui. Elle a donné ces dates à Dolohov parce qu'elle savait qu'Albus ne serait pas à la maison. Le responsable a voulu épargner Albus.
Des murmures se font entendre parmi les rangs de l'Ordre. Avec la force de l'habitude, Albus sent tous les regards converger vers lui. Il se sent au bord du basculement, au seuil d'une réponse si proche et si terrible qu'il n'est plus sûr de vouloir la connaitre. La solution prend une tournure qui lui échappe. Elle précipite les évènements vers un désastre imminent, et il n'a rien pour se retenir de sombrer.
- Je sais que c'est difficile, et inattendu, poursuit Ron, mais je crois que nous devons envisager les évènements sous un angle différent. Cela fait trop longtemps que nous regardons dans la mauvaise direction. Comme Harry, nous nous sommes laissés embarquer dans cette guerre, dans ce combat contre les Mangemorts puis contre Harry lui-même, et nous avons oublié la source du problème. Considérons l'évènement de départ. La mort de Ginny, James et Lily. Elle a conduit Harry à être interné, discrédité. Celui qui a fait ça a voulu le faire souffrir. C'était quelqu'un qui lui en voulait personnellement, quelqu'un qui ressentait pour lui une haine si forte que cela impliquait nécessairement une proximité dans leurs relations. Un Mangemort ne s'y serait pas pris comme ça. Un adversaire politique aurait fait éliminer Harry. Il ne l'aurait pas conduit à assassiner sa propre famille, par pur sadisme, en prenant le risque que rien ne se passe comme prévu.
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L'Héritier
FanfictionNietzsche a dit un jour : "Que celui qui combat les monstres prenne garde dans sa guerre à ne pas devenir un monstre lui-même. A force de plonger trop longtemps votre regard dans l'abyme, c'est l'abyme qui entre en vous". Si seulement Harry avait su...