Kaereer.

You'll never know what I feel

-Il s'est passé quoi ?

Je lui ai tendu les bras telle une enfant. Il s'est approché de moi et m'a fait un câlin.

-Je t'expliquerai... Plus tard. J'ai pas envie d'en parler ici.

-T'as mal ?

-Ça va. On y va ?

¤ ¤ ¤

Il voulait nous emmener manger dehors parce qu'il avait la flemme de cuisiner, mais je n'en avais pas envie. Je voulais simplement rester avec lui et les filles ; je n'étais pas d'humeur à sortir. Du coup, je suis allée faire des coquillettes au fromage. Simple et efficace, les enfants aiment ça,  moi aussi, et c'est rapide. J'étais épuisée par cette journée. La façon dont je comptais le détruire ne sortait pas de ma tête. J'étais emplie de haine.

Durant le repas, Aug n'avait de cesse de me regarder. Il tentait sûrement de percer mon humeur. Je parlais très peu, j'étais fatiguée. Les filles ont été très calmes, elles l'ont sans doute remarquées.
Quand je me suis levée pour débarasser, il m'a ordonné de me rasseoir en disant que Kayden le ferait. Elle s'est levée à son tour et s'est exécutée.

-Ça te dérange pas Kay? Ai je demandé.

-Non, c'est bon. Tu nous as déjà fait à manger. C'était bon, m'a t-elle souri.

-Merci beauté.

¤ ¤ ¤

August était allé mettre un film à ses nièces dans leur salle de jeux et on s'était mis dans son lit devant la télé fixée au mur. J'étais dans ses bras et il me faisait des papouilles dans les cheveux.

-Tu parles pas beaucoup ce soir, à t-il remarqué.

-Je suis fatiguée, vraiment genre mentalement aussi. C'est qu'un fils de chien.

-J... Attends attends...

Il s'est redressé, j'ai émis un petit couinement plaintif et je me suis allongée de mon côté en le regardant.

-Quoi UN ? C'est qui qui t'as fait ça Kae ?! A t-il demandé en lâchant un rire plus que nerveux.

-Je t'explique mais franchement crie pas. Remets toi comme tu étais.

-Non wesh !  T'es sérieuse ? Tu t'es vue là ?  Je pensais... Je sais pas moi, pas un gars !

-Crie pas, j'ai mal à la tête.

-Vas y, explique moi.

-C'est mon ex. En fait, il m'a déjà frappé une fois. Pour me venger, je lui ai pourri sa réputation. Mais avec finesse, tu vois ? J'en ai parlé à des gens dont j'avais la certitude qu'ils feraient courir le bruit dans son entreprise. Il est... Non,  était,  le bras droit d'une entreprise qui défend la violence faite aux femmes, donc pour garder leur crédibilité, ils l'ont viré. C'est même arrivé aux oreilles de sa famille entière. Des personnes qu'il ne connaît pas savent qui il est, tu vois ?

Il souriait, un sourire moqueur. Je suis sûre qu'il était fier de moi.

-Et je crois qu'il n'a pas vraiment apprécié.

Là, il a ris. Moi aussi, en fait. C'était  sur qu'il n'avait pas apprécié.

-Du coup, il est venu hier chez moi, mais j'étais pas là, j'étais avec toi. Et aujourd'hui il est revenu. Et... Voilà.

-C'est quoi son nom ?

-Pourquoi ?

-Dis.

-Réponds à ma question.