Who do you think I am ?!

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-Tu joues à quoi ?

Elle n'avait meme pas pris la peine de regarder le nom de contact. Pas encore.

-De... hein ?

-Je sais pas, dis moi qui t'as embrassé ces derniers mois.

Son ton était d'un sarcasme plus que notable.

-Parle pas chinois, c'est quoi ton problème ?

A vrai dire, il y avait trop de femmes qu'il avait embrassé, et il ne comptait pas se louper tel un débutant.

-MON PROBLÈME C'EST QUE T'ES UN PUTAIN DE FUCKBOY SA MÈRE QUI REÇOIT DES MESSAGES D'AMOUR DANS LE PLUS GRAND DES CALMES.

-Déjà commencé par baisser d'un ton je ne suis archi pas ton enfant Rob.

-JE CRIE JUSQU'À DEMAIN, APRÈS DEMAIN, L'AN PROCHAIN MEME ! QUI ICI VA M'EMPÊCHER ? TU TE FOUS DE...

Elle a pris un coup de coude au niveau de la mâchoire.

-ME CRIE PAS DESSUS JE VIENS DE TE DIRE, TU PIGES PAS ?!

-JE CONTINUE Y A QUOI ?  EN PLUS D'ÊTRE UN FUCKBOY T'ES UN LÂCHE?   JE SAIS MEME PAS COMMENT J'AI FAIT POUR ETRE AVEC TOI LA VÉRITÉ! C'EST QUI D'AILL-

-DONNE MOI ÇA DÉJÀ

Chris essaya de reprendre son téléphone alors que Robyn n'était pas de ce même avis.

-DONNE ÇA, BOUGE TOI JE VAIS PAS BLAGUER AVEC TOI DÉJÀ.

-Ka... Karrueche ? MAIS VOUS VOUS ÊTES BIEN FOUTUS DE MA GUEULE VOUS DEUX ! TIENS TON TÉLÉPHONE, TIENS !

Elle lui a balancé son téléphone en pleine tête. Il a pilé sur la pédale de frein. Il s'est détaché et les coups ont fusés. Bien sur, elle ne s'est pas laissée faire, mais on aura beau dire, face à un homme elle ne faisait pas le poids. Elle tentait de retrouver l'ombre d'un instant l'homme qu'elle avait connu dans son regard, mais il avait l'air d'avoir disparu. Totalement.  Ce n'était pas possible, elle ne pouvait pas s'être trompée de la sorte. La haine montait en elle et le fait d'être impuissante face à la situation la rendait folle. Lui, ne voyait que par la colère qui l'avait submergée. L'amour qu'il avait pour cette femme s'était envolé, et son côté sombre avait fini par rejaillir, lui qui pensait avoir appris à le contrôler. Et pourtant...

Il s'est remis à sa place la laissant ensanglantée sur son siège, et a redémarré comme si de rien n'était.

-T'as de la chance que je tienne à mes sièges la vérité. Attends qu'on arrive à la maison.

Elle avait la haine. Elle ne ressentait aucune douleur, que de la haine, et encore de la haine. Les larmes qui menaçaient de couler n'étaient que de la colère qu'elle avait besoin d'extérioriser, mais jamais elle ne lui aurait fait un tel plaisir.

Elle a sorti son téléphone et a appelé son manager.

-Fais en sorte que la police soit à la maison quand j'arrive s'il te plait... oui, la police...Merci.

Elle raccrocha. Mais fini par lui dire de ne pas le faire. Elle était trop fatiguée pour avoir à perdre du temps ce soir. Elle le ferait plus tard.

- Tu viens de faire la plus grosse erreur de ta vie.

Elle se contenta de lui sourire. En tant que femme noire, elle s'est mise à ramoner en créole barbadien.

-ARRÊTE VITE DE MARMONER

-KIMOUN... T'es qui ? Eh monsieur, continue à croire que tu vas donner des ordres à quelqu'un ici. Si tu crois que je suis Karrueche tu peux rêver.

Kaereer.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant