soixante-huit

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Je respire un bon coup, et prend mon courage à deux mains. Je m'encourage mentalement à faire sortir les mots de ma bouche, mais malgré sa promesse, je suis sûre qu'il va péter un câble. Louis lui-même l'a fait, des mois plus tôt..

Je sens sa main prendre la mienne, et il fait des mouvements circulaires sur la paume de ma main. Ça me détente, et ça m'encourage aussi.

- Ok.. ok je me lance. Donc j'ai été arrêtée dimanche soir, et ressortie mardi après-midi. Juste me rappeler ça c'est dur.

Je lutte contre mes larmes, contre ma peur, contre mes souvenirs. Je regarde nos mains enlacées, et sourit tristement..

Je ne veux pas le perdre, allez dit lui une bonne fois pour toute.

- Prend ton temps bébé.

Des frissons parcourent mon corps à l'entente de ce surnom, si cliché mais qui fait de l'effet sur moi.

- Lundi soir, le gardien s'était absenté de quelques minutes, pour je ne sais quel raison, et j'étais couchée sur le matelas pourris dans la cellule.. Dos aux barrière, et en face de la pauvre fenêtre pour que j'observe le ciel.

Je souris quand Zayn serre sa main plus fort autour de la mienne, ça me prouve qu'il sait de quoi je parle.

"Quand je suis loin de toi, regarde le ciel, peut-être qu'au même moment, je le regarderai aussi vu qu'il est visible partout dans le monde."

- Et au même moment, je me repositionnais sur le matelas pour trouver une autre position confortable mais j'ai vu une ombre à côté de moi, je ferme les yeux, - Sur le moment j'ai cru que c'était le gardien, pour voir ce que je faisais mais l'ombre se rapprochait de moi donc je me suis retournée.. Et..

Et je craque, j'éclate en sanglot et cache mon visage avec mes mains, lâchant à contrecoeur la main de mon amoureux..

Je ne veux pas qu'il me voit pleurer, il va assez mal comme ça mais me rappeler de ce qu'aurait pu me faire ce monstre.. Je ne veux pas paraître faible, mais j'ai pas la force pour lutter contre.

- Mon amour, pleure pas, il ne t'arrivera rien tant que je suis , il s'assoit sur mon lit et caresse mon bras comme pour me réconforter, - Calme-toi, je suis là hein.

Il dégage mes mains de mon visage, et lève le menton pour que nos regards se croisent pour la première fois depuis.. depuis je ne sais quand.

Et je pleure encore plus en voyant des larmes aux coins de ses yeux. Voilà l'incapable que je suis, je fais pleurer le monde presque entier. Le monde presque entier car il est mon monde, avec les autres membres de ma famille, dont mes amis qui font le road trip avec moi.

- Ne pleure pas Zayn.. dis-je en essayant du mieux que je peux pour contrôler ses larmes.

Je pense que je n'aurais pas autant pleurer si je ne serais pas en période rouge cette semaine.

In Search to My Family. | odOù les histoires vivent. Découvrez maintenant