In Search to My Family. | od

quatre-vingt-neuf

Lorsque nos regards se croisent, mon cœur se serre. Ma respiration s'accélère, mes larmes coulent deux fois plus, la douleur qui s'était estompé est revenu d'un seul coup à 100%.

Que lui est-il arrivé? Il a si maigrit, son visage est pâle, il a des poches noirs sous les yeux, qui sont rouges vifs.

Je n'arrive pas à croire que.. qu'il est en face de moi dans un état pitoyable. J'ai tellement envie de le prendre dans mes bras, qu'il me chuchote tous les paroles que je rêve d'entendre depuis 5 mois. Mais non. Cette fois-ci, la raison bat le coeur et je ne dois pas m'approcher de lui. Je ne dois pas lui parler, ni même le regarder. J'ai trop souffert..

Je tourne ma tête de l'autre côté, pour cacher ma tristesse de ce connard avant qu'il profite de la situation. Je prend les fleurs et je les pose sur la tombe de mes parents.

- Je v-vous aime.. je murmure entre mes sanglots, avant de me lever doucement.

Ce n'est plus très facile de se relever avec ce mal de dos, merci petit bonhomme..

Je me retourne et marche vers la sortie. J'aurais tellement aimé ne pas le croiser, pas aujourd'hui. Ni un autre jour d'ailleurs. Ça n'a qu'empirer mon état.

Je rentre en vitesse dans ma voiture et je pose ma tête contre le volant. Je remarque que le bas de ma robe est tachée par les larmes que j'ai versé au cimetière mais la, je risque d'inonder ma voiture.

J'étais exactement dans cette position dans ma voiture quand je les ai découvert.

Je frappe contre le volant et lâche un cri. Pourquoi cette douleur ne part pas?

La portière du côté gauche s'ouvre et Zayn monte dans ma voiture en refermant la porte derrière lui. C'est une blague j'espère?

- Sort, dis-je d'une voix faible..

Je voulais paraître plus menaçante mais j'en ai plus la force.. Et il me met vraiment en colère et c'est pas bien pour mon fils.

- Nad' je..

- Ne me pousse pas à bout Pinocchio, dégage.

- Laisse-moi parler d'abord! Si tu ne voudra plus me parler, je comprendrai et je partirai de ta vie.

Je ne dois pas l'écouter.. Je ne dois pas..

- Ok.

Je fixe la voiture garée devant moi pour éviter de le regarder, il peut me déstabiliser d'un seul regard et je suis déjà trop vulnérable aujourd'hui.. La preuve, je le laisse me parler..

- J'étais au cimetière et je n'avais pas remarqué ta présence.  Et quand je t'ai vu.. Il se tait, lâchant un long soupire, - Je me suis dit "Non Zayn, laisse-la vivre sa vie loin du connard que tu es. Elle mérite d'être heureuse, chose que tu n'es pas capable de faire".

J'ai envie de crier qu'il m'a su rendre très heureuse, vraiment.. Mais aussi très misérable.

- Et quand je t'ai vu pleuré, je me suis voulu encore plus. Je voulais te laisser partir.. Mais putain je n'arrive pas. Tu ne sors pas de mes pensées.