Chapitre 6

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Jason

J'arrivais au « Raffiot » d'une humeur de dogue allemand sous stéroïde

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J'arrivais au « Raffiot » d'une humeur de dogue allemand sous stéroïde. La veille, je les avais vu ensemble. Pour lui, il sortait de derrière son comptoir. C'était le seul client qu'elle était venue servir en personne, tout sourire. Mon sang n'avait fait qu'un tour. Il devait la surveiller, intervenir si elle était en danger. Il prenait son boulot un peu trop au sérieux. Elle s'était assise et avait déjeuné avec lui comme un petit couple en lune de miel. Avec lui, elle souriait, elle riait, elle était épanouie. Quand elle me regardait, je n'avais le droit qu'à la haine et la méfiance. Je n'avais eu qu'une envie débarqué comme un chien au milieu d'un jeu de quille et réduire en bouillie ce traitre!

Moi qui avait toujours était d'une nature calme, j'avais envie de tout exploser depuis qu'elle était sortie de ma vie. Je me souvenais encore de toutes les horreurs que je lui avais dites. Je ne voulais pas la faire souffrir mais je préférais encore cela à l'idée qu'elle puisse être en danger. Putain, ce jour-là, j'aurais pu avoir un oscar! Chaque mot que j'avais prononcé m'avait fait l'effet d'une entaille sur le coeur. A chaque lame que je lançais, je la voyais chanceler. J'aurais voulu tout lui avouer, l'appeler, m'excuser, la serrer dans mes bras, mais cela m'était impossible. Je refusais de lui fair courir le moindre risque. Pendant des mois, j'avais tenu avec la haine immense qui grandissait chaque jour pour l'individu qui avait osé envisager de lui faire du mal. J'avais engagé des détective, travaillé avec des inspecteurs de police dans le plus grand silence, paradé comme si tout allait bien... Quand le coupable avait enfin été arrêté, cela avait été le soulagement et l'incompréhension. J'avais navigué dans des eaux troubles tout le procès. J'étais enfin libre, et pourquoi? Voir la femme que j'aimais flirtait avec un abruti!

Je m'installais à la table de Jerry et attendit qu'elle me voit. Elle me fixa et se figea. La colère envahit ses traits. Elle courut presque jusqu'à ma table et je me redressais, provocateur. Je posais un bras sur le dossier à côté de moi, prêt à me battre s'il le fallait.

-Qu'est ce que tu fous là?

-Quoi? Déçue que ce ne soit pas ton chéri?! raillais-je.

-Quoi? De quoi tu parles? s'énerva-t-elle avant de rougir.

-Ce n'est rien ma belle, tu couches avec qui tu veux, souriais-je en espérant faire l'indifférent.

-Va te faire foutre! cracha-t-elle.

-Tu te proposes?

-Plutôt mourir!

-Menteuse, la provoquais-je.

Elle baissa les yeux, mais j'eus le temps de lire sa détresse. Elle avait beau crier, je savais qu'elle souffrait.

-C'est quoi le plat du jour? m'entendis-je demander pour la tirer de ses idées noires. 

-J'ai pas l'intention de te servir! énonça-t-elle en croisant les bras. 

-S'il te plait? Je mange et je m'en vais, promis!

Elle réfléchit, pesant surement le pour et le contre, pour finalement soupirer. 

-Très bien. Filet de poison, pomme au four et petits légumes. Mais après tu t'en vas!

-J'ai même pas droit à un dessert?! Ok, ok, pas de dessert! lançais-je en levant les bras en signe de paix. 

Elle se retourna et je l'aperçu sourire en coin. Comme promis, je mangeais sans plus la chercher et reparti en direction de l'hôtel. Je n'étais pas pressé, je savais qu'elle avait encore des sentiments pour moi. Je devais juste prendre mon mal en patience et l'empêcher de se rapprocher de Jerry, et pour cela, j'avais des tas d'idées!

*****

Aussitôt à l'hôtel, je convoquais Matthew. J'avais besoin de lieu pour aller récupérer un colis et l'amener à bon port. 

Un moment d'affolementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant