Chapitre 15

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Jason

Il était un peu plus d'onze heures quand elle s'approcha de moi

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Il était un peu plus d'onze heures quand elle s'approcha de moi. Elle semblait nerveuse mais déterminée. En souriant, je la regardais slalomer jusqu'à mon siège.

-Bonsoir.

-Bonsoir. Tu viens me mettre à la porte? plaisantais-je en voyant sa serveuse raccompagnée un client ayant trop bu.

-Non, je viens te demander si tu veux rester un peu, après la fermeture?

Mes sens s'éveillèrent face à des images captivantes.

-Comment dire non à une proposition aussi alléchante?

Je la contemplais s'éloigner, en se retenant d'accélérer. Le balancement de ses jambes était hypnotisant. J'attendais que tout le monde quitte le bar et je me rapprochais doucement d'elle.

-Je te dérange?

Elle sursauta. Elle était à fleur de peau.

-Tu vas fichue la frousse.

-Tu as peur du grand méchant loup? rigolais-je, pour la tester.

-Hilarant. Attends une demi-heure, j'ai encore les stocks à vérifier.

Sa façon de me donner des ordres me plaisait. Elle avait changé, elle était plus farouche. Je voulais bien la laisser mener si elle le souhaitait. Je la suivis dans la réserve, voulant voir jusqu'où ses bonnes résolutions allaient la mener. Impossible qu'elle ne craque pas. Elle avait envie de moi, je le savais. Si ça ne tenait qu'à moi, on serait déjà dans son lit, mais elle avait souffert à cause de moi, c'était à elle de me donner le feu vert, je pouvais juste faire en sorte d'accélérer les choses.

*****

Quand elle m'avait dit que c'était purement sexuel, je n'avais pas relevé. Si c'est ce qu'elle voulait croire! Elle n'était pas du genre à coucher sans sentiment. Au contraire, je pensais que cela allait nous rapprocher. Elle se rendrait compte que j'avais des sentiments pour elle, que je l'aimais comme un dingue. Je ne pouvais pas lui dire, je pouvais seulement lui montrer!Je ne voulais pas qu'elle découvre la vérité dans les magasines. Ce procès avait été retentissant, et j'avais eu une surprise de taille quand je m'étais rendu compte qu'elle n'en savait rien. C'était une chance inouïe!Je voulais qu'elle comprenne par elle-même que je l'aimais. Si je lui disais la vérité, elle ne me croirait même pas. J'étais un putain de bon acteur, et pour la première fois de ma vie, ça me desservait! Elle croirait que je me sers du procès pour la rendre à nouveau amoureuse. Elle devait comprendre par elle-même. Elle devait comprendre que je l'aimais à en crever. C'était le seul moyen de regagner un jour sa confiance.

J'avais vraiment cru que le sexe nous rapprocherait mais ce n'était pas le cas. Elle m'avait demandé de partir juste après, et c'est maintenant la seule chose qu'elle attendait de moi. Pas de confidence sur l'oreille, pas de tendresse post-calin. Rien. Elle m'appelait, je la rejoignait, et on repartait chacun de notre côté. Je la voyais tous les jours mais elle restait inaccessible. Bien sur, elle me parlait, me souriait mais cela ne me suffisait pas. Je refusais d'être un simple sex-friend. Sans lui parler, j'essayais de lui faire comprendre ce que je ressentais. Je n'avais jamais été aussi sincère de toute ma vie, mais elle semblait hermétique.

Je ne pouvais pas continuer ainsi. Je devais trouver quelque chose et vite. Je savais qu'elle ressentais toujours quelque chose pour moi. C'était la femme de ma vie! Elle ne pouvait pas m'oublier aussi facilement. Je devais réanimer la flamme, la forcer à faire face à ses sentiments.

Un moment d'affolementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant