Chapitre 9

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Lacey

Je regardais l'Adonis se pavaner et me narguer juste devant mon bar

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Je regardais l'Adonis se pavaner et me narguer juste devant mon bar. Cet enfoiré était surement très fier de lui! Voila une semaine que j'avais du faire installer des transats. Effectivement, mon chiffre d'affaire avait connu une belle augmentation, mais ma frustration était montée en flèche! Je me montrais aimable avec lui -le nouveau chouchou de mes clientes- alors que j'avais qu'une envie, le noyer dans l'océan!Depuis une semaine, je ruminais ma vengeance, et je l'avais enfin trouvé! Oui, j'étais complètement immature et stupide, mais je me sentais justement immature et stupide, et très énervée!

Je préparais tous les cocktails pour la commande de Lila et me ruais vers mon portable. IL devrait être là d'ici quelques minutes. J'avais une trouille bleue qu'il annule. Après tout, je ne l'avais pas vu depuis plusieurs jours maintenant, mais j'avais toujours de ses nouvelles. 

Je relevais la tête et reconnais le véhicule qui se garait. Pile à l'heure! Je me me dépêchais de le rejoindre, sans accorder un regard à Jason quand je passais à côté de lui. 

-J'avais peur que tu ne viennes pas, avouais-je en le voyant descendre de sa voiture. 

-Je tiens toujours parole, Lacey, me répondit-il d'une voix qui m'avait manqué, plus que ce que je ne croyais. 

-Merci. Euh...je t'offres un café, proposais-je soudainement timide. 

-Pourquoi pas? dit-il en enfonçant ses mains dans les poches de son pantalon gris. 

Sa façon de me regarder comme s'il essayait de me déchiffrer, me déstabilisait toujours autant. Il devait se demander pourquoi j'avais autant insisté pour qu'il vienne alors que Jason était là. Je me retournais pour être sure qu'il me suive. Il était juste derrière moi et je sursautais. 

-Je suis un peu nerveuse, riais-je de ma bêtise. 

-Je vois ça. Lacey, est ce qu'il y a un problème? m'interrogea-t-il en reportant son regard sur l'acteur entouré d'admiratrices. 

-Non, aucun problème! Je suis juste contente de te voir!

Je m'installais derrière le bar et lançais deux Expressos. Voir Jerry accoudé au comptoir, ses bras saillants et son regard pénétrant, je ne savais plus où me mettre. Il avait une façon bien à lui de saturer l'espace. 

-Alors, commençais-je en dansant d'un pied sur l'autre. Tu ne viens quasiment plus? 

-Effectivement, souligna-t-il en buvant une gorgée de café. 

-Pourquoi? 

Il sourit devant mon empressement. 

-Je pensais que c'était pour le mieux. 

Je penchais la tête, attendant la suite.

-Il est de retour, précisa-t-il. 

-Oh, oui, j'ai remarqué, soupirais-je en regardant par dessus l'épaule de Jerry. 

Jason feignait la décontraction mais je voyais ses épaules nouées. 

-Je...j'aimais bien t'avoir dans les parages. Je n'ai pas envie que cela change, enfin...si tu veux bien? bafouillais-je. 

Il m'étudia en silence, jusqu'à ce que je baisse les yeux, rougissante. Seigneur, pourquoi était-il toujours aussi intense? J'avais l'impression qu'il me déshabillait du regard tout en lisant dans mes pensées les plus intimes. 

Je relevais la tête dans l'attente de sa réponse et sursautais. Le regard de Jason était rivé sur nous, et plus noir que jamais. Sa mâchoire était tellement crispée que j'avais mal pour lui. 

-Tout va bien? demanda Jerry en se redressant, alerte. 

-Oui, mentis-je. 

-Ecoutes, je pensais que maintenant que Roméo était de retour, tu préférerais être tranquille avec lui. Je ne voulais pas m'immiscer. 

-Je...J'avoues que je suis un peu perdue. Et j'ai horreur de le voir trainer ici, tous les jours, mais...notre amitié me manque, enfin ami, ce n'est peut-être pas le mot, disons connaissance, mais, je..euh...

-Ami est très bien, me sauva-t-il de mon embarras. Et si, en tant qu'amis, on allait manger ailleurs avant que des poignards ne volent? précisa-t-il en faisant un signe de tête vers Jason. Tu pourras le rendre jaloux. 

-Que...Quoi? Non, c'est pas...je ne veux pas le rendre jaloux. 

-C'est ça, sourit-il magnanime. 

-Ok, bon! J'avoue! S'il pouvait s'énerver assez pour ne plus remettre les pieds ici, cela serait parfait! déclarais-je exaspérée.

-Je ne veux pas te décevoir mais cela n'arrivera jamais! Il t'aime, il n'abandonnera pas. 

Un moment d'affolementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant