Chapitre 26

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Lacey

Il m'avait menti, blessé, trahi, mais la douleur d'une vie sans lui était encore plus importante

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Il m'avait menti, blessé, trahi, mais la douleur d'une vie sans lui était encore plus importante. 

Voila plusieurs jours que je ruminais ma peine, essayant d'oublier son mensonge, il voulait me protéger après tout, cela partait d'un bon sentiment. J'avais beau me le répéter en boucle, je n'arrivais pas à passer outre le fait qu'il n'avait pas eu confiance en moi. Avait-il eu peur que je parte en courant? Que je fondes en larmes? Il ne m'avait pas laissé le choix, il avait prit la décision seul. Il me voyait comme une gamine qui avait besoin de protection et cela m'était insupportable.  Je n'avais qu'une envie le rejoindre mais je n'arrivais pas à lui pardonner malgré mes efforts. 

Il me manquait. Savoir que toutes les horreurs qu'il m'avait dites n'étaient pas vraies,  avait été un soulagement. Je l'aimais. Je voulais être avec lui sans lui reprocher à tous les instants son comportement. Je devais lâcher prise. J'essayais. 

J'ouvris mon coffret à bijoux. C'était mes seuls souvenirs de lui. Les  boucles d'oreilles semblaient m'accuser. Je me souvenais mon étonnement quand j'avais offert la boîte, mon sang qui affluait dans mes veines. Son sourire quand il m'avait vu les porter.  Je regrettais tellement de ne pas avoir garder les photos qu'il m'avait montrées. 

J'imaginais Mel à mes côtés, me traitant d'idiote, me criant de le rejoindre en courant... oui, c'était une grande romantique. Elle me manquait elle aussi. J'avais voulu changer de vie, repartir à zéro, pour quel résultat?! J'étais toujours amoureuse de lui, peut-être plus encore.Si seulement je pouvais être sure qu'il ne me mentirait plus, qu'il ne me fuirait pas au moindre problème. Je l'aimais, je l'avais dans la peau, je n'avais pas le choix. Je me ruais hors de mon appartement, et hurlait au passage à Lila de prendre le relais au bar.

Je courus vers ma veille Jeep qui pour une fois ne fut pas capricieuse pour démarrer. Je partis sur les chapeaux de roue. Cela ne pouvait pas finir ainsi. Ce n'était pas possible.

*****

J'abandonnais la jeep devant l'hôtel sous le regard ahuri du maître d'hôtel. Je me précipitais vers l'ascenseur. Je ne ralentis pas où je risquais de changer d'avis. Je refusais de faire une croix sur notre histoire sans avoir tout tenter. S'il ne pouvait pas me faire la promesse que j'allais lui demander, je me ferrais une raison, mais je devais essayer. 

Rien que d'imaginer ne plus jamais entendre son rire, sentir son odeur...Cela m'était insupportable. J'allais frapper à la porte de sa suite quand celle-ci s'ouvrit à toute volée. 

-Jason. 

-Lacey? Qu'est ce que tu fais là? Il me regardait comme si un extraterrestre venait de débarquer.

-Je peux entrer?

Il sortit de sa transe. 

-Oui, bien sur, s'effaça-t-il, me libérant le passage.

-Tu pars? posais-je  mes yeux sur une valise.

Il baissa la tête, visiblement mal à l'aise. 

-Oui, avoua-t-il d'une voix douce. J'ai bien compris que je te gênais en restant ici. Sois tranquille, je ne te dérangerais plus. 

La résignation perçait dans sa voix. Je sortis de ma contemplation et me laissais tomber sur le canapé. Mon attitude l'intriguait.

-Tu ne t'assois pas? lui demandais-je en croisant les mains. 

-Si, bien sur. 

Il tira une chaise vers moi et posa ses avant-bras sur ses genoux. Fatigué de me voir me tordre les mains, il les attrapa et les maintint prisonnières.

-Qu'est ce qu'il y a? m'interrogea-t-il tout doucement. 

-Où tu vas? 

-Pourquoi? Tu t'inquiètes? me taquina-t-il. 

-Je...,je retenais mon souffle, je n'ai pas envie que tu partes.

Ses yeux prirent la couleur du miel chaud.

-Vraiment? Son sourire m'envoya un shoot d'adrénaline.

-Je...

-Lacey, caressa-t-il ma main. Je suis désolé. Pour tout. Pour t'avoir menti. Pour t'avoir blessée. 

-Juste...promets-moi de ne plus me mentir, ok? Je suis plus un bébé!

-Oui, promis. 

-Et de m'emmener voir Melissa!

-Promis aussi!... Est-ce que cela veut dire que tu me pardonnes? 

-J'y travaille.

-Je peux t'embrasser? 

Je ne l'avais jamais vu aussi intimidé. 

-Oui, j'aimerais bien, lui confirmais-je en souriant. 

-Je t'aime, Lacey. 

Ma réponse mourut sur ses lèvres.

Un moment d'affolementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant