Chapitre 10

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Jason

La voir se trémousser pour Jerry m'avait mis dans une rage folle

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La voir se trémousser pour Jerry m'avait mis dans une rage folle. Je n'avais qu'une envie bondir sur cet abruti et lui briser la mâchoire pour s'être approché de MA femme. J'avais eu toutes les peines du monde à feindre l'indifférence et faire la conversation à Mindy et Mandy. Je savais qu'elle le faisait exprès mais la voir rougir, baisser les yeux devant lui... j'avais eu l'impression qu'elle m'enfonçait un couteau dans le cœur.

Quand ils étaient partis tous les deux, j'avais failli leur courir après mais j'étais resté sagement assis sur mon transat à la con ! J'avais poireauté plus de deux heures avant qu'il ne la ramène, tout sourire. Son regard avait croisé le mien, et il avait eu l'élégance de paraitre gêner. Je l'aurais bien tué sur place ! J'avais attention, une demi-heure supplémentaire pour qu'il se casse et sans un regard en arrière, j'étais parti à mon tour. J'étais allé directement voir Matthew et lui avait ordonné de renvoyer Jerry avec perte et fracas !

Il avait su me raisonner. Tant qu'il bossait pour moi, Jerry était tenu de garder ses distances avec Lacey. Si je le renvoyais, ...je refusais d'y penser. Et me voila, planqué dans la pénombre comme un idiot amoureux, ou un pervers psychotique. Je secouais la tête pour chasser cette idée dérangeante. Elle avait voulu jouer, on allait jouer ! J'entendis les clés du bar tournées dans la serrure, et je me renfonçais dans l'ombre de la végétation. Il ne manquait plus qu'elle appelle la police parce qu'un rodeur trainait dans les broussailles. Je la vis monter l'escalier en bois et je m'élançais à sa suite.

-Attends !

Elle cria et se retrouva contre le mur.

-Je t'ai fais peur, princesse, rigolais-je.

-Qu'est ce que tu fais ici ? tenta-t-elle vaillamment de m'accuser.

-Oh, ça, tu le sais très bien, répondis-je en m'avançant doucement vers elle.

Je m'approchais jusqu'à sentir la chaleur de son corps et son souffle, saccadé, sur mes pectoraux.

-Non, chuchota-t-elle dans un souffle en se collant contre le mur.

-Tu mens, la provoquais-je en m'approchant encore.

Mon torse frôlait sa poitrine et elle cessa de respirer.

-Si tu t'évanouies, je serrais obligé de te faire du bouche-à-bouche, la taquinais-je.

Elle vira au rouge grenade et regarda par-dessus mon épaule.

- Va-t'en.

-Non.

Indifférent à son ordre, je posais mes mains sur le mur, de chaque côté de sa tête. Je voulais qu'elle ne voie que moi, qu'elle oublie définitivement Jerry.

-S'il te plait ? me pria-t-elle en se faisant toute petite.

-S'il te plait, quoi ? soufflais-je tout contre sa joue et je la sentis frissonner.

Si elle continuait à être aussi réceptive, j'allais faire une crise cardiaque avant même de passer aux choses sérieuses.

-Laisse-moi tranquille.

-Crois-moi c'est ce que je fais, grondais-je en déplaçant ma main sur sa joue.

-Jay, murmura-t-elle en fermant les yeux.

-Oh et puis merde !

Comme un affamé, je m'emparais de sa bouche et glissais un bras autour de sa taille pour la rapprocher encore de moi. Son ardeur m'étonna. Elle saisit mon T-shirt et s'agrippa à moi comme si sa vie en dépendait. Je n'allais certainement pas la contredire. Je la collais contre le mur et m'obligeais à ralentir. Doucement, je mordis sa nuque et l'entendis gémir contre mon épaule. Mes mains couraient sur sa poitrine, me réappropriant son corps. Elle me mordit la lèvre et je perdis toute retenue. Ma main glissa sous son jean et sa respiration s'accéléra. Elle était déjà trempée et je souris contre sa bouche. C'était moi qui lui faisais cet effet, pas Jerry. C'était puéril, mais tellement réjouissant. Quand mes doigts la pénétrèrent, elle haleta et ses hanches suivirent le rythme.

Le souvenir du lieu m'empêcha de la déshabiller totalement pour la faire mienne à nouveau. Quand elle jouit rien qu'avec ma main, mon espoir de la reconquérir décolla. Ce n'était qu'une question de temps, elle pouvait bien prétendre me détester, elle ne pouvait pas cacher ses sentiments en plein orgasme.

-Je te fais toujours de l'effet à ce que je vois, ou je pourrais dire à ce que je sens.

Ses yeux s'enflammèrent, et elle se dégagea avant de me claquer la porte au nez. Je me massais la mâchoire pour ne pas rire. J'étais euphorique ! Cette femme me rendait dingue et j'en redemandais !


Un moment d'affolementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant