CHAPITRE 19

1.7K 209 43
                                    

Claire :

Je sais que j'ai fait le bon choix en quittant Liam, mais punaise,que ça fait mal ! Il n'a pas trop insisté pour rester avec moi, il a quitté mon appartement et à cette heure ci, il doit tranquillement roucouler dans les bras de cette « Émilie »en rigolant de ma naïveté ! Quelle gourde je suis, je pensais qu'il avait envie de vivre avec moi et de fonder une famille. Je ne veux plus jamais faire confiance à un homme, tous les mêmes, ils pensent avec leur sexe. Je me sens tellement vide... je dois absolument me bouger, il ne manquerait plus que je sombre dans une dépression, ce salaud ne mérite pas que je souffre autant pour lui ! Je sais qui est la personne dont j'ai besoin et ça tout de suite !

- Allô, salut Lucie ! Dit Claire en s'efforçant d'être guillerette.

- Claire... Oh toi ma poulette, soit t'es en galère, soit t'as tes ragnagnas !

- Je ne suis pas en période de cycle. Répondit Claire en pleurant.

- Eh... raconte ma belle ! Ça doit être grave, t'es pas du genre « Calimero ».

- C'est... juste Liam qui est polygame et moi, tu vois je suis plutôt exclusive !

- Tu déconnes ! Pas Liam, pour un peu on lui mettrait une auréole de saint ! La vache, ça m'troue le cul ! Alors là ma chérie, je ne vois pas d'autre solution que la suivante : ce soir, on va se bourrer la gueule en boîte de nuit et on va chauffer tous les mecs sur la piste. Une fois qu'ils auront la langue qui touchera le sol, on les enverra tous chier ! Merde Claire, on est des battantes ! Je t'aime Claire, t'es une fille trop bien pour qu'un mec te fasse souffrir ! Déclara Lucie en passant de l'euphorie à la tristesse.

- T'es trop chou ma puce, moi aussi je t'aime et au moins avec toi il n'y a pas de déception.

- Oui, mais il faut me partager quand même ! Plaisanta Lucie.

- Ah oui... au fait, ça va comment avec Charly ?

- Bah... je crois que je lui plais bien, mais pour une fois dans ma vie, j'ai envie de prendre mon temps !

- Tu as raison, il a beaucoup de chance qu'une fille aussi géniale que toi aie jeté son dévolu sur lui !

- Merci, ça me touche. Bon, on va pas pleurer dans les chaumières pendant des heures, tu fonces sous la douche, tu te prépares en mode bombasse et je passe te prendre à 20 h 00 !Je te paie un menu Mac Do, si ça c'est pas le bonheur, je ne m'appelle plus Lucie !

- Je vais me préparer, mais je ne te promet pas d'être de bonne compagnie... Signala Claire en soupirant.

- A tout à l'heure ma bichette !

Bon... ma « tornade » a raison, je vais boire pour oublier, l'alcool va m'anesthésier, pour ce soir c'est préférable.

Après un début de soirée à s'empiffrer de burgers,frites et de glaces noyées sous le chocolat, nous marchâmes dans la rue en papotant, histoire de digérer toutes ces graisses saturées.

Minuit sonnant, nous pénétrons dans le Rednight et nous nous accoudons au comptoir. Après quelques cocktails, Lucie et moi commençons à onduler notre corps sur la piste de danse. Mon amie était resplendissante, elle était vêtue d'une robe noire qui épousait son corps de déesse à la perfection. Elle agitait ses pieds, enfermés dans de luxueux escarpins, au rythme de la musique.Quant à moi, je n'avais pas sorti le grand jeu, je portais simplement un pantalon blanc, un chemisier noir et des escarpins noirs à talons hauts. Je m'agitais comme une furie pendant une heure au moins, tout en fermant les yeux afin de libérer toute la douleur et la colère accumulées dans mon petit cœur de fleur bleue. Mais,la conséquence de ce défoulement fut la formation d'un désert dans ma gorge et comment hydrater un gosier en feu ? Je vous le donne en mille : « un cocktail, charmant serveur ! »,mais une boisson c'est peu quand on a la pépie : « remettez le même, vous êtes trop chou beau gosse ! ». Autant le dire, j'étais carrément DE.CHI.REE ! Donc, un peu de danse collée serrée contre un homme m'apparut une idée géniale. En même temps, dans l'état où je me trouvais, faire la danse des canards au milieu d'une église aurait été une idée de génie !Par chance, malgré ma vue floutée, je choisis un mec potable. Je me laissais allée, alcool aidant et en disant les choses comme elles étaient vraiment, je l'allumais grave ! Ce jeune homme très certainement en période de rut, ne s'alluma pas à mon contact, il s'embrasa comme une torche. Tout allait bien, je m'évadais, je ne souffrait plus, je ne pensais plus à rien, mais ça c'était avant de sentir une main rêche malaxer ou je devrais dire, pétrir mes seins comme si il souhaitait les décrocher. Mon sang ou plutôt mon alcool ne fit qu'un tour, je lui imprimais la marque de mes cinq doigts sur sa joue. Seulement, monsieur voulait jouir de son bien et m'encercla de ses bras poilus pour me forcer à coopérer. C'est à ce moment là que surgit une furie et devinez qui était cette furie ? Oui, ma meilleure amie, toujours là pour moi. Elle le frappa, le griffa et lui planta les talons de ses magnifiques escarpins dans les parties sensibles, les coups eurent raison de sa ténacité et il couru vers la porte de sortie. En ce qui me concerne, c'était moins héroïque, je régurgitais tous mes cocktails sur le sol. Après cela, je me souviens juste de mon réveil dans le lit de Lucie et d'un mal de tête terrible. Je ne vous parle pas du dimanche à comater sur le canapé de mon amie et à avaler des dolipranes en vidant la totalité d'un château d'eau. Le lundi pointa le bout de son nez et je reprenais le chemin du travail.J'étais à la fois très excitée de retourner au bureau et à la fois anéantie de ne même pas avoir reçu le moindre signe de vie de Liam. Était-ce possible qu'il soit passé à autre chose aussi vite ? Je ne lui aie même pas laissé un souvenir agréable qui pourrait lui donner envie de me revoir ? Allez Claire, ce n'est pas le moment de penser à tout cela, il faut être professionnelle,« the show must go on ! ».

9h00 : cabinet d'avocats :

Me voilà de retour dans mon bureau. L'intérimaire qui m'avait remplacée devait aimer les jeux de constructions, en effet, elle avait empilé les dossiers comme si elle avait voulu réaliser une tour de « KAPLA ». La seule chose qui n'avait pas changé était mon Ficus, qu'elle avait dû bien arroser, il faut le dire. Ma reprise allait commencer sur les chapeaux de roues, au vue du nombre impressionnant de dossiers où des post-it qui indiquaient :URGENT. Le point positif de tout cela, était que le surcroît de travail allait m'éviter de penser à Liam. La matinée s'enchaîna à une vitesse folle et au moment de quitter l'agence, une voix que je connaissait que trop bien m'interrompit dans ma lancée :

- Claire ! Enfin de retour !

-Ah... bonjour Fabien !Répondit Claire embarrassée.

-Tu déjeunes avec moi, n'est-ce pas ! C'est mon cadeau de retour.Déclara t-il, le sourire aux lèvres et les yeux étincelants.

-Avec plaisir ! Acquiesça Claire, prise au piège.

Le repas fut finalement très agréable. J'avais oublié à quel point Fabien pouvait me faire rire. Il trouvait toujours le mot drôle qu'il plaçait au bon moment pour déclencher chez moi des fous rires. Quand il me déposa devant mon appartement, je le pris dans mes bras pour le remercier de m'avoir si bien fêté mon retour à l'agence. Seulement pour lui, ce geste d'affection n'avait très certainement pas la même signification. Il déposa un doux baiser sur mes lèvres et à ce moment précis, je ne me sentis pas la force de lui dire que je ne souhaitais pas avoir une relation amoureuse avec lui. Je pensais lui en parler calmement le lendemain, mais en détournant mon regard de Fabien, j'aperçus la dernière personne que j'avais envie de voir dans une situation pareille : Charly.Il était comme une statue de sel, il venait de voir un homme embrasser la copine de son meilleur ami. Fabien n'ayant rien remarqué, reprit la route avec la conviction que notre histoire redémarrait.

-Bonjour Charly... veux-tu prendre un verre ?Bégaya Claire.

Charly chevaucha sa moto et démarra en trombe en me laissant seule sur le trottoir. Après tout, je n'avais pas à me justifier, Liam et moi, nous ne sommes plus ensemble, mais je me sentais pourtant très mal.

***

Liam (de retour à Draguignan) :

- Allo, Charly ! Tu vas bien ? Ta voix est bizarre !

- Liam... Il faut que je te vois ! Déclara t-il sur un ton désespéré.

-Mais oui, viens il n'y a pas de problème, j'ai également besoin de te parler de mon week-end, de ma vie, de moi qui vais péter les plombs ! J'ai besoin de MON ami ! Confessa Liam en retenant ses larmes.

- J'arrive vieux frère !

- - - - - - - -

Alors !Vous en pensez quoi de tout cela ?:)

Bisous diaboliques mes lecteurs/lectrices ! ( eh oui... maintenant je sais que des hommes lisent mon histoire ! Bienvenus messieurs!).

SAUVÉ PAR L'AMOUR  (Terminé) (Protégé par copyright)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant