SAUVÉ PAR L'AMOUR (Terminé) (Protégé par copyright)

CHAPITRE 25

Lucie :

-Hé ! Ma bichette ! C'est pas le moment de tomber dans les pommes !

Merde alors... c'est pire que les feux de l'amour cette histoire !Ça fait cinq bonnes minutes que je lui claque les joues pour la réveiller et rien n'y fait. Bordel, je suis pas du genre à paniquer, mais là je vais finir par flipper. Bon... la gifler, à part la faire rougir comme une tomate, aucun résultat, pas le choix,je vais revenir aux remèdes de grands-mères, le verre d'eau froide dans la figure, pas cool, mais efficace !

-Yes tu reviens à toi ! Bah... ne pleure pas ma puce, j'avais pas l'choix !

Charly me regarde avec de gros yeux, zut... fallait bien la faire revenir à elle. Mince, elle se recroqueville sur elle-même en se tenant le ventre. Oh, ça pue là ! Pourtant l'eau ça ne génère pas de coliques... Mais quelle conne je suis... le bébé !Charly a dû percuter plus vite que moi, il est déjà au téléphone avec le SAMU. Moi, je rassure Claire du mieux que je peux en lui assurant que la fatigue engendre souvent des douleurs abdominales.Elle a l'air d'avaler ma couleuvre, heureusement que j'ai eu une mention « très bien » à mon BAC Looseuse. Bon...j'essaie de détendre l'atmosphère, mais je suis littéralement mortifiée à l'idée que ma choupinette puisse perdre sa petite graine d'amour ! Nous voilà parties toutes les deux dans l'ambulance, les soignants n'ont pas vraiment eus le choix, j'aurais brisés leurs os un par un si ils s'étaient opposés à ce que je l'accompagne. Mon boyfriend nous suivait en voiture. Les heures s'égrainaient dans la salle d'attente et l'angoisse montait en flèche. Comme nous n'étions pas de la famille, je suppose que les médecins n'étaient pas pressés de venir nous rassurer. « Charly le sage », avait eu la présence d'esprit de chercher le numéro de téléphone d'Annie, la maman de Claire et de l'appeler pour l'avertir que sa fille avait eu un malaise. Elle était à présent auprès d'elle pendant que nous, nous poireautions dans une salle remplie de magasines écornés datant des années 80. Je voyais bien que ma moitié, et quelle moitié !, essayait de m'apaiser en baladant un peu partout ses mains sur moi. Le seul soucis, c'est que mon corps, même dans un moment aussi désagréable, démarra au quart de tour. Sa main c'est la flamme et mon corps, la mèche d'une bougie, pchitttt.... ça flambe ! Lucie calme-toi ! Regarde où tu te trouves ! Mais à cela, ma conscience répond :« on s'en fout, saute-lui dessus et dévore-le tout cru ! ». La raison, ma conscience, la raison, ma conscience ? Eh merde...Je l'enfourche comme une moto, je lui attrape la nuque, le plaque violemment sur ma bouche et lui enfourne ma langue jusqu'aux amygdales. Je peux vous dire, qu'il n'a pas rechigné, il était tellement chaud, qu'il en a eu le souffle coupé, oui, il était en apnée et droit comme un « i », parole de ma petite culotte ! Ne tenant plus et étant un minimum pudique, il me proposa de l'accompagner aux toilettes, il avait sûrement peur du noir...

***

Retour à la case départ : la salle d'attente, enfin certains n'attendent pas tout le temps, si vous voyez c'que j'veux dire !

-Vous êtes Lucie ? Demanda une jolie brune en blouse blanche.

-Oui madame !

-Venez... votre amie vous attend !

-Mais...

-Ne t'inquiète pas ma belle, j'adore attendre dans cet endroit pas si désagréable que ça !Dit Charly l'œil malicieux et le sourire en coin.

***

-Bonjour madame Cassy, euh... je ne voudrais pas déranger...

-Bonjour Lucie !Mais non, c'est bien que tu sois là ! Claire me parle souvent de toi et je suis rassurée qu'elle ai une amie aussi prévenante que toi !