CHAPITRE 29

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Claire, gare de Lyon :

Nous voilà prêtes à décrocher la tour Eiffel pour sauver l'homme de ma vie ! Oui, je dis nous, car vous vous doutez bien que mon chaperon Lulu n'allait pas me laisser affronter cette épreuve toute seule. Bon... Fabien m'avait donné rendez-vous au restaurant « Le Jules Verne», au sommet de la Dame de fer. Quand, il vu le bout du nez de Lucie se pointer à côté du mien, son visage s'assombrit.Je suppose qu'il projetait de dîner avec moi en tête à tête,décidément, l'idée de me séduire restait omniprésente chez lui.Pour ma part, je m'imaginais vivre cet instant auprès de Liam, là,assise sur ces chaises aux allures de fauteuils, posant ma main sur cette nappe d'un blanc immaculé, sentir la sienne se poser délicatement en entrelaçant mes doigts, entrechoquer nos flûtes de champagne en entonnant à l'unisson : « à notre bébé ! »et regarder cette magnifique vue aux lumières scintillantes comme pour signifier, qu'enfin, ,nous regardions dans la même direction.Fabien me fit redescendre de mon nuage en toussotant à plusieurs reprises. Malgré l'état nostalgique qui m'envahissait, je pris Lucie par la taille, affichais un sourire commercial à l'attention de l'avocat et déposais mon arrière train sur cette assise de luxe.Fabien, tout de gris vêtu, ne perdit pas l'occasion de se lever pour me déposer un baiser appuyé et tout en longueur, sur ma joue. Par contre, il s'approcha de mon amie avec réticence et l'embrassa furtivement comme si elle dégageait une chaleur insoutenable. Cette attitude, me fit sourire et je le regardais avec insistance, quand je compris qu'il interprétait différemment mon regard. Mince,maintenant il va croire que je lui offre un sourire niai de midinette bavant devant son idole. Bref, je n'avais pas de temps à perdre avec Fabien et ses pensées, j'avais un amour à sauver moi !J'accélérais le passage de commande en stipulant au serveur que nous allions prendre tous les trois le même plat, avec eau gazeuse,sans dessert et avec cafés servis dans la foulée. Mes partenaires de table me regardèrent avec des yeux ronds comme des ballons de foot, mais ils n'osèrent pas intervenir et se plièrent à mes choix sans broncher. Se restaurer était vital, mais nous avions du pain sur la planche et j'avais hâte de me retrouver avec Fabien dans un endroit discret pour débattre sur le sujet « Baretti ». Heureusement, il avait tout prévu et avait fait une réservation d'une chambre dans un hôtel. Oui, je sais ce que vous allez penser,si nous avions été seuls comme il le pensait... Mieux vaut ne pas y songer. Nous voilà tous les trois dans cette charmante pièce, avec Lucie en mode garde du corps.

-Maintenant que nous sommes à l'abri des oreilles indiscrètes, dis-moi tout ce que je dois savoir sur ce que Liam vit en ce moment !S'il-te-plaît Fab, ne me ménage pas, je veux connaître la globalité des infos que tu possèdes !

Il ne savait pas trop comment réagir, alors il plongea ses yeux dans ceux de la femme aux joues brûlantes dans l'espoir d'y déceler une ligne de conduite à suivre. Par chance, le jolie flamme hocha la tête en signe d'encouragement à me délivrer tout ce qu'il savait,même si cela devait me blesser.

-Je vais être concis. Actuellement, il est en cellule de dégrisement et il doit être interrogé sur des affaires de vols de tableaux.

Il avait parlé sur un ton monocorde et à une allure telle, qu'il en avait presque oublié de respirer. Il aurait craché des patates chaudes cramant son palais que ça n'aurait pas été pire.

-Mais...je veux le voir ! Je veux lui parler, c'est important !

-Ce n'est pas possible ma belle, il faut attendre le compte rendu de la police pour que je puisse contacter son avocat et lui demander ce qu'il en est !

Décidément,ça devenait une habitude pour lui de m'appeler ainsi, mais bon,passons. Je devais absolument trouver un moyen de faire savoir à Liam que mon amour pour lui était aussi fort qu'au premier jour de notre rencontre, même plus encore. Lucie m'avait confié pendant notre trajet vers la capitale, qu'il pensait que j'entretenais une liaison avec mon collègue. Mais, qu'est-ce qui a bien pu lui faire croire une absurdité pareille et pourquoi, bon sang, pourquoi n'est-il pas venu me voir, pour s'expliquer, pour me serrer dans ses bras, pour m'embrasser, pour me susurrer à l'oreille que plus jamais il ne me quitterait, plus jamais il ne me laisserait souffrir autant de son absence, pourquoi ?

SAUVÉ PAR L'AMOUR  (Terminé) (Protégé par copyright)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant