SAUVÉ PAR L'AMOUR (Terminé) (Protégé par copyright)

CHAPITRE 31

Claire 14 h 30 au pied de la tour Eiffel :

J'ai dû batailler fermement avec Lucie pour qu'elle consente à me laisser aller à ce rendez-vous seule. Même si j'adorais mon amie, j'avais besoin d'air et surtout d'affronter la révélation de Fabien sans avoir à gérer la réaction de Lucie, qui, il faut bien l'avouer est généralement excessive. J'attendais déjà depuis une bonne vingtaine de minutes, quand je sentis dans mon dos, un corps chaud et ferme, m'enlacer et me serrer fermement comme s'il avait peur que je m'enfuie. Je me dégageais rapidement de cette étreinte et au moment où je m'apprêtais à cracher ma colère, mes bras s'effondrèrent le long de mon corps et je faillis m'évanouir.

- Liam !

J'étais en plein rêve et j'allais me réveiller ! Il me souriait, plus beau que jamais et surtout plus libre que jamais !

- Oui, c'est bien moi mon bouchon !

Sa voix, oh mon Dieu, comme elle m'avait manqué ! Au diable les mots, je me jetais dans ses bras et dévorais sa bouche avec fougue en bloquant sa tête entre mes mains. Nos larmes de bonheur se mêlaient et glissaient le long de nos joues pour finir échouées sur le sol. Des sanglots sonorisaient ce baiser enflammé et aucun de nous ne voulait l'interrompre, ne serait-ce que pour reprendre notre souffle. Le besoin de l'autre, était plus vital que l'air que nos poumons réclamaient. Pourtant, les minutes passants, mon cerveau reprit le contrôle sur mon cœur et c'est la bouche enflée et rougie que j'interrogeais Liam sur sa libération inespérée.

- Mon amour, tu es libre ? Mais... comment...

- Je vais tout t'expliquer ma chérie, mais avant cela, je veux encore goûter tes lèvres, encore sentir la chaleur de ton corps contre ma poitrine, remplis-moi de toi avant d'entendre mes explications !

Et, nous voilà repartis pour une seconde dose de frissons dont je ne me lasserai jamais. Le temps n'existait plus, plus d'heures, plus de minutes, plus de secondes, juste LUI, juste MOI. Cependant, La morsure du froid nous ramena à la réalité.

- Je te propose une tasse de chocolat chaud dans un bar pour réchauffer ton petit bout de nez et également pour dialoguer.

- Avec plaisir, je ne sens plus mes doigts de pieds et je meurs d'envie de savoir comment tu as bien pu te sortir de ce pétrin !

Quel bonheur inespéré d'arpenter les trottoirs parisiens main dans la main. Je ne pouvais m'empêcher de tourner mon regard dans sa direction, afin de m'assurer que Liam n'était pas un mirage, une sorte d'oasis qui me serait apparue engendrée par ma soif de lui. Mais, ses yeux brillants d'amour ne pouvaient pas être une hallucination, ils me dévoraient, me déshabillaient, transpiraient l'envie de me posséder. Le trajet nous menant à la chaleur du café fut semé d'embûches, nous trébuchions régulièrement dans les bras l'un de l'autre afin d'apaiser nos lèvres en souffrance d'envie et libérer nos membres trop longtemps privés de contact peau à peau.

- Deux chocolats viennois s'il vous plaît !

J'attendais patiemment que Liam s'exprime, en emprisonnant ma tasse dans mes mains, afin de profiter de la diffusion de sa chaleur.

- Si je suis face à toi mon bouchon, je le dois à un mensonge !

Son corps trahissait son mal-être, il tremblait frénétiquement, son regard s'embrumait et son teint pâlissait à vue d'œil. Je préférais ne pas intervenir pour le laisser se livrer à moi, au rythme qu'il souhaitait, ou je devrais plutôt dire, au rythme qu'il pouvait. Après un long soupir, il poursuivit en calant mes mains au creux des siennes, tout en les caressant de la pulpe de ses pouces.