SAUVÉ PAR L'AMOUR (Terminé) (Protégé par copyright)

CHAPITRE 32

Liam :

- Doucement... J'aimerais verbaliser mon dernier désir avant de goûter aux délicieuses courbes de ton corps ! Je reprends donc, en numéro trois, donne-moi le fruit de notre amour... Avec une maman comme toi, il ne pourra être qu'exceptionnel ! Je t'aime Claire... Je t'aime !

J'avais peur de l'effrayer avec mon besoin de stabilité, mais la vie me donnait une chance de balayer mes années noires, alors je voulais la saisir pour enfin être heureux. Elle me regardait silencieuse et souriante et j'avais hâte de savoir ce qu'elle pensait de mes projets pour nous.

-Dis quelque chose ! Je ne veux pas te mettre la pression, nous avons du temps devant nous, mais exprime-moi ton ressenti s'il-te-plaît !

-J'ai déjà exaucé un de tes vœux !

Elle prit ma main et la posa délicatement sur son ventre. Il me fallut quelques secondes avant que l'information monte jusqu'à mon cerveau.

-Un bébé ? Je vais avoir un bébé ?

Un tourbillon de joie chamboulait mon corps, j'avais envie de hurler, rire, sauter en l'air et surtout, embrasser Claire jusqu'à en perdre haleine. Je sortis brusquement du lit et la saisie dans mes bras pour la faire tournoyer en capturant ses lèvres entre les miennes.

- Eh... doucement mon chéri, j'ai la tête qui tourne !

Que son rire cristallin était doux à mes oreilles ! J'aurais voulu que cet instant de pur bonheur se fige et dure une éternité, mais c'était sans compter sur la technologie pour nous ramener à la réalité. Le téléphone de Claire sonna...

-Bonjour Fabien... Oui, merci...d'accord, à demain matin. Moi aussi je t'embrasse !

-Je ne te demande pas qui c'est !

Ce mec me mettait automatiquement en boule et mon instinct me disait d'être méfiant. C'est vrai quoi ! Ça se voyait comme le nez au milieu de la figure, que ce type était amoureux de Claire, alors quel intérêt avait-il à me simplifier la vie ? Il y avait anguille sous roche et j'allais finir par démasquer ce pseudo gentil avocat.

-Liam... Fabien est un ami, il m'a soutenu quand tu m'as quitté, il a coopéré avec ton avocat pour te faire libérer et aujourd'hui, il couvre mon absence auprès de ses collègues en prétextant m'avoir emmené avec lui pour travailler sur une affaire importante ! C'est quelqu'un de bien tu sais et tu devrais être un peu plus reconnaissant envers lui, je trouve ! D'ailleurs, nous avons rendez-vous avec lui, Lucie et Charly, demain matin à la gare. Je dois absolument rentrer et reprendre mon travail.

-Tu es naïve avec cet homme, ma chérie ! Mais soit, je t'accompagnerai jusqu'au train, mais je ne peux pas partir avec vous. Je dois encore rester quelques jours sur Paris, ma sœur arrive demain et je veux obtenir un droit de visite en prison. Trop de questions restent sans réponse et je dois éclaircir tout cela pour aller de l'avant.

La déception assombrissait son teint de lait et je n'aimais pas être la cause de sa tristesse.

-Je comprends... Ce n'est que quelques jours après tout, ensuite je t'aurai pour moi toute seule ! Bon... allons au restaurant ! Je meurs de faim et plus vite nous aurons mangés, plus vite nous irons nous coucher !

-Mmm... coquine ! Alors, c'est parti pour un repas au lance pierres ! Vite, vite, le temps est compté !

***

La soirée ne se déroula pas exactement comme nous l'avions prévue. Comme j'avais averti Charly de ma libération et de mon entêtement à rendre visite à mon frère, il s'était arrangé pour décaler ses rendez-vous avec ses clients, afin de s'accorder un break entres potes, ce sont ses mots. Donc, notre tête à tête en amoureux se transforma en repas à 5. Forcément, Claire avait insisté pour que Fabien se joigne à nous, quitte à plomber la soirée, autant le faire correctement. Charly me serra dans ses bras et je sentais qu'il contenait son émotion par fierté. L'image du tatoué, gros dur, viril et macho ne devait pas être entachée par de grosses larmes versées dans les bras de son meilleur ami. L'ambiance était légère et bon enfant, seuls les regards persistants de Fabien en direction de ma moitié, me donnaient des fourmis dans les mains et l'envie de les dégourdir sur sa gueule de con devenait de plus en plus pressante. Heureusement, Lucie, le clown de service, réussissait à détourner mon attention et même à me faire rire. De retour à l'hôtel, je pris une douche pendant que Claire préparait sa valise. C'est une serviette autour de la taille que je retrouvais ma belle, prêt à l'aider à se dévêtir. Mais, je souris en la voyant un pull à la main, la valise ouverte et elle, endormie en boule sur la couette. J'enlevai avec délicatesse ses vêtements un à un et la glissa dans le lit sans la réveiller. Le tissu éponge qui cachait mon intimité se retrouva rapidement au sol et je me blotti contre sa peau douce et chaude. Aussitôt, mon corps me trahi et Claire, bien que dans les bras de Morphée, sentit mon désir de la posséder et m'offrit une nuit inoubliable. Le lendemain matin, c'était très dur de la laisser partir, je profitais de ses lèvres jusqu'à la dernière seconde. Lulu et sa bande dessinée avaient également du mal à se détacher l'un de l'autre, c'était bien la première fois que je voyais mon frère de cœur aussi mordu d'une femme. Je pris conscience à ce moment-là, que l'amitié tout comme l'amour pouvait faire déplacer des montagnes. Rien n'était insurmontable pour soutenir des êtres chers et Charly me prouvait que je tenais une place importante dans sa vie. Ce qui n'était pas le cas de Fabien, aujourd'hui trop content de repartir avec mon rayon de soleil. Mon ami percevant mon agacement, enroula son bras autour de mon cou et me tira vers lui en me frottant son poing sur la tête, comme nous le faisions adolescents. Au même moment, mon portable vibra, c'était un message d'Anaïs qui m'attendait dans l'appartement de papa.

***

-Salut mon frère ! Salut Charly !

J'encerclais de mes bras protecteurs, ma petite sœur aux yeux rougis et ne pus m'empêcher de culpabiliser d'être en partie responsable de sa peine.

-Liam, j'ai obtenu un droit de visite pour Yannis, mais pour notre père, il est catégorique et ne veut voir personne. Je te laisse aller voir notre frère, vous avez sûrement des choses à vous dire, mais dis-lui que malgré tout ce qu'il a fait, je l'aime... Pardonne moi Liam... je n'arrive pas à le détester, c'est au-dessus de mes forces !

-Je ne t'en veux pas ma belle ! Ne pleure plus, je serai toujours là pour toi, tu le sais ça !

Comment lui en vouloir ? Elle tremblait comme un oisillon seul dans son nid, son amour pour sa famille la déchirait tellement que j'eus le sentiment d'être le méchant dans l'histoire.

L'heure du rendez-vous approchant, je laissais Anaïs en compagnie de Charly et m'apprêtais à affronter mon frère jumeau.

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Liam va enfin savoir pourquoi Yannis et son père ont menti sur sa complicité dans les vols de tableaux.

Bisous à tous/toutes et merci de me lire ! ♥