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J'avance à grands pas jusqu'à apercevoir mon allée du coin de l'œil.
Je regarde une nouvelle fois mon téléphone avant de le replacer dans ma poche arrière de mon pantalon.

18 heures 20.

Finir les études à une heure aussi tardive devrait être interdite, surtout au mois de décembre. Il fait un froid de canard et la nuit tombe beaucoup plus vite qu'en Été.

La demeure familiale fait enfin son apparition ce qui provoque en moi une immense sensation de bonheur.
Je pousse un petit cri de satisfaction et m'engage avec confiance chez moi.
Mais avant d'atteindre le seuil de la porte, une silhouette, dans le jardin voisin me force à poser mon regard dessus.

Un garçon.
Grand.
Brun.
Cigarette au bec.
Voix portante.

Je l'entend crier sur quelqu'un à l'intérieur de chez lui.
Un nouveau voisin.
J'arrive à percevoir ses sourcils froncés et ses muscles se tendre sous sa veste en cuire.
Il est en colère et vu les paroles qu'il lancent, je doute que ce soit seulement une petite dispute entre père–fils par ce qu'il n'a pas rangé sa chambre.

Après avoir insulté son père de con, son regard rencontre vivement le mien et ses sourcils se relèvent de surprise pour se froncer de plus belle.

Je me ressaisis, tourne la tête et reprends mon chemin, rentrant hâtivement à l'intérieur.

Je claque la porte derrière moi, me soutenant à celle–ci et souffle d'exaspération.

Le week-end commence bien...

Ma première foisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant